Devoir de Philosophie

jean paul

Publié le 24/12/2012

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Le corpus nous donne un éventail de quatre extraits de théâtre étalés sur plus de deux siècles et demi. Le premier texte est un extrait de L’île aux esclaves, de Marivaux, datant de 1725. Dans ce texte, Iphicrate et son esclave Arlequin, rescapés d’un naufrage, se retrouvent sur une île peuplée par des esclaves grecs révoltés contre leur maître. Iphicrate est affolé à l’idée de perdre sa liberté et de devenir esclave à son tour. Arlequin, au contraire, est ravi de ce retournement de situation, pour enfin pouvoir se venger de son maître qui le maltraitait « à coups de gourdin «. Le second texte est extrait d’Antigone, de Jean Anouilh, publié en 1944. Ce texte met en scène deux sœurs : Ismène l’aînée et Antigone sa cadette. Leurs frères se sont battus pour prendre le pouvoir et Etéocle a tué Polynice. Antigone est horrifiée par la décision de leur oncle Créon de ne pas enterrer Polynice qu’il considère comme un traître. Elle décide de braver son interdiction pour rendre à son frère les honneurs funèbres mais Ismène tente de l’en dissuader. Le troisième texte est tiré de la pièce de Jean-Paul Sartre, Les mains sales, de 1947. Les deux personnages qui y sont mis en scène sont Hugo, un jeune homme communiste idéaliste, et Hoederer, pragmatique dirigeant du parti. Hugo est entré au service d’Hoederer comme secrétaire avec pour mission de le tuer, mais Hoederer s’en est aperçu et essaie, de manière détournée, de lui faire renoncer à sa mission. Il ne le croit pas capable de meurtre et affirme à Hugo qu’il lui fait confiance. Enfin le dernier texte est un extrait de la pièce de Bernard-Marie Koltès, Le retour au désert, de 1988. Les deux personnages principaux sont Mathilde et son frère Adrien. Mathilde, qui s’était enfuie en Algérie, revient en France avec ses enfants pour régler des comptes. Elle se dispute violemment avec son frère au sujet de l'héritage et tente de le chasser de la maison.   Ces différents affrontements sont plus ou moins intenses. Dans L'île aux esclaves, le ton léger et les moqueries d'Arlequin vis à vis de son ancien maître font sourire, notamment lorsqu'il dit « les marques de votre amitié tombent toujours sur mes épaules et cela est mal placé «. Cet affrontement est comique, contrastant avec les textes B et C présentant des personnages qui gardent beaucoup mieux leur calme. Dans le texte d'Anouilh, Antigone emploie un vocabulaire de petite fille avec des termes comme « entêtée «, « sale bête « ainsi que la répétition de « moi je « et « je ne veux pas «. Cela retire une partie de la gravité de la scène qui ressemble alors plutôt à une dispute ordinaire entre deux sœurs. Dans le texte de Sartre, Hoederer se maîtrise parfaitement. Même s'il risque d'être tué, il n'est pas inquiet puisqu'il ne semble pas croire Hugo capable de l'abattre quand il lui dit « de toute façon tu ne pourrais pas faire un tueur «. Le dernier texte, au contraire, oppose Adrien et Mathilde lors d'une « violente dispute «. La scène est à la fois physique, puisque Aziz et Edouard les retiennent « mais ils s'échappent et reviennent «, et verbale car Adrien rabaisse sa sœur en la traitant de « pauvre folle « et en méprisant son statut de femme lorsqu’il lui dit « tu n'es qu'une femme [...] une fille-mère «. Mathilde lui répond tout aussi violemment en lui disant « je te défie « et ne respecte pas la « mémoire de leur père « en affirmant qu’elle l’a « mise aux ordures «. C'est donc l’affrontement du dernier extrait qui semble le plus intense, à la fois par la violence physique des personnages et par la violence de leur langage. Cette violence se remarquerait sans doute encore plus lors de la mise en scène de la pièce où le ton employé, les gestes et les déplacements contrasteraient d'autant plus avec les trois autres extraits de pièces.

« d'Arlequin vis à vis de son ancien maître font sourire, notamment lorsqu'il dit « les marques de votre amitié tombent toujours sur mes épaules et cela est mal placé ».

Cet affrontement est comique, contrastant avec les textes B et C présentant des personnages qui gardent beaucoup mieux leur calme.

Dans le texte d'Anouilh, Antigone emploie un vocabulaire de petite fille avec des termes comme « entêtée », « sale bête » ainsi que la répétition de « moi je » et « je ne veux pas ».

Cela retire une partie de la gravité de la scène qui ressemble alors plutôt à une dispute ordinaire entre deux soeurs.

Dans le texte de Sartre, Hoederer se maîtrise parfaitement. Même s'il risque d'être tué, il n'est pas inquiet puisqu'il ne semble pas croire Hugo capable de l'abattre quand il lui dit « de toute façon tu ne pourrais pas faire un tueur ».

Le dernier texte, au contraire, oppose Adrien et Mathilde lors d'une « violente dispute ».

La scène est à la fois physique, puisque Aziz et Edouard les retiennent « mais ils s'échappent et reviennent », et verbale car Adrien rabaisse sa soeur en la traitant de « pauvre folle » et en méprisant son statut de femme lorsqu'il lui dit « tu n'es qu'une femme [...] une fille-mère ».

Mathilde lui répond tout aussi violemment en lui disant « je te défie » et ne respecte pas la « mémoire de leur père » en affirmant qu'elle l'a « mise aux ordures ».

C'est donc l'affrontement du dernier extrait qui semble le plus intense, à la fois par la violence physique des personnages et par la violence de leur langage.

Cette violence se remarquerait sans doute encore plus lors de la mise en scène de la pièce où le ton employé, les gestes et les déplacements contrasteraient d'autant plus avec les trois autres extraits de pièces.. »

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