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14 janvier 1858 Attentat d'Orsini contre Napoléon III.

Publié le 28/02/2012

Extrait du document

 

Le révolutionnaire italien Orsini et ses complices font exploser une bombe au passage de la voiture qui emmène le couple impérial à l’Opéra. L’explosion fait une centaine de morts, mais l’impératrice et l’empereur sont indemnes. Cet attentat déterminera cependant Napoléon IIIF259 à prendre part à la réunification de l’Italie. 

 

« L'attentat d'Orsini La bombe qui appelle au secours 14 janvier 1858 C'est en criant: «Vive l'Italie! Vive la France! » qu'Orsini et Pieri, condamnes pour attentat contre Napoleon III, mon- terent a l'echafaud le 13 mars 1858.

Devant !'Opera, le soir du 14 janvier1858, trois bombes avaient ete lancees contre la voiture imperiale oil se trou- vaient l'empereur, l'imperatrice et le ge- neral Roguet.

Il y eut huit morts et cent cinquante blesses.

Le couple imperial, lui, etait miraculeusement indemne, mais la voiture avait recu quelque qua- tre-vingts eclats et le general Roguet, bless& au cou, saignait. Les auteurs de l'attentat etaient quatre revolutionnaires, disciples de Mazzini. Seul son instigateur et organisateur, Felice Orsini, ne en 1819, conspirateur de longue date, membre de l'Assemblee republicaine de Rome en 1848, suscita une certaine sympathie a cause de la sincerite de ses convictions.

Pieri etait un personnage douteux.Lesdeux autres, Gomez, homme de main, et Rudio, tres jeune, ne furent pas con- damnes a mort.

Orsini avait voulu elimi- ner Napoleon III parce le conside- rait, depuis !'intervention des troupes francaises en 1849 contre la Republique romaine, comme un obstacle aux pro- gres de l'unite italienne, ce en quoi it se trompait du tout au tout.

Les republi- ccfms francais furent aussitot accuses de complicite, d'autant qu'Orsini fut &fen- du par un depute partageant leurs idies, !'eloquent avocat Jules Favre.

Le gou- vernement fit voter une loi de siirete ge- nerale (19 fevrier 1858) organisant la re- pression.

Plusieurs republicains furent deportes en Algerie. En realite, Napoleon III, qui avait autre- fois combattu aux cotes des carbonari, avait toujours ete favorable a !'unite de «sa seconde patrie».

II avait permis aux Piemontais de prendre part a Ia guerre de Crimee, puis de poser la «question italienneo aux congres de Paris.

Toute- fois, ithesitait a s'engager davantage pour soutenir le Piemont contre l'Autri- che, craignant une guerre difficile et l'hostilite des milieux catholiques fran- cais, favorables aux Habsbourg et au pape.

Mais l'attentat eut I'effet parado- xal de pousser l'empereur a prendre par- ti.

Il laissa publier dans Le Moniteur une lettre d'Orsini ou l'on trouvait cette adjuration: «Que Votre Majeste ne repousse pas ce vceu supreme d'un patriote sur les marches de l'echafaud, qu'elle delivre ma patrie et les benedic- tions de 25 millions de citoyens le sui- vront dans Ia posterite.* Le 21 juillet 1858, une entrevue, Plombieres, entre Napoleon III et Ca- your fixa les modalites de !Intervention francaise.

Le 27 avril 1859, l'Autriche, sure de sa force, engagea les hostilites et, une semaine plus tard, la France se rangea aux cotes du Piemont. L'attentat d'Orsini La bombe qui appelle au seco C'est en criant: «Vive l'Italie! Vive la France!» qu'Orsini et Pieri, condamnés pour attentat contre Napoléon III, mon­ tèrent à l'échafaud le 13 mars 1858.

Devant l'Opéra, le soir du 14 janvier 1858, trois bombes avaient été lancées contre la voiture impériale où se trou­ vaient l'empereur, l'impératrice et le gé­ néral Roguet. Il y eut huit morts et cent cinquante blessés. Le couple impérial, lui, était miraculeusement indemne, mais la voiture avait reçu quelque qua­ tre-vingts éclats et le général Roguet, blessé au cou, saignait.

Les auteurs de l'attentat étaient quatre révolutionnaires, disciples de Mazzini.

Seul son instigateur et organisateur, Felice Orsini, né en 1819, conspirateur de longue date, membre de l'Assemblée républicaine de Rome en 1848, suscita une certaine sympathie à cause de la sincérité de ses convictions. Pieri était un personnage douteux. Les deux autres, Gomez, homme de main, et Rudio, très jeune, ne furent pas con­ damnés à mort. Orsini avait voulu élimi­ ner Napoléon III parce qu'il le considé­ rait, depuis l'intervention des troupes françaises en 1849 contre la République romaine, comme un obstacle aux pro­ grès de l'unité italienne, ce en quoi il se trompait du tout au tout. Les républi­ cains français furent aussitôt accusés de complicité, d'autant qu'Orsini fut défen­ du par un député partageant leurs idées, l'éloquent avocat Jules Favre. Le gou­ vernement fit voter une loi de sûreté gé­ nérale (19 février 1858) organisant la ré- irs 14 janvier 1858 pression. Plusieurs républicains furent déportés en Algérie.

En réalité, Napoléon III, qui avait autre­ fois combattu aux côtés des carbonari, avait toujours été favorable à l'unité de «sa seconde patrie».

Il avait permis aux Piémontais de prendre part à la guerre de Crimée, puis de poser la «question italienne» aux congrès de Paris. Toute­ fois, il hésitait à s'engager davantage pour soutenir le Piémont contre l'Autri­ che, craignant une guerre difficile et l'hostilité des milieux catholiques fran­ çais, favorables aux Habsbourg et au pape. Mais l'attentat eut l'effet parado­ xal de pousser l'empereur à prendre par­ ti.

Il laissa publier dans Le Moniteur une lettre d'Orsini où l'on trouvait cette adjuration: «Que Votre Majesté ne repousse pas ce vœu suprême d'un patriote sur les marches de l'échafaud, qu'elle délivre ma patrie et les bénédic­ tions de 25 millions de citoyens le sui­ vront dans la postérité.» Le 21 juillet 1858, une entrevue, à Plombières, entre Napoléon III et Ca¬ vour fixa les modalités de l'intervention française.

Le 27 avril 1859, l'Autriche, sûre de sa force, engagea les hostilités et, une semaine plus tard, la France se rangea aux côtés du Piémont.. »

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