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L'Ingénu de Voltaire (résumé et analyse)

Publié le 10/05/2011

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Nous sommes à Saint-Malo, le 15 juillet 1689. L'abbé de Kerkabon, prieur de Notre-Dame de la Montagne, et sa soeur Mlle de Kerkabon, âgée de 45 ans, rencontrent, au bord de l'océan, un Huron qui vient de débarquer d'un bateau anglais. Ce Huron a l'habitude de dire toujours ce qu'il pense, c'est pourquoi il a été appelé l'Ingénu.  Des voisins accourent pour voir ce Huron. On donne un souper en son honneur. Au cours de ce souper, le Huron fait la connaissance de l'abbé de Saint-Yves et de sa soeur, « jeune basse-brette, fort jolie et très bien élevée«. Il y a aussi le bailli, «le plus grand questionneur de la province«, qui indispose l'Ingénu par ses questions. On apprend ainsi que le Huron n'a ni père ni mère. La maîtresse de maison, mademoiselle de Kerkabon, propose, avec son frère le prieur, de lui en tenir lieu : « L'ingénu la remercia avec une cordialité noble et fière, et lui fit comprendre qu'il n'avait besoin de rien. « Toute la compagnie trouve ce Huron très intéressant. On décide de le baptiser.

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« vous tant de précautions».

C'est l'occasion d'un débat entre le Huron et ses hôtes bretons sur les mérites respectifsde la loi de nature et de la loi de convention.

Le bailli suggère alors à l'abbé de Saint-Yves de mettre sa soeur dansun couvent pour la protéger contre les entreprises de l'Ingénu.

L'Ingénu, furieux, menace alors de mettre le feu aucouvent où l'on a emprisonné sa belle. Chapitre VIILe Huron, désespéré d'être séparé de celle qu'il aime, se promène au bord de l'océan.

Il est surpris par des Anglaisqui venaient piller l'Abbaye de la Montagne.

L'Ingénu repousse héroïquement cette invasion.

Il se couvre de gloire.On lui conseille même d'aller à Versailles se présenter au roi pour recevoir la récompense de ses exploits.

L'Ingénuaccepte en pensant qu'il pourra ainsi demander au roi la main de la belle Saint-Yves. Chapitre VIIISe rendant à Versailles, l'Ingénu traverse Saumur vidé de plus de la moitié de ses habitants.

A la suite de laRévocation de l'Edit de Nantes (1685), les protestants ont en effet reçu l'ordre de quitter le royaume.L'Ingénu soupe avec des huguenots (des protestants) qui se plaignent des persécutions que les jésuites leur fontsubir.

Tout le mal vient du confesseur de Sa Majesté, un certain père La Chaise, qui a tout pouvoir sur le roi.Indigné par le récit de ces injustices, l'Ingénu promet aux huguenots d'intervenir en leur faveur auprès du roi, àVersailles.

Mais il y avait à table un jésuite déguisé qui servait d'espion au père La Chaise.

L'espion écrivit.

L'Ingénuet la lettre arrivèrent presque en même temps à Versailles. Chapitre IXA Versailles, l'Ingénu peu au fait des usages de la cour fait un esclandre pour voir le roi.

Il apprend à son grandétonnement qu'afin d'être reçu par le roi il doit s'adresser au ministre Louvois et transmettre sa demande par touteune hiérarchie de commis.

Mais le père La Chaise, ayant reçu en même temps la lettre de l'espion jésuite et unedénonciation du bailli qui accuse l'Ingénu de vouloir brûler les couvents, fait jeter celui-ci en prison.

L'Ingénu seretrouve donc dans une cellule, en compagnie d'un janséniste incarcéré depuis deux ans. Chapitre XL'Ingénu et le janséniste discutent de la Providence, de la «grâce efficace», de l'âme, de l'origine du bien et du mal.Le janséniste est très embarrassé pour répondre aux objections de pur bon sens de l'Ingénu à propos de la grâceefficace qui «ferait Dieu auteur du péché aussi: car il est certain que tous ceux à qui cette grâce serait refuséepécheraient; et qui nous livre au mal n'est-il pas l'auteur du mal?»Ces discussions théologiques n'empêchent pas l'Ingénu de penser à la belle Saint-Yves.

Il profite des loisirs de laprison pour fortifier son esprit par la lecture.

Il est dégoûté par l'Histoire de France qu'il trouve remplie d'horreurs etd'une grande médiocrité.

Il s'exalte au contraire au spectacle de Rome « victorieuse et législatrice des nations».

Iladmire ce peuple « gouverné sept cents ans par l'enthousiasme de la liberté et de la gloire». Chapitre XIGrâce à la lecture, l'Ingénu développe son intelligence.

Il préfère l'histoire de la Chine à celle des autres nationsparce que, dans la première, « tout y est vraisemblable et naturel.

Je l'admire en tant qu'il n'y a rien de merveilleux.Pourquoi toutes les autres nations se sont-elles donné des origines fabuleuses?» Son compagnon de cellule, lejanséniste Gordon, est ébloui par le bon sens de l'Ingénu.

Celui-ci fixe par écrit ses réflexions dont certainesépouvantent le vieux Gordon :«Quoi! dit-il en lui-même, j'ai consumé cinquante ans à m'instruire, et je crains de ne pouvoir atteindre au bon sensnaturel de cet enfant presque sauvage! Je tremble d'avoir laborieusement fortifié des préjugés; il n'écoute que lasimple nature.

»Ainsi, l'Ingénu détecte aussitôt la nullité des livres de critique littéraire.

Les deux philosophes préfèrent étudierl'astronomie : «...

l'Ingénu fit venir des sphères : ce grand spectacle le ravissait». Chapitre XII. »

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