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Est-il irrationnel de croire ?

Publié le 04/09/2005

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Toutes les tempêtes ! Par l'humour, l'individu peut prendre ses distances par rapport à la dérision de l'existence éthique L'humoriste s'élève au-dessus de tout et de lui-même, il prend conscience de son néant. Il Sa révision des valeurs est plus complète que celle de l'ironiste qui jamais ne doutait de son moi et en voulait faire la norme absolue du monde. L'ironie voulait marquer la domination absolue de la subjectivité, du moi, ce que ne veut pas l'humour qui rit là où attendait des larmes (le sérieux derrière la plaisanterie).L'humour est une prise de conscience de la limite de la condition humaine, de la rencontre entre notre finitude et la conscience de notre éternité. L'humoriste est celui qui est conscient de l'infirmité de la raison, de l'insuffisante du général pour réaliser toutes les aspiration de l'individu.La foi est le saut qualitatif qui introduit et constitue l'existence religieuse. Le paradigme de la foi est le drame d'Abraham qui reçut de Dieu l'ordre d'immoler son fils Isaac sur une montagne de Moriyya (« Crainte & Tremblement »). Scandale absolu. Injustifiable par la théologie rationnelle, car toute tentative de justification fait de Dieu un donneur de leçon soumettant la foi à l'épreuve, et d'Abraham un ratiocineur spéculant sur les intentions divines. Le sens de la foi est d'être une obéissance sans condition, envers et contre les certitudes de l'homme éthique et au-delà de toute supputation.

« "Subjectivement le fait d'être un chrétien se détermine de la façon suivante :la décision réside dans le sujet, l'appropriation est l'intériorité paradoxale quiest spécifiquement différente de toute autre intériorité.

Être chrétien n'estpas déterminé par le quoi du christianisme mais par le comment du chrétien.Ce commet ne peut s'adapter qu'à une chose, au paradoxe absolu.

Il n'y adonc là aucun discours indéterminé, d'après quoi être chrétien signifieraitaccepter ceci et accepter cela et accepter de telle et telle façon,s'approprier, croire , s'approprier dans la foi de telle et telle façon(déterminations purement rhétoriques et fictives) : mais croire est uneopération spécifiquement et nettement différente de toute autre assimilationet intériorité.

La foi est, dans le scandale de l'absurde, l'incertitude objectivemaintenue fermement dans la passion de l'intériorité, laquelle passion estjustement le rapport de l'intériorité à la plus haute puissance.

Cette formulene convient qu'un croyant et à nul autre, no à un amant, ni à un hommeenthousiaste, ni à u penseur, mais uniquement au croyant qui se rapporte auparadoxe absolu.Il suit de là que la foi ne peut pas non plus être une fonction provisoire.

Quiveut se représenter sa foi comme un moment aboli au sein d'uneconnaissance plus élevée, il a eo ipso cessé de croire.

La foi ne peut pas sesatisfaire avec l'incompréhensibilité ; car c'est justement le rapport avecl'incompréhensible, l'absurde (qui scandalise) qui est l'expression de la passionde la foi." Kierkegaard Kierkegaard conteste la prétention de la métaphysique à enfermer Dieu dans un système rationnel : seule la foi merévèle le sens de mon existence singulière et concrète, toute vérité objective et abstraite a besoin d'uneappropriation subjective pour être vraie « pour moi ».Or, qu'est-ce que la foi ? C'est un saut dans le vide, un saut irrationnel dans l'absolu : « plonger en Dieu », ditKierkegaard.

La part de rationnel que conservait le pari pascalien est évacuée de cette attitude fidéiste.

A l'imaged'Abraham, qui obéit sans comprendre lorsque Dieu lui demande de sacrifier son fils, le croyant sait que latranscendance à laquelle il confronte sa propre subjectivité est inintelligible aux catégories humaines.

Comprendreest « le rapport de l'homme à l'homme », tandis que croire est « le rapport de l'homme au divin ».

« Credo quiaabsurdum », « je crois parce que c'est absurde ».

Tel est le « paradoxe absolu » qui fait de la foi une passionscandaleuse, irréductible à toute autre attitude humaine. Le fidéisme.

Kierkegaard : la foi envers et contre la raison. « C'est donc sur la foi objective qu'on spécule.

Qu'est-ce que cela veut dire la foi objective ? Cela veut dire unesomme de propositions […] La foi objective, c'est comme si le christianisme était annoncé comme un petit système,pas si bon naturellement que celui de Hegel, c'est comme si le Christ […] avait été professeur et que les Apôtresaient constitué une petite société savante.

» C'est sur le terrain de la raison que la raison a raison et, s'il n'y a rien en dehors d'elle, elle est réponse à tout («Tout le réel est rationnel et tout le rationnel est réel »).

A tel point qu'elle ne pourrait tenter de se nier qu'ens'affirmant.

Mais peut-elle rendre raison d'elle-même ? Le croire serait s'engager dans un processus de régression àl'infini, dont on ne peut sortir que par un saut hors de la raison… un acte de foi dans la raison… tout à faitirrationnel.

Il n'y a pas de raison de la raison.

Et si la raison trouve sa limite dans une réflexion sur son fondement,elle en rencontre une autre en se heurtant à l'existence.

Kant avait bien montré que l'existence, absolue positiond'une chose, échappe à toute démonstration, mais il persistait à aligner l'existence du sujet éthique sousl'universalité de la raison pratique (le devoir).

Le sujet, de Descartes à Hegel, n'est qu'une abstraction qui ôte àl'existence son existence : tel est le point de départ de la révolte de Kierkegaard contre le rationalisme.

Laconversion à l'existence est l'acte par lequel le peseur subjectif se détourne de l'universalité des règles de la raisonuniformisant les règles de vie, pour se penser comme individu, « être particulier existant, qui prend la décisionabsolue sur le plan de l'existence » (« Post-Scriptum… »).

La vérité de l'existence humaine est toute entière dans lesens que lui assigne le choix subjectif de l'individu.

Si chez l'animal, l'espèce est plus importante que l'individu, carcelle-ci impose en quelque sorte à celui-là ses règles.

Chez l'être humain, l'individu prévaut sur l'espèce qui nedécide pas pour lui.

L'individu doit choisir pour son propre compte sans pouvoir se dérober.

L ‘homme n'a donc pasun existence spéculative mais concrète et c'est dans et par cette confrontation concrète aux « possibles » quel'homme donne forme à sa singularité et devient par là même un « individu ».

Mais l'individu paie cette liberté duchoix par l' « angoisse » qui est sentiment de malaise devant l'inconnue de la possibilité.

L'existence est possibilitécad « angoisse ».

Et c'est cette vérité subjective que recherche Kierkegaard dans les « Étapes sur le chemin de lavie ».

Or la leçon que donne l'existence de la raison est qu'elle ne se plie pas à ses exigences.

Elle est par essenceparadoxale, car chaque vérité existentielle a sa contrevérité, non moins vraie qu'elle .

Ainsi, l'homme esthétique quia choisi l'aventure, la jouissance instantanée fera l'amère expérience de l'insatisfaction.

Pour avoir placé le définitifdans l'instant, sa vie ne sera qu'un temps vide, car il faut que l'instant meure pour que l'instant naisse.

Avec le juiferrant et Faust, Don Juan sera la figure de l'existence esthétique oscillant entre le plaisir immédiat et le désespoir.Pour avoir choisi de ne pas s'attacher, Don Juan, de conquête en conquête, ne connaîtra que des échecs, savictime se dérobe au moment même où elle s'abandonne et la femme en soi n'est jamais possédée.

Pour lui, chaquefemme représente une possibilité d'existence.

Mais il choisit de ne pas choisir et reste suspendu entre toutes les. »

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