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Introduction à la philosophie

Publié le 20/03/2011

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   La «philosophie«, au sens de vision du monde, est aussi ancienne que l'humanité — mais nous parlerons ici de la philosophie comme réflexion. Primum vivere, deinde philosophari : il faut d'abord satisfaire les besoins matériels; après viennent les pensées en général. Mais pourquoi la philosophie vient-elle après la science? « L'oiseau de Minerve ne prend son vol qu'à la tombée de la nuit « (Hegel). Si la philosophie se déploie après les autres activités de l'homme cela vient de ce que la philosophie est une réflexion.    Qu'est-ce que la réflexion? Est-ce toute la philosophie? Non, car on attend un résultat de cette réflexion, la Sagesse. On peut dire que la réflexion est la méthode, et que la sagesse est le but de la philosophie. Du moins les philosophes doivent-ils réfléchir pour essayer d'acquérir la sagesse, car tout philosophe, étymologiquement, est ami de la sagesse. L'idéal du sage était une maîtrise totale de la conduite grâce à une pensée rationnelle; cette identité de la pensée et de l'action, ou plutôt cette domination de l'action par la pensée devenue assez rationnelle et assez forte sera un idéal repris par Spinoza; or cette prétention ne va pas sans difficulté; aujourd'hui les philosophes ne sont que des amis de la sagesse et ne prétendent plus être des sages : ils aiment la sagesse, mais ils ne croient pas la posséder.    De plus, au XXe siècle, l'idée de sagesse est remise en cause. Notre temps veut une conscience moins sereine; la philosophie n'est pas une méthode qui assure la sécurité et le calme intérieur, car on ne fait que rechercher la sagesse; il y a place pour l'inquiétude, pour le désespoir. La sagesse donne le calme, mais la recherche amoureuse de la sagesse est traversée d'inquiétude. On peut admettre une conception plus romantique — existentialiste — de la philosophie : alors que Descartes, classique, vise à l'obtention de la sagesse dans le calme et la sérénité, la réflexion de Pascal, plus dramatique, s'apparente à l'existentialisme. On pourrait établir la même opposition entre saint Thomas, classique, et saint Augustin, existentialiste. Ceux qui adoptent une philosophie de la domination par la pensée prennent comme objet de réflexion le monde, la Nature. Les philosophes existentiels ont préféré la méditation sur l'histoire. La réflexion sur la Nature rend la pensée froide et sereine. Les dogmes chrétiens sont inséparables de l'idée d'Histoire (création, fin du monde, etc...) ce qui les oppose à la philosophie antique qui croit le monde éternel.    Nous sommes donc en présence de deux conceptions opposées de la philosophie : la réflexion intellectualiste qui calme son angoisse, et la réflexion existentielle qui approfondit son angoisse. Mais toute philosophie est une réflexion poursuivant la sagesse.

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« dans la nature, posent les fondements d'une réflexion sur le rapport entre la pensée et le monde.

Cette réflexion dégage des questions qui continueront de se poser à travers toute l'histoire de la philosophie et de la science : comment la diversité infinie des phénomènes peut-elle être l'objet de la pensée, qui recherche l'unité et la cohérence? Comment la pensée peut-elle découvrir un ordre dans le foisonnement du réel, et l'ordre de la pensée est-il un simple artifice plaqué sur le réel, ou une découverte de ses structures secrètes ? Ces questions restent d'actualité, bien au-delà de leur formulation chez les philosophes grecs.

On peut voir, dans le débat moderne entre empirisme* et rationalisme* et dans la tentative kantienne de dépasser ces deux thèses anta­ gonistes, une autre tentative de résoudre la question de l'intelligibilité du monde sensible.

Loin de se réduire à des débats de pure spéculation entre philosophes, ces réflexions concernant la nature et l'origine de nos connaissances éclairent les problématiques les plus concrètes relatives à la constitution des sciences de la nature.

L'examen de quelques grandes découvertes scientifiques nous permettra de montrer comment, concrètement, le savoir scientifique s'élabore.

La des­ cription du rôle de l'hypothèse dans la découverte scientifique et de la façon dont se construit artificiellement l'observation des phénomènes nous per­ mettra de comprendre ce que les sciences de la nature doivent au travail actif de l'esprit*.

Nous aborderons enfin les problèmes particuliers posés par la connaissance du vivant.

Les difficultés que rencontrent philosophes et scientifiques à définir cette réalité apparemment si familière qu'est la« vie» et à comprendre le rapport entre matière inerte et matière vivante illustrent de façon toute particu­ lière le caractère nécessairement infini de l'exploration de la nature par l'esprit humain.. »

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