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japonais, art - beaux-arts.

Publié le 14/05/2013

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japonais, art - beaux-arts. 1 PRÉSENTATION japonais, art, production artistique et architecturale du Japon, des origines à nos jours. Contrée insulaire située à l'extrémité d'un continent, le Japon est longtemps demeuré isolé, fermé à certaines époques aux influences extérieures, et farouchement défendu contre les invasions étrangères. Son développement est cependant marqué par les apports de ses voisins continentaux -- notamment chinois et coréens --, et aussi par une importante capacité d'assimilation des techniques étrangères aux modes de pensée et à l'esthétique autochtones. Dominé par l'influence du bouddhisme pendant une grande partie de son histoire, l'art japonais est néanmoins profondément original, riche et varié. Il a su faire une large place aux thèmes profanes et a pu offrir des moyens d'expression à toutes les classes de la société japonaise. L'art japonais s'est développé dans le cadre -- influencé à plusieurs égards par l'exemple de la Chine impériale -- d'une cour extrêmement brillante, sensible et raffinée. Dans le domaine des arts graphiques, la peinture et la calligraphie, pratiquées aussi bien par les amateurs que par les professionnels, ont connu un essor extraordinaire et ont atteint des sommets de maîtrise et de beauté. La sculpture, quant à elle, n'a connu qu'un développement relatif, lié à l'essor du bouddhisme, et n'a jamais constitué un mode d'expression autonome et réellement créatif, à la différence de la céramique -- l'une des plus raffinées du monde -- et de la poterie, dont la tradition est très ancienne. Quant à l'architecture, elle a adopté d'emblée les techniques de construction chinoises, mais elle s'en est rapidement distinguée par l'originalité de ses créations. L'art japonais est, avant tout, un art de contrastes qui joue admirablement de la sobriété, de la simplicité et du dépouillement pour créer une riche complexité, pleine de finesse et parfois même d'exubérance. Son influence reste décisive sur la peinture occidentale du XIXe siècle et sur l'architecture mondiale du XXe siècle. 2 LES PÉRIODES JOMON ET YAYOI La période de Jomon désigne la culture néolithique japonaise qui s'étend, pour la phase la plus ancienne, entre 7500 et 3700 av. J.-C. et, pour la plus récente, jusqu'au IIIe siècle av. J.-C. À cette époque, les hommes vivent en petites communautés, se nourrissant de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Ils bâtissent de simples maisons de bois et de chaume à demi enterrées dans des fosses peu profondes appelées tateana et fabriquent des poteries pour la cuisson et pour la conservation des aliments, ainsi que des figurines d'argile ou dogu. Leur poterie, la poterie Jomon, à fond plat ou pointu, aux bords ourlés et décorés de reliefs, est la plus ancienne céramique connue. La culture Yayoi -- qui doit son nom au quartier de Tokyo où ont été retrouvés les premiers vestiges d'habitations de cette époque -- apparaît dès le IIIe siècle avant notre ère, et correspond à une multiplication des échanges avec la Chine. Les nouveaux arrivants apportent avec eux les techniques de la culture du riz en terre inondée et de la métallurgie du bronze, puis du fer (ils fabriquent des épées et de grandes cloches de bronze appelées dotaku). Ils connaissent également l'usage des tours de potier et des fours à céramique. 3 ÉPOQUE KOFUN, OU ÉPOQUE DES GRANDES SÉPULTURES À partir du IIIe siècle de notre ère, une communauté nouvelle se développe dans la plaine du Yamato, au nord-est de l'actuelle Osaka (voir période de Kofun). Transformant les villages en véritables petits États, elle noue rapidement des contacts étroits avec les royaumes de la Corée du Sud. Il subsiste de cette époque d'immenses sépultures, sortes de tumulus dont le plan rappelle la forme d'un trou de serrure. Ces chambres funéraires contenaient un mobilier important (armes, parures de bronze, céramiques), ainsi que des haniwa, sculptures d'argile fichées en terre à l'extérieur des tombes, plus tard surmontées de personnages et d'animaux. 4 ÉPOQUES ASUKA ET NARA En 538, le royaume coréen de Paekche envoie au Japon une statuette bouddhique et quelques rouleaux de sutras. La nouvelle religion pénètre rapidement dans le pays, avant d'être finalement proclamée religion d'État par Shotoku Taishi, régent de l'impératrice Suiko, à la fin du VIe siècle. Voir période d'Asuka Enfin constitué en nation, le Japon s'organise autour d'un gouvernement et d'une capitale. Mouvante à chaque règne, cette dernière finit par se fixer à Nara en 710, sous l'influence du modèle chinois de plus en plus présent au Japon. Voir pério...

« quatre rois célestes ; et le Shosoin (pavillon des Trésors), bâtiment important pour l’ensemble de l’histoire de l’art japonais, car y étaient entreposés nombre d’instruments du culte, de documents administratifs ou d’objets profanes ayant appartenu à la famille impériale. 5 PÉRIODE DE HEIAN En 794, la capitale du Japon est officiellement transférée à Heian-kyo, « la capitale de la paix » (aujourd’hui Kyoto), où elle demeurera jusqu’en 1868.

Il est possible de subdiviser cette période relativement longue en deux époques, en prenant pour date pivot l’année 894, date officielle de la cessation des ambassades vers la Chine et de l’avènement de la régence de la famille Fujiwara.

Voir période de Heian. 5. 1 Première époque : 794-894 Au début du IXe siècle apparaissent deux nouveaux courants religieux : un large syncrétisme avec le Tendai de Saicho (ou Dengyo Daishi de son nom posthume), installé sur le mont Hiei, et un bouddhisme particulièrement ésotérique avec le Shingon de Kukai (ou Kobo Daishi de son nom posthume), installé, quant à lui, sur le mont Koya. Le Shingon donne naissance à une nouvelle iconographie, axée sur des diagrammes représentatifs de l’Univers appelés mandalas, et à une nouvelle architecture, plus proche de la nature.

Les temples ne sont plus construits dans la capitale, mais dans les montagnes, loin de la cour et des laïcs.

Le sol irrégulier de ces sites obligera les architectes japonais à repenser les problèmes de la construction des temples et, ce faisant, à choisir des éléments de conception plus proprement japonais.

Sur les toits, l’écorce de cyprès détrône la tuile de céramique et les planchers de bois remplacent les sols de terre battue. Le temple le plus représentatif de l’esprit des premiers temples Shingon de la période Heian est le Muroji (dont le pavillon date du IXe siècle), bâti dans une forêt de cyprès reculée, à flanc de montagne, au sud-est de Nara.

Il abrite une sculpture tout à fait typique de cette époque : un Bouddha d’une seule pièce (ichiboku) à l’expression austère et fermée, couvert d’épaisses draperies. 5. 2 Deuxième époque : 894-1185 La famille noble Fujiwara, à l’apogée de sa puissance, parvient à prendre le pouvoir à l’aide d’une habile politique de mariage.

À cette même époque apparaît une nouvelle doctrine bouddhique prônant la croyance totale en un Bouddha appelé Amida (Amitabha en sanskrit).

Cette nouvelle religion se répand rapidement, notamment dans les classes populaires qui attendaient depuis longtemps l’apparition d’une foi et d’une pratique plus accessibles. Le bâtiment Hoodo (pavillon du Phénix, achevé en 1053 par Fujiwara Yorimichi) du Byodoin, temple situé à Uji, au sud-est de Kyoto, est tout à fait représentatif des temples dédiés à Amida.

Situé au bord d’un grand étang artificiel, il est constitué d’un édifice principal rectangulaire flanqué de deux corridors latéraux en forme de L.

À l’intérieur, une statue d’Amida, œuvre de Jocho, l’un des grands maîtres de la sculpture japonaise, est installée sur une haute plate-forme.

Josho a eu recours à un nouveau canon de proportions et à une nouvelle technique (yosegi) consistant à assembler de nombreuses pièces de bois, sculptées comme des coquilles, ce qui permettait un meilleur travail en équipe et une plus grande souplesse dans la forme. Sur les portes et les vantaux figure une peinture du cortège d’Amida descendant de la Terre pure pour répondre à l’appel des âmes des mourants l’ayant invoqué dans leur dernier souffle.

Les paysages qui forment le fond de cette composition, très différents des canons chinois du genre, représentent l’un des premiers exemples de yamato-e, ou style national. Le dernier siècle de la période Heian voit l’essor des makimono, grands rouleaux horizontaux illustrés.

Le plus célèbre d’entre eux, le Genji monogatari emaki (v.

1130), illustre l’un des grands chefs-d’œuvre de la littérature japonaise, le Dit du Genji, écrit par la poétesse Murasaki Shikibu aux alentours de l’an 1000.

Les artistes du XII e siècle qui ont illustré la version emaki de ce roman ont inventé un système de conventions picturales caractérisé par des couleurs vives et opaques, des personnages très statiques et des bâtiments s’ouvrant par le toit et permettant de voir l’intérieur. Dans la seconde moitié de ce siècle émerge un style différent, plus vivant et illustratif.

La ligne, dessinée à l’encre de Chine, se démarque avec plus de puissance et de vivacité.

Les personnages sont généralement représentés en mouvement.

Les couleurs, enfin, sont transparentes.

Le Bandainagon ekotoba est sans doute l’une des meilleures illustrations de ce nouveau style. 6 ÉPOQUE KAMAKURA En 1180 éclate une guerre civile entre deux clans militaires, les Taira et les Minamoto.

Cinq ans plus tard, les Minamoto, dirigés par Minamoto Yoritomo, en sortent vainqueurs et installent le siège de leur nouveau gouvernement, appelé Bakufu, dans le village côtier de Kamakura, où il demeurera jusqu’en 1333. Les militaires détiennent le pouvoir, qu’ils maintiennent loin de la capitale et de la cour de l’empereur.

Les artistes se trouvent alors face à un nouveau public à satisfaire, plus diversifié, mais aussi plus exigeant.

De nouvelles relations avec la Chine des Song s’accompagnent d’un renouveau du réalisme, ainsi que de l’apparition de nouvelles techniques, notamment en sculpture.

Voir période de Kamakura. 6. 1 La sculpture À la fin du XII e siècle, la sculpture japonaise connaît un nouvel âge d’or sous l’impulsion d’Unkei, qui crée un nouveau style plus réaliste, dynamique et vivant.

L’une de ses créations les plus célèbres est la statue polychrome du sage indien Muchaku, l’un des fondateurs légendaires de la secte Hosso. Unkei a formé de nombreux disciples, parmi lesquels son propre fils Tankei, l’auteur du Kannon aux mille bras du temple Rengeoin de Kyoto.

Cependant, par la suite, l’art de la sculpture n’a cessé de décliner ; quelques bons artistes s’y sont encore distingués, mais nul génie n’est parvenu à le renouveler.. »

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