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Introduction dissertation ( aimer art sans la comprendre )

Publié le 11/03/2011

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Pour aimer ce n'est pas la peine de comprendre : aimer implique une adhésion immédiate, un désir envers l'objet ou la personne. Néanmoins, on n'aime pas une oeuvre d'art comme on aime une glace à la fraise : on ne consomme pas l'oeuvre, et il y a une dimension spirituelle dans l'oeuvre (...)

Introduction

I) On peut aimer une oeuvre d'art sans la comprendre

A. Distinction de différnts types d'amour

B. Il n'est pas nécessaire de comprendre pour aimer

II) L'oeuvre d'art doit être comprise pour être aimée

A. Comprendre, c'est ne pas s'en tenir à l'apparence

B. Comprendre c'est trouver le sens

C. Il n'y pas un sens assignable

III) La place de la compréhension dans l'art

A. La pure perception est un mythe : percevoir, c'est déjà juger

B. En quoi le rapport à l'oeuvre d'art est-il différent de tout autre objet du monde ?

C. Aimer une oeuvre d'art, c'est la comprendre

« aLe rapport d'un individu à une oeuvre d'art est structuré par la conscience qu'il en a, ce qui signifie que tout homme prend conscience d'une oeuvre d'art lorsqu'il la perçoit de façon sensorielle, et que cette conscience produit nécessairement une interprétation de la signification de l'oeuvre.

Il découle de ce rapport à l'oeuvre qu'une compréhension de l'oeuvre accompagne nécessairement sa contemplation.

b Si l'oeuvre fait ainsi sens, l'amour qu'un individu lui porte est donc toujours lié à l'interprétation qu'il en a.

Il serait en ce sens absurde d'opposer l'appréhension sensorielle de l'oeuvre et sa compréhension, tant les deux sont intimement liés dans la façon dont un homme perçoit l'oeuvre.

Il faudrait tout au contraire lier les deux, et en venir à accepter que l'amour d'une oeuvre ne s'exprime qu'en fonction d'une compréhension de cette oeuvre.

c En outre, la compréhension qu'un spectateur construit, au-delà du fait qu'elle traduit sa façon de l'appréhender, contribue à approfondir et structurer son amour.

Ce n'est en effet qu'en fonction du degré de compréhension qu'atteint le spectateur qu'il est capable de prendre conscience des raisons de sa fascination, et d'approfondir son rapport à l'oeuvre. Partie 2 a Il semble toutefois que cette analyse du rapport à l'oeuvre rationalise excessivement la façon dont un individu se comporte.

Il n'est en effet pas certain qu'un spectateur soit toujours en mesure d'exprimer une compréhension parfaite de l'oeuvre.

Le fait que le sens lui échappe peut au contraire contribuer à l'intérêt qu'il lui porte.

b Aimer une oeuvre d'art reviendrait alors non pas seulement à pouvoir en fournir une interprétation, mais également et surtout à se laisser fasciner par ce qui échappe à la compréhension.

En d'autres termes, l'amour de l'oeuvre ne réside pas tant dans ce qu'il est possible de comprendre, qu'au contraire dans ce qu'il n'est pas possible de saisir rationnellement.

c Si le spectateur qui aime une oeuvre se trouve donc fasciné par ce qu'il ne comprend pas, la spécificité du rapport à l'art (à la différence du rapport instrumental aux choses techniques que l'esprit contrôle) tiendrait alors au fait que le jugement rationnel ne s'établit jamais, et que le sujet qui contemple se trouve dans une situation inédite dans laquelle l'échec de sa conscience rationnelle permet au rapport purement sensitif de s'exprimer.. »

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