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italien - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

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italien - Langues et Linguistique. 1 PRÉSENTATION italien, langue romane principalement parlée en Italie mais également en Suisse méridionale, à Saint-Marin, en Sicile, en Corse, en Sardaigne, sur les rives nord-est de l'Adriatique ainsi qu'en Amérique du Nord et du Sud. Parlé par 66 millions de personnes, l'italien est considéré comme une langue unique, subdivisée en nombreux dialectes. Comme les autres langues romanes, elle est l'émanation directe du latin parlé qui fut imposé par les Romains à tous les peuples qu'ils conquirent. Parmi toutes les langues romanes importantes, l'italien est la langue qui présente le plus de ressemblances avec le latin. Nulle part ailleurs qu'en Italie, il n'y eut de lutte aussi âpre ni aussi longue entre le latin, langue écrite mais morte, et les différentes formes de la langue orale vivante, qui tirait essentiellement son origine du latin vulgaire. 2 LES ORIGINES De nombreux dialectes sont apparus pendant la longue période d'évolution de l'italien. Dans le Nord et le Nord-Ouest, les dialectes gallo-italiens prédominent ; il s'agit du piémontais, du lombard, du ligurien, de l'émilien et du bolonais, tous très proches du français par la prononciation et par la troncation des terminaisons. Le dialecte vénitien est parlé hors de Vénitie, dans le Tyrol italien et dans ce qui était autrefois la Dalmatie et l'Istrie. Au sud de ces régions, on trouve les dialectes italiens du Centre et du Sud : le toscan, le corse, le sarde du Nord, le romain (comprenant les dialectes étroitement apparentés de l'Ombrie et des Marches), le campanien (qui inclut les dialectes des Abruzzes et d'Apulie), le sicilien et le calabrais. Les dialectes du sud et du centre de la Sardaigne sont si différents de l'ensemble des autres dialectes d'Italie qu'ils constituent une branche distincte des langues romanes. Par ailleurs, le frioulan, parlé en Vénétie du nord-est, est considéré par la plupart des linguistes comme un dialecte rhéto-roman. Voir Rhéto-romanes, langues. 3 LE DÉVELOPPEMENT Du fait de la multiplicité de ces dialectes et de l'attitude de leurs locuteurs respectifs, qui prétendent tous parler l'italien le plus pur, l'unification de l'italien a été particulièrement difficile. Les plus anciens documents populaires italiens, qui datent du Xe siècle, sont écrits en dialectes et, au cours des trois siècles suivants, les écrivains italiens s'exprimèrent dans leurs dialectes natals et fondèrent un certain nombre d'écoles littéraires régionales. Au XIVe siècle, le dialecte toscan commence à s'imposer du fait de sa position centrale en Italie et du dynamisme commercial de sa capitale, Florence. De tous les dialectes italiens, le toscan est le moins éloigné du latin classique par sa morphologie et sa phonologie et permet, de ce fait, de traduire parfaitement les traditions italiennes de culture latine. C'est de cette culture florentine que sont issus les trois grands écrivains de la fin du Moyen Âge et du début de la Renaissance en Italie : Dante, Pétrarque et Boccace. 4 L'ITALIEN MODERNE Entre le XVe et le XVIe siècle, les grammairiens s'efforcèrent de conférer au dialecte toscan du XIVe siècle le statut d'un parler italien central et classique, à la fois sur le plan de la prononciation, de la syntaxe et du vocabulaire. Ce classicisme, qui aurait pu faire de l'italien une autre langue morte, s'est élargi pour intégrer les changements naturels qui se produisent inévitablement dans une langue vivante. L'Accademia della Crusca, fondée en 1583, a constitué pour les Italiens une autorité en matière linguistique. Ses dictionnaires et ses ouvrages grammaticaux ont réussi à établir des compromis entre le purisme classique et l'usage du toscan vivant. L'italien moderne a conservé l'essentiel du dialecte florentin. Quant au vocabulaire, il a dû s'adapter aux modifications de la vie italienne. L'orthographe italienne est presque phonétique. La différence la plus remarquable entre l'italien et le français ou l'espagnol est que les pluriels des noms et des adjectifs sont non pas en -s ou en -es mais en -e pour la plupart des noms féminins et en -i pour les noms masculins reflétant les nominatifs pluriels, respectivement en -ae et en -os, des 1re et 2e déclinaisons latines au lieu des accusatifs correspondants en -as et en -os qui se sont généralisés dans le reste des langues romanes occidentales. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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