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Individu et société

Publié le 28/01/2012

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individu

Toutes les sciences humaines abordent d'une mamere ou d'une autre le problème des rapports entre individu et société parce que l'homme est à la fois conscience personnelle et animal social selon la fameuse définition d'Aristote.

- I - L'individualité s'est progressivement dégagée de la participation sociale, unique mode primitif d'existence excluant le "Je" et toutes les forces de déviance ou de révolte. Dans les sociétés archaïques, dont plusieurs formes survivent de nos jours dans les régions du globe peu développées et peu perméables à la civilisation, l'individu comme tel n'existe pas. Son mode d'existence est uniquement d'être membre du groupe et de participer à la vie collective....

individu

« (entratnant le sentiment de responsabilité personnelle et de liberté), mais de la • mise à distance • de la société et· de ces structures impersonnelles, donc a été facteur de progrès et de révolte (de progrès par la révolte), d'initiative et de création.

La nation juridique des • droits de l'individu • est extrêmement tardive, de même que l'idée de démocratie qui représente un changement complet non seulement du système de gouvernement mais aussi d'origine de la souveraineté.

L'idée que la société est au service des individus, idée qui représente une véritable révolution copernicienne par rapport à l'idée primitive selon laquelle les participants sont des fonctions sociales, est nécessairement tardive et postérieure à l'apparition de l'indivi­ dualisme.

Encore plus tardivement, l'individualisme, exagérant le primat de ses valeurs, engendre l'anarchisme, qui est la négation de toute société et de toute obligation sociale.

En même temps .que l'individualisme faisait lentement craquer les structures sociales de participation intégrale et aveugle (qui avaient elles-mêmes été des facteurs indispensables de protection des individus contre les forces naturelles et contre les groupes ennemis), naissaient les idées d'égalité, et d'humanité comme groupe universel ( • ouverture • des groupes aux influences des autres et bondissement de la notion de participation ainsi métamorphosée).

L'individualisme s'est, de ce fait, réclamé de valeurs U(liverselles et évite ;Unsi d'être taxé d'égocentrisme ou d'antisocialité.

Une tension a ainsi existé et existe désormais entre deux orien­ tations politiques, une qui, dans la direction de l'individualisme, soutient le primat de l'individu et met l'organisation sociale au service des • .particuliers •, l'autre qui, reprenant de manière ouverte ou inavouée, la formule d'Auguste Comte ( •l'individu n'existe pas, il n'y a que des fonctions sociales •) place la société au rang de valeur suprême et pourchasse les individualismes.

Le problème rebondit d'ailleurs car il faut bien donner, à cette société, des objectifs et des valeurs (Auguste Comte et tous les socialismes du xix• siècle faisaient appel alors à l'humanité), sinon on aboutit à l'État totalitaire.

Entre individu et société existe donc une tension inévitable que les diverses conceptions de la politique tentent de résoudre.

Cette tension est inévitable dans la mesure où les individualismes existent, où les intérêts privés existent aussi et sont difficilement conciliables avec l'intérêt collectif, où l'absence de toute loi rendrait les humains à • l'état de nature • (selon les expressions de Hobbes ou de Spinoza), c'est-à-dire à la loi Ju plus fort et à la jungle.

humaine.

Le droit est nécessaire pour éviter la loi inhumaine du plus fort, tout en risquant lui-même de ne plus être juste.

Tension entre les libertés individuelles pour que les humains puissent vivre ensemble, ce à quoi ils sont condamnés par nature et dont ils tirent d'énormes bienfaits.

- II - Personnalité et rôles sociaux.

Sur le plan strictement psychologique, la personnalité ne peut se. »

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