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Incipit condition humaine

Publié le 30/05/2013

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La Condition Humaine (Malraux) pages 9 à 10, lignes 1 à 47 « Le meurtre « Ce passage est l’incipit de l’½uvre dans lequel Tchen s’apprête à commettre le meurtre d’un trafiquant d’armes, mais il est envahit par l’angoisse. LECTURE METHODIQUE PAR AXES: I. La mise en place d’une atmosphère. II. L’originalité de cette scène. I. La mise en place d’une atmosphère. A) Atmosphère · La scène se passe de nuit (l.20). Il y a un jeu d’ombres et de lumière (à influence cinématographique, le cinéma en N.B.). Tchen est dans le monde des exclus, caractérisé par un silence très long (3 pages) alors que l’acte lui même ne fait qu’un phrase. · L’auteur a mis en place un jeu d’oppositions: entre la lumière (l.9-10), le silence (l.44), le bruit (l.13/16). · La mousseline blanche: c’est l’interdit qu’il faut transpercer, c’est ce qui sépare le Tchen normal du Tchen meurtrier. Symbolique du voile : passage de le vie à la mort. · On est immédiatement plongé dans l’action, aucune indication exacte sur le lieu et les personnages mais on peut supposer l’action en Chine d’après le nom du protagoniste. · Il règne dans cette chambre une tension dramatique, Tchen est fermement décidé à accomplir son ½uvre (l.23, « il savait qu’il tuerait «), cependant le temps est comme suspendu (« le temps n’existait plus « l.20). B) Le personnage de Tchen · Tchen est fébrile et dans sa conscience se bousculent sensations et résolutions (« Il se répétait que cet homme devait mourir « l.22), le geste qu’il s’apprête à accomplir le met dans un état d’extase. · L’ambiance qui règne dans cette chambre est à la fois lourde, pesante et angoissante (« lui tordait... « l.2). · Tchen sait qu’il est capable de commettre cet acte (« il connaissait sa fermeté « l.3). mais, juste avant, il y a deux questions qui nous font douter. Puis Tchen se justifie, « assassiner n’est pas seulement tuer « (l.33). Il a un rôle de sacrificateur: sa victime ne peut se défendre, il prends conscience de sa lâcheté devant cette « chair d’homme « (l.9) que représente le pied. II. L’originalité de cette scène. · Contrairement à la technique balzacienne qui consiste à introduire les personnages les uns après les autres avec de longues descriptions, Malraux quant à lui nous fais entrer immédiatement dans l’action, pas de préliminaires. · L’action est exclusivement racontée à travers les sentiments de Tchen àfocalisation interne. · Malraux nous montre la ferme intention de Tchen par l’utilisation du conditionnel, imposé par la concordance des temps à futur dans le passé. (l.23 « il savait « et l.26). · Le traffiquant, couché et réduit à une masse inerte (« chair d’homme «, l.8) est symbolisé par son pied tandis que Tchen est debout et symbolisé par sa main à opposition pied/main. · Malraux nous convie à comprendre Tchen de l’intérieur, la fin du passage est axée sur l’angoisse du personnage (l.40, « doigts crispés «). L’auteur nous fait entrevoir les abimes de le l’inconscient de Tchen (l.31, « profondeurs «). · Malraux utilise des techniques originales, propres au cinéma : gros plans, plans rapides,... · Ce passage est découpé en petits paragraphes, la ponctuation est abondante et variée, les phrases sont nerveuses et courtes et parfois réduites à un seul mot (l.14). Elles sont souvent elliptiques (l.14/16/23, « combattre «, « embarras «, « pris on non «). Cette tournure donne un dynamisme et une atmosphère alletante au texte. De plus les phrases longues sont fragmentées, les verbes d’action sont abondants (l.39/43) ainsi que le champs lexical de la mort (frapper, combattre, tuer, assassiner) et de la main (gauche, enfoncer, doigts, poche). Tous ces élements montrent que l’écriture de Malraux n’est pas seulement cinématographique mais aussi journalistique. On ressent dans le personnage de Tchen l’angoisse de vivre, et Malraux nous montre que la détermination mentale est différente de la détermination physique.

« B) Le personnage de Tchen · Tchen est fébrile et dans sa conscience se bousculent sensations et résolutions (« Il se répétait que cet homme devait mourir » l.22), le geste qu'il s'apprête à accomplir le met dans un état d'extase. · L'ambiance qui règne dans cette chambre est à la fois lourde, pesante et angoissante (« lui tordait...

» l.2). · Tchen sait qu'il est capable de commettre cet acte (« il connaissait sa fermeté » l.3).

mais, juste avant, il y a deux questions qui nous font douter.

Puis Tchen se justifie, « assassiner n'est pas seulement tuer » (l.33).

Il a un rôle de sacrificateur: sa victime ne peut se défendre, il prends conscience de sa lâcheté devant cette « chair d'homme » (l.9) que représente le pied. II.

L'originalité de cette scène. · Contrairement à la technique balzacienne qui consiste à introduire les personnages les uns après les autres avec de longues descriptions, Malraux quant à lui nous fais entrer immédiatement dans l'action, pas de préliminaires. · L'action est exclusivement racontée à travers les sentiments de Tchen àfocalisation interne. · Malraux nous montre la ferme intention de Tchen par l'utilisation du conditionnel, imposé par la concordance des temps à futur dans le passé.

(l.23 « il savait » et l.26). · Le traffiquant, couché et réduit à une masse inerte (« chair d'homme », l.8) est symbolisé par son pied tandis que Tchen est debout et symbolisé par sa main à opposition pied/main. · Malraux nous convie à comprendre Tchen de l'intérieur, la fin du passage est axée sur l'angoisse du personnage (l.40, « doigts crispés »).

L'auteur nous fait entrevoir les abimes de le l'inconscient de Tchen (l.31, « profondeurs »). · Malraux utilise des techniques originales, propres au cinéma : gros plans, plans rapides,... · Ce passage est découpé en petits paragraphes, la ponctuation est abondante et variée, les phrases sont nerveuses et courtes et parfois réduites à un seul mot (l.14).

Elles sont souvent elliptiques (l.14/16/23, « combattre », « embarras », « pris on non »).

Cette tournure donne un dynamisme et une atmosphère alletante au texte.

De plus les phrases longues sont fragmentées, les verbes d'action sont abondants (l.39/43) ainsi que. »

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