La IVe République
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
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politique sociale et coloniale qui est menée.
Les divergences sont encore plus grandes concernant la politiqueétrangère.
Au moment où les blocs se radicalisent, les communistes admettent mal le renforcement des liens entrela France et les Etats-Unis alors que l'URSS est plus que jamais leur modèle.
Le 5 mai, Ramadier, considérant qu'ilsrompent la solidarité gouvernementale, leur retire leurs portefeuilles ministériels.
C'est la fin du tripartisme.
Le développement de la guerre froide isole durablement les communistes
sur la scène politique.
En 1947-1948, ils soutiennent toutes les actions revendicatives (grèves, manifestations)orchestrées par la CGT.
Les modérés réformistes menés par L.
Jouhaux quittent le syndicat pour fonder la CGT-FO(décembre 1947).
L'opposition gaulliste se développe également.
En avril 1947, le général de Gaulle crée le Rassemblement pour laRépublique (RPF) destiné à populariser ses idées.
Ce mouvement remporte rapidement un succès considérable.
Troisième force et centre-droit au pouvoir (1947-1954)
A l'automne 1947 naît la «troisième force», coalition de socialistes, MRP, radicaux et modérés indépendants qui sepositionnent essentiellement par rapport aux oppositions communiste et gaulliste.
En désaccord sur de nombreuxpoints, en particulier dans le domaine économique, ils s'entendent sur une politique coloniale répressive et sur lapolitique étrangère.
En 1949, la France adhère à l'Alliance atlantique et se soumet à la volonté américaine derelancer la puissance industrielle et militaire allemande pour endiguer le communisme.
A une condition : intégrercette puissance à un ensemble européen plus vaste.
D'où la création de la CECA en 1951 et la proposition d'uneCommunauté européenne de défense (CED).
En 1951, les élections à l'Assemblée nationale ne permettent pas de dégager une majorité stable, malgré la nouvelleloi électorale sur les apparentements.
En mars 1952, une majorité de centre-droit se forme, sans les socialistes quientrent dans l'opposition, mais avec des gaullistes dissidents.
Elle porte à la présidence du Conseil un homme dedroite, A.
Pinay, qui mène, ainsi que ses successeurs, une politique de redressement financier (consolidation dufranc, équilibre budgétaire) et de rigueur sociale qui satisfait les milieux d'affaires.
Par ailleurs, il poursuit unepolitique résolument hostile à l'indépendance des colonies, alors que la France s'enlise dans la guerre en Indochineet que le nationalisme réprimé en Afrique du nord s'exacerbe.
Ce sont les divergences sur la CED au sein de la majorité qui provoquent la chute du gouvernement Pinay.
En juin1954, la défaite de Dien Bien Phu amène la fin de la coalition de centre-droit.
Expérience Mendès France (juin 1954- février 1955) et Front républicain (1956-1957)
Le radical Mendès France est investi par une majorité très disparate allant des communistes à la droite.
En juillet1954, il met fin au conflit indochinois en signant les accords de Genève, mais le 1er novembre, une autre guerrecoloniale commence en Algérie.
Malgré une opinion publique favorable, le gouvernement Mendès France, auquel onreproche l'abandon de l'Indochine, celui de la CED rejeté par l'Assemblée nationale, le réarmement allemand et sapolitique économique et financière, est renversé.
E.
Faure lui succède, et poursuit la même politique économique etcoloniale.
Cette période est marquée par la création par P Poujade de l'Union de défense des petits commerçants etartisans (UDCA), menacés par l'évolution économique plus favorable aux grandes entreprises.
Mouvement populisted'extrême droite, il connaît un certain succès à la fin des années 50.
Les élections de janvier 1956 à l'Assemblée nationale donnent une majorité à la gauche qui constitue le Frontrépublicain (SFIO, ailes gauches des partis du centre, communistes).
G.
Mollet, secrétaire général de la SFIO, formeun gouvernement qui prend des orientations nouvelles en matière sociale (troisième semaine de congés payés), enpolitique internationale (relations avec l'URSS et le tiers monde, signature du traité de Rome en 1957 qui crée laCEE), et coloniale (reconnaissance de l'indépendance marocaine et tunisienne, loi-cadre Defferre qui prépare l'accèsà l'indépendance de l'Afrique noire et de Madagascar).
Mais l'intervention de la France sur le canal de Suez auxcôtés des Britanniques (1956) et surtout son refus de négocier avec le FLN dans le conflit algérien sont désavouéspar une grande partie de la gauche qui le soutenait.
En juin 1957, son gouvernement est renversé.
L'effondrement de la IV e République (1958)
La chute du gouvernement Mollet aggrave l'instabilité.
Les gouvernements se succèdent, ne restant que quelquesmois au pouvoir.
Le conflit algérien déchire les partis politiques.
Faut-il négocier avec le FLN en vue d'accorder, àterme, l'indépendance aux Algériens, ou poursuivre les opérations militaires afin de maintenir l'Algérie dans le gironfrançais ?
En mai 1958, P.
Pflimlin, pressenti comme président du Conseil, annonce qu'il recherchera une solution négociée enAlgérie.
Aussitôt, une manifestation d'opposants à cette politique, orchestrée par les activistes d'extrême droite,éclate à Alger (13 mai).
Elle débouche sur la constitution d'un comité de salut public qui se place sous les ordres ducommandant en chef en Algérie, le général Salan.
Celui-ci reçoit du gouvernement les pleins pouvoirs civils etmilitaires, et fait appel au général de Gaulle.
Depuis son retrait du gouvernement en 1946, celui-ci s'est toujoursconsidéré comme un recours possible.
Le 27 mai, la démission du gouvernement Pflimlin lui laisse le champ libre.Chargé par le président de la République, R.
Coty, de former un gouvernement, il rassemble autour de lui des.
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