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L'irrésistible ascension d'une roturière: Jeanne Antoinette Poisson

Publié le 05/04/2013

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Aussi séduisante que cultivée, madame de Pompadour encourage et protège les philosophes, les encyclopédistes et les artistes de son temps. Elle persuade le roi que la France peut fabriquer sa propre porcelaine - au lieu de l'importer à grands frais de Chine ou de Dresde - et le convainc de financer les manufactures de Sèvres. Bien qu'extravagantes, ses dépenses font vivre de nombreux peintres, graveurs, ébénistes et architectes. Elle passe commande...

« la cour ainsi qu' à la reine .

Née à Paris le 29 décembre 1 721, Jeanne Antoinette Poisson grandit chez les ursu­ lines de Poissy.

Son père, accusé de malversations financières et condamné à la pendaison, s'échappe et s'en­ fuit à Hambourg .

Sa mère, Louise de La Motte, devient l'amie d'un riche fermier général, Charles-François Lenormant de Tournehem .

C'est lui qui finance l'instruc­ tion de la jeune Jeanne consi­ dérée par sa mère, dès l'âge de quinze ans, comme "un morceau de roi..." Formée aux belles lettres et au théâtre, la future marquise s'avère éga­ lement une actrice et une danseuse de talent.

Initiée à la musique et au dessin, elle fréquente les salons parisiens où elle apprend à maîtriser l'art de la conversation.

Mariée à vingt ans à Charles Guillaume Le Normant d'ɭ tioles -fils du trésorier de la Monnaie et neveu de son "beau-père" la jeune femme, séductrice née, devient vite la coqueluche du tout-Paris .

Une bourgeoise dans le lit du roi Le charme et l'esprit de Mme d'Étioles, réputés jusqu'à la cour, ensorcellent maints gen­ tilshommes et ne laissent pas le roi indifférent .

Pourtant, mère de deux enfants et épouse comblée, elle jure "qu 'il n'y a que le roi au monde qui pourrait la rendre infidèle à son mari" .

Aux premiers temps de leur romance, les amants royaux sont follement épris l'un de l'autre.

Les membres de la noblesse marquent leur hos­ tilité à "la Grisette du roi" , cette bourgeoise qui a pris la place revenant de droit à l'une des leurs.

L'animosité des enfants royaux - qui la surnomment "la Poule " ou "maman putain" - n'est pas moins grande .

Pourtant, la marquise n'entend pas se laisser déloger et établit un modus vivendi avec la reine Marie Leszcynska, pour laquelle elle marquera tou­ jours déférence et respect, allant jusqu'à encourager le roi à manifester la plus grande prévenance envers elle .

En 1752, la marquise refuse le titre de duchesse.

Quatre ans plus tard, elle accepte de devenir dame du palais de la reine, malgré les protesta­ tions de la souveraine qui doit désormais être servie, assistée à dîner et accompa­ gnée à la messe par sa grande rivale .

Lorsqu'elle meurt d'une congestion pulmonaire, à quarante-trois ans, la mar­ quise de Pompadour ne par­ tage plus l'intimité du roi depuis de longues années .

Mais , malgré la marque des ans et l'hostilité de la cour, elle est restée la compagne et l'amie fidèle du souverain.

LA PROTECTRICE DES ARTS ET DES LETTRES Aussi séduisante que cultivée, madame de Pompadour encourage et protège les philosophes, les encyclopédistes et les artistes de son temps.

Elle persuade le roi que la France peut fabriquer sa propre porcelaine -au lieu de l'im­ porter à grands frais de Chine ou de Dresde - et le convainc de financer les manufactures de Sèvres.

Bien qu'extrava­ gantes, ses dépenses font vivre de nombreux peintres, graveurs, ébénistes et archi­ tectes.

Elle passe commande à Boucher, Chardin et à La Tour.

La marquise possède une bibliothèque garnie de près de quatre mille volumes.

Ardent défenseur de l'Encyclopédie, elle se plaît en la compagnie des philo­ sophes des Lumières et des hommes de lettres.

Montesquieu, Buffon, Rousseau, Diderot et d'Alembert fréquentent assidûment son salon.

(Ci-dessous, portrait par Maurice Quentin de La Tour). »

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