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Incipit Le Paysan Parvenu de Marivaux

Publié le 24/11/2012

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marivaux
-> Situation : Le paysan parvenu est un roman-mémoires en cinq parties de Marivaux, paru de 1734 au début de 1735 par parties. Le roman-mémoires est un genre littéraire dans lequel le récit, bien que fictif, est présenté sous la forme de mémoires. Le je-narrateur ne vise plus désormais à donner sa version particulière de faits historiques, mais bien à s'interroger sur lui-même. L'analyse psychologique y occupe donc le devant de la scène. C'est le « moi « qui est le centre du récit. Comme la Vie de Marianne, le paysan parvenu est aussi un récit à la première personne. Jacob de La Vallée raconte sa jeunesse comme Marianne a raconté la sienne, et la vie des deux personnages n'est pas sans analogie, si l'on s'en tient aux lignes générales. Marianne est une enfant recueillie sur une grande route, qui se fraye par elle-même un chemin dans le monde à travers toutes sortes de difficultés. Jacob est un fils de paysan sans fortune, qui se fraye de même son chemin dans le monde. Mais le milieu dans lequel ils sont jetés est différent : Marianne se trouve lancée dans l'aristocratie, Jacob reste dans la bourgeoisie. Le procédé des pseudo-mémoires offre au narrateur une distance critique et ironique à l'égard de son apprentissage d'une société hypocrite, jouisseuse, décrite avec réalisme. Les premières lignes du Paysan parvenu permettent de découvrir plusieurs infos relatives au temps de l'écriture, au personnage qui se présente indirectement au moyen d'un petit préambule et à ce qui semble le préoccuper : la conscience de son appartenance sociale. -> lecture -> Projet de lecture : un incipit qui annonce une oeuvre représentative des préoccupations de l'époque mais aussi des centres d'intérêts propres à Marivaux : souci de réussir dans une société économiquement dynamique et les jeux de masques sociaux, de dissimulations et de déguisement et le goût constant de l'analyse psychologique. Mais surtout un incipit qui respecte l'authenticité voulue par le genre des mémoires. -> Mouvements : 1er mouv : l'exposé d'une réflexion sociale et psychologique qui l'apparente à un moraliste et à un sociologue : thème de la naissance et inégalités sociales de son temps. 2e mouv justification a posteriori d'une décision de franchise dans la rédaction de ses mémoires. Un narrateur qui recherche la sincérité, on revient sur le narrateur même et son travail d'écriture, sa recherche d'authenticité. PREMIER MOUVEMENT : début - « u...
marivaux

« qu'en aucune occasion on en ait eu moins d'égard et moins d'estime pour moi », « J'ai pourtant vu », « Ceux que ma réflexion regarde ».

L’ensemble des réflexions (morales, psycho) est donc le fruit expérience => prst de vérité général / ton didactique / assurance qui pourrait paraître prétentieuse « il semble qu'en tout temps Dieu ait récompensé ma franchise là-dessus ».

Au « je » qui marquait la parole d’un homme dans son unicité, succède rapidement des pronoms plus généraux « les hommes » qui marquent l’universalité de l’expérience individuelle : « une obscure naissance vous avilisse », « Les hommes ont des mœurs…Ils sentent dans ce courage-là ».

→ problème des origines socialeset de la naissance : revient tout au long du passage et signalé dans le titre par "paysan".

On le retrouve à partir des mots "nés nobles", "rang distingué", "gentilshommes", "naissance", "noblesse" au cœur d'une problématique relative à la manière de "décrire sa naissance".

Le texte est en effet construit sur analyse des différents attitudes sociales.

Le roman du XVIII e siècle rompt, pour une grande part, avec le privilège de la naissance .

Le temps du monopole aristocratique n’est plus.

La fiction s’ouvre désormais aux classes plus modestes qui voient leur importance grandir sous la Régence.

Marivaux illustre bien cette révolution des origines.

Ses deux romans majeurs publiés en 1734, La Vie de Marianne et Le Paysan parvenu , donnent la parole à un jeune marchand de vin et à une orpheline.

Jacob, le narrateur du Paysan parvenu , revendique sans la moindre honte la simplicité de son milieu.

Le personnage, en soulignant la modestie de sa naissance, offre au public un miroir qui se veut plus hétérogène.

Il ne s’adresse plus à une élite mais à un groupe plus large et qui compte, parmi ses rangs, des bourgeois avides d’ascension sociale. → Distinction : Naissance de la Noblesse associée à la sottise.

2ème § texte associe "sot", "nés nobles".

Constat souligne existence de gens auxquels la naissance ne donne aucune qualité personnelle particulière, ils sont nés nobles mais qui au contraire tirent de leurs origines le droit d'être arrogants.

Arrogance de la noblesse.

=/= Absence de naissance qui procure la honte chez ceux qui ne naissent pas nobles.

Honte de ne pas avoir de naissance.

: "faiblesse","cacher", "mettre à couvert" champ lexical de la dissimulation traduit de façon claire et imagée le refus d'assumer ses origines sociales.

Distinction établie entre nobles arrogants et sots d'un coté et prolétaires honteux de l'autre mais le narrateur défend cette classe inférieure car une naissance "obscure" ou une absence de naissance n'a rien de honteux ou avilissant.

Ce qui est sous-entendu ici est une noblesse de cœur et d'esprit exprimée plus nettement .l19 : "noblesse de courage" → le fait qu’il y ait des classes inférieures ne laisse pas le narrateur indifférent.

C’est l’élément déclencheur du récit parce que dans le monde, les gens ont peur de dévoiler leur classes sociales car certaines sont considérées comme inférieures et doivent être soumises aux nobles – champ lexical du mépris « je les entends mépriser ...

».

Il y a mépris car sentiment de supériorité.

« Ils méprisent parce qu’ils...

» le roman se pose donc comme un critique des nobles : l’attaque est directe et explicite.

« ne connaissaient point d'autre mérite dans le monde, que celui d'être né noble » : les privilèges sont innés et donc ne se méritent pas, ne se gagnent pas par les qualités.

On peut sentir de ce texte tout le dédain de Marivaux face à ceux qui «ne connaissait point d’autres mérites dans le monde que celui d’être né noble...

».

Il y a euphémisme : les mérites et privilèges sont donnés à des nobles ne le méritent pas ! Il y a exagération des défauts des nobles (hyperboles). DEUXIEME MOUVEMENT : « mais c'est assez parler là-dessus » - fin → finalement c'est seulement au début du 2e mouvement que l'incipit semble commencer : « la coutume en faisant un livre, c'est de commencer par un petit préambule, et en voilà un.

» le narrateur rappelle clairement les règles imposées au début d'un livre, la nécessité d'un incipit et plus particulièrement dans les mémoires, la nécessité d'un pacte de lecture.

Finalement tout le début ne. »

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