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inflation et déflation & économie.

Publié le 19/05/2013

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inflation et déflation & économie. 1 PRÉSENTATION inflation et déflation, en économie, termes désignant la diminution ou l'augmentation du pouvoir d'achat de la monnaie en biens et services. L'inflation est une augmentation ample et soutenue du niveau général des prix, mesurée par un index du coût de différents biens et services. Une augmentation répétée des prix érode le pouvoir d'achat de la monnaie et des autres actifs financiers à valeur fixe, provoquant ainsi de graves distorsions et incertitudes économiques. L'inflation apparaît lorsque des pressions économiques et l'anticipation de certains événements font monter la demande en biens et en services au-delà de l'offre disponible aux prix existants, ou lorsque la production disponible est réduite par une productivité défaillante ou par les contraintes du marché. La déflation est une baisse soutenue du niveau général des prix, comme celle qui est survenue au cours de la crise économique de 1929. Elle est généralement associée à une érosion prolongée de l'activité économique et à un niveau de chômage élevé. Néanmoins, les baisses de prix généralisées sont aujourd'hui très rares, et l'inflation est devenue la principale variable macroéconomique affectant la planification économique, publique ou privée. 2 LES DIFFÉRENTS TYPES D'INFLATION Une inflation rampante, de quelques points de pourcentage par an, ne constitue pas une menace grave pour le progrès économique et social. Elle peut même stimuler l'activité économique. En effet, l'illusion d'une augmentation du revenu au-delà de la productivité réelle encourage la consommation, et l'investissement dans l'immobilier s'accroît par l'anticipation d'une future hausse des prix. Dans l'activité commerciale, l'investissement en usines et en équipements s'accélère car les prix montent plus vite que les coûts, et les particuliers, entreprises et organismes publics emprunteurs prennent conscience que les prêts seront remboursés avec de l'argent porteur de moins de pouvoir d'achat. Plus grave est le modèle de l'inflation chronique, caractérisé par une hausse des prix plus importante atteignant des taux annuels compris entre 10 p. 100 et 30 p. 100 dans certains pays industrialisés et parfois même 100 p. 100 ou plus dans quelques pays du tiers-monde. L'inflation chronique tend à devenir permanente et installe un cercle vicieux. Pour s'adapter à l'inflation chronique, les activités économiques normales se dérèglent : les consommateurs achètent des biens et des services pour éviter de payer des prix encore plus élevés dans le futur ; la spéculation immobilière s'accroît ; les investissements commerciaux se concentrent sur le court terme ; les incitations à épargner, ou à souscrire à une assurance, à un plan de retraite ou à des obligations à long terme sont restreintes, car l'inflation réduit le pouvoir d'achat à terme de ces produits financiers ; les gouvernements accroissent rapidement leurs dépenses dans l'attente de revenus gonflés ; les nations exportatrices voient la compétitivité de leur commerce compromise et sont contraintes de recourir au protectionnisme et à un contrôle arbitraire de la monnaie. Dans sa forme extrême, la hausse chronique des prix devient de l'hyperinflation et provoque la chute du système économique entier. Par exemple, l'hyperinflation qui frappa l'Allemagne après la Première Guerre mondiale eut pour effet de multiplier le volume de la monnaie en circulation par plus de 7 millions et les prix par 10 millions sur les seize mois qui précédèrent novembre 1923. D'autres exemples d'hyperinflation se produisirent aux États-Unis et en France à la fin du XVIIIe siècle, en URSS et en Autriche après la Première Guerre mondiale, en Hongrie, en Chine et en Grèce après la Seconde Guerre mondiale, et dans quelques pays du tiers-monde au cours de ces dernières anné...

« La théorie du niveau général des ressources est fondée sur l'œuvre de l'économiste britannique John Maynard Keynes, publiée au cours des années 1930.

Selon ce dernier,la consommation et l'investissement sont déterminés par les modifications du revenu national.

Ainsi les dépenses budgétaires et la politique fiscale d'un gouvernementdoivent-elles être utilisées pour maintenir des niveaux optimaux de production et d'emploi.

Ensuite seulement, la masse monétaire doit être ajustée de manière à financerle niveau désiré de croissance économique tout en évitant des crises économiques et des taux d'intérêt élevés qui décourageraient la consommation et l'investissement.Ainsi, selon cette théorie, les dépenses publiques et la politique fiscale peuvent être utilisées pour compenser l'inflation et la déflation par un ajustement de l'offre et de lademande. La troisième théorie se concentre sur les éléments relatifs à l'offre.

Ceux-ci incluent le rythme à long terme de l'investissement en capital et le progrès technologique, lesmodifications de la composition et de l'âge de la force de travail, le déplacement des activités industrielles, la rapide prolifération des réglementations nationales, ledétournement de l'investissement vers des usages non productifs, la rareté croissante de certaines matières premières, les événements sociaux et politiques qui ont réduitles incitations à travailler, ainsi que des chocs économiques divers tels que problèmes monétaires et commerciaux, augmentations importantes du prix du pétrole et récoltesdésastreuses dans l'une ou l'autre partie du monde.

Ces problèmes relatifs à l'offre peuvent jouer un rôle important dans l'élaboration de politiques monétaires etbudgétaires. 5 CONSÉQUENCES Les effets spécifiques de l'inflation ou de la déflation se mêlent et varient dans le temps.

La déflation est généralement causée par le ralentissement de la productionéconomique et le chômage.

Des prix bas peuvent finir par encourager la consommation, l'investissement et le commerce extérieur, mais seulement à condition que lescauses fondamentales de la détérioration initiale aient été corrigées. L'inflation commence par accroître les bénéfices commerciaux, car les salaires et les autres coûts augmentent moins vite que les prix, ce qui permet plus d'investissementset de plus gros paiements de dividendes et d'intérêts.

De plus, les dépenses personnelles augmentent parfois grâce à une anticipation des augmentations futures et, dansl'immobilier, l'espoir de voir monter les prix peut également attirer des acheteurs.

L'inflation intérieure peut améliorer provisoirement la balance commerciale dans lamesure où le même volume d'exportations peut être vendu plus cher.

Enfin, les dépenses publiques augmentent parce que de nombreux programmes sont, officiellementou non, indexés sur l'inflation pour maintenir la valeur réelle des services publics et des transferts de ressources.

L'État peut également anticiper le paiement de budgetsplus importants avec les recettes fiscales provenant de revenus gonflés par l'inflation. Néanmoins, malgré tous ces avantages temporaires, l'inflation finit par dérégler les activités économiques normales, surtout si son rythme varie.

Les taux d'intérêt tiennentgénéralement compte du rythme d'inflation anticipé qui alourdit les coûts de production, décourage la consommation et fait baisser la valeur des actions et des obligations.La hausse des taux des prêts hypothécaires et l'envolée des prix de l'immobilier découragent la construction.

L'inflation érode le pouvoir d'achat réel des revenus et desactifs financiers, ce qui réduit la consommation, surtout si les consommateurs ne peuvent pas ou ne veulent pas utiliser leur épargne ou accroître leurs dettes personnelles.L'investissement souffre du déclin général de l'activité économique et les profits sont limités dans la mesure où les employés demandent à ce que l'inflation qui frappe leursrevenus soit compensée par des mécanismes automatiques de hausse des salaires.

La plupart des matières premières et des coûts d'exploitation réagissent très rapidementaux signaux inflationnistes.

Des prix plus élevés finissent par nuire aux exportations, provoquant des déficits dans le commerce extérieur et entraînant des problèmes detaux de change.

L'inflation est un élément essentiel dans les booms et récessions des cycles économiques, qui provoquent des distorsions indésirables dans les prix etl'emploi, ainsi qu'une incertitude généralisée quant aux performances futures de l'économie. Les effets de l'inflation sur chaque individu dépendent de nombreux facteurs.

Les catégories de population dont les revenus sont relativement fixes, particulièrement dansles catégories de bas revenus, souffrent de l'inflation, alors que celles dont le revenu est plus flexible ou négociable peuvent le maintenir, voire l'accroître.

Ceux quidépendent d'avoirs à valeur nominale fixe, tels que comptes d'épargne, pensions, assurances ou titres de créance à long terme, souffrent de l'érosion de la richesse réelle.En revanche, ceux dont les avoirs ont une valeur fluctuante, comme les biens immobiliers, les objets d'art, les matières premières et les biens permanents, peuventmaintenir ou accroître la valeur de leur patrimoine.

Les salariés du secteur privé luttent pour introduire des indexations sur le coût de la vie dans leurs contrats de travail.Les emprunteurs bénéficient de l'inflation alors que les prêteurs en souffrent, car les prêts hypothécaires, personnels et commerciaux ainsi que les emprunts d'État sontremboursés avec de l'argent déprécié et les taux d'intérêt parviennent rarement à rattraper les taux d'inflation.

Une « psychologie inflationniste » finit par inspirer toutes lesdécisions économiques, publiques ou privées. 6 MESURES DE STABILISATION Tout effort réel de lutte contre l'inflation ne peut être que difficile, risqué et long, parce que la rigueur tend à réduire la production réelle et l'emploi avant même que sonefficacité se manifeste, alors que les mesures de relance budgétaires et monétaires commencent au contraire par faire augmenter l'activité économique avant de fairemonter les prix.

Ce phénomène explique la prédominance des politiques de relance. Les efforts de stabilisation tentent d'annuler les distorsions produites par l'inflation et la déflation en restaurant une activité économique normale.

Pour être efficaces, cesefforts doivent être soutenus et ne pas se limiter à des mesures d'ajustement occasionnelles, qui souvent ne font qu'amplifier les variations cycliques.

Une conditionessentielle de succès est une croissance stable de la monnaie et du crédit ajustée à la croissance réelle et aux besoins des marchés financiers.

À long terme, la banquecentrale peut influer sur la disponibilité et le coût de l'argent et du crédit en faisant varier le seuil des réserves financières obligatoires des banques, mais également pard'autres mesures.

Lors des phases cycliques d'expansion, la rigueur monétaire réduit la pression inflationniste.

Dans les phases cycliques de récession, au contraire, unepolitique accommodante contribue à la remise sur pied des finances.

Mais les autorités monétaires ne peuvent restaurer la stabilité économique de façon unilatérale si laconsommation et l'investissement privés provoquent des pressions inflationnistes ou déflationnistes ou si d'autres mesures prises par le gouvernement ont un effet opposéaux leurs.

Les dépenses publiques et la politique fiscale doivent être cohérentes avec la politique monétaire pour parvenir à créer la stabilité et éviter des revirementsexagérés dans la politique économique. Les déficits budgétaires importants des gouvernements doivent notamment être financés par l'emprunt ou par la planche à billets.

Le recours à cette dernière méthodeentraîne inévitablement une pression inflationniste.

Pour être efficaces, les efforts de stabilisation doivent comprendre des mesures monétaires et budgétaires cohérentes etsoutenues. Pour combattre l'inflation et éviter la stagnation que crée une déflation, il est important d'agir également sur l'offre.

Les moyens d'action comprennent une augmentationdes incitations à l'épargne et à l'investissement, des efforts financiers dans la recherche et le développement de la technologie, l'amélioration des techniques de gestion etde la productivité du travail par la formation, des efforts importants pour entretenir les sources de matières premières et en développer de nouvelles, ainsi que la réductiondes réglementations superflues. Certains analystes préconisent l'utilisation de diverses mesures sur les revenus pour combattre l'inflation.

Ces mesures vont des cadres de réglementation obligatoires fixéspar le gouvernement pour les salaires, les prix, les loyers et les taux d'intérêts à de simples propositions facultatives, en passant par des incitations ou des dissuasionsfiscales.

Les partisans de ces actions considèrent qu'une intervention de l'État peut compléter les mesures monétaires et budgétaires de base.

Leurs adversaires soulignentl'inefficacité des programmes de contrôle engagés par les nations industrialisées dans le passé et mettent en question l'aspect positif d'un accroissement des interventionsde l'État dans les décisions économiques privées.

Il est probable que, dans le futur, les mesures de stabilisation se concentreront sur une coordination des mesuresmonétaires et budgétaires et sur un renforcement des actions sur l'offre pour restaurer la productivité et développer de nouvelles technologies. Tous les problèmes nationaux d'inflation et de déflation, ainsi que les politiques relatives à ces problèmes, prennent une importance accrue dans le contexte de mobilité des. »

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