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Jenner et l'Inoculation

Publié le 04/07/2012

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En 1797, Jenner envoie ses comptes rendus d'expériences à l'Académie royale de Londres qui les rejettent. Après avoir revérifié sa théorie sur plusieurs autres personnes, il publie ses conclusions dans un volumineux ouvrage de 754 pages intitulé An lnquiry into the Causes and Effects of the Variolae Vaccinae (« Enquête sur les causes et les effets du vaccin antivariolique«) qui passent à nouveau inaperçues.

« Jenner et l'Inoculation Un e car icature ......

humorist ique mont rant Jenner vaccinant un grand nofl'!bre de patients .

A l'époque , cette pratique provoquait au tant l'hostilité que la moque rie.

Guérir le mal par le mal n'était pas une maniè r e très convaincante , m ê me après les expériences publiques que Jenner fit de l'innocuité de cette thérapie .

retourne à Berkeley où il tente une expérience.

Il examine dix personnes ayant été en contac t et victime de la vario le de la vache, afin de d émon­ trer qu 'elles étaient immunis ées naturell ement contre le virus de la variole.

En mai 1796 , Jenner ren contre par hasard la c rémièr e Sarah Nelmes por t euse de récentes pla ies de vario le sur les doigts: il d écide d'app li­ quer sa théor ie.

Il inocule le pus recueilli sur les p laies de Sarah à James Phips , un jeune garçon de hui t ans .

I.:enfant fait une légère poussée de fièvre et des p laies appara issent.

H uit semaines p lus tard, Jenner lui inocu le cette fois la variole: il est immunisé et ne développ e aucun symptôme.

La lutte pour la reconnaissance En 1797 , Je nner envoie ses compt es rendus d 'ex­ p é rienc es à l'Acad ém ie royale de Londres qui le s r e je ttent.

Après avoir revérifi é sa théorie sur plu­ sie urs autr es personn es, il pub li e ses conclusi ons dans un volum ineux ouvrag e de 75 4 pag es inti­ tulé An lnquiry into the Causes and Effects of the Vario la e Vaccinae («Enqu ête sur les causes e t le s effe ts du vacc i n antivario li qu e») qui pass ent à nouveau inaper çues.

Fina le m e nt, Je nner se rend à L o ndr es afin de recruter des volontaires pou r se fair e vacciner.

L es gens se m o ntrent sceptiques et au bout de trois mois , il abandonne et se remet au trav a il.

Il d onne son vaccin au chirurgien H enry Cline qui com­ men ce à s'e n servir .

Ce derni er obtient quelqu es suc cès et l e doc teur G eorge Pearson plaid e sa cause.

Lorsqu'un autre m é dec in , Will iam Wood­ vill e, réussit à contaminer l'inocul an t (va rio le de la vache) avec le v i rus de la variole, une vague de frayeur s'empare du pub lic ma is la procédur e de vaccination prouve son efficacité.

Jenner est e nfin r eco nnu p our sa découverte .

Ve rs 1800 , on comp­ tait déjà environ 100000 personnes vaccinées .

Délaissant sa propre pratiqu e médi ca le, Jenner se lan ce très activement dans la prom otion du vacc in.

Très vite, son util i sation se rép and en Europe et m ê me jusqu 'aux États -Unis.

Le tau x de ! Ceux qui survivaient à la variole portaient a les traces de cette maladie toute leur vie.

Les cicatrices défiguraient les personnes atteintes , comme le montre ce portrait du comte de Mirabeau (1741-1791).

mo rtalit é provoqué par la var io le c hut e de 300().

4 000 par million à 90 par million, la vacc ination aya nt été rendue obligat o ire.

Thomas Jefferso n , le deuxième président des États-Unis , s'adresse personnellement à Je nner pour lui écr ir e que «l'histoire apprendra aux géné­ ratio ns futur es que l'h orr ible var io le a existé et qu'ell e a é té vaincue grâce à vou s ».

ll faudr a néan­ moins attendre encore un siècle pour que Jenner devienne le célèbre médecin qu'il est aujourd'hui .

Il n e t ente pas d e s 'e nric hir avec sa découverte.

En fa it, il prend te ll emen t à cœ ur sa lutte antiva rio­ liqu e que ses affair es périclitent.

En 1802 , le Par lement brit anniqu e lui acco rde cependa nt 10000 livres puis 20000 de plus en 1806.

Il reçoit J éga le m ent des réco mp e nses d e la part de Napo léon, du tsar de Russie et de che fs indi e ns d'Amérique , ainsi que des titres honorifiques .

À cette époq ue, le principe de la vacc ination n 'é tait pas admis e t compris , il faudra attendr e le mili eu du XIX " siècle e t L ouis Pasteur pour qu'il soit assi­ mil é.

L'expos ition à des formes légères d 'un virus permet au système immunit air e d'i den tifi er la ~ bactérie responsab le de ce virus .

Il fabrique alors '3 des an ti co rps qui détruis ent la mal ad ie de ~ manière plus efficace dès qu'e lle réapparaît.

" o: En 18 1 5, l'épouse de Je nner meurt de la ~ tub erc ulose -une mal adie a ujour d'hui vaincue ~ grâce au principe de l a vacc inatio n.

De venu ~ célèbre , à près de soixante-quinze ans, il se re tir e d e la vie publique et r e trouv e sa vill e nata le où il continue à exe rcer la médecine.

Ses derniers tra ­ vaux son t publiés J'année de sa mort (1823).

Il y est question d e la migration des o iseaux.

De nouveaux vaccins Past eur lui-m ême approfondit l es trava ux de Jen­ ner en élabora nt des vacci ns con tre le c h arbon des moutons puis contre la rage.

Il existe maint e­ nant des vacc ins contre la diphtérie , la poliomyé­ lit e, la coq u eluche, la rubéole, le té t anos , la fièvre jaune , la p este, le c holéra , la typhoï de, la tuber cu­ lose, la gripp e et l'h épa tite B.

En 1967 , la var io le f aisai t e n core 2 millions de vic tim es par a n r épe rtoriées dans trente-trois pays et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a l ancé un vas t e plan de vacci na tion destiné à enrayer la maladie.

V ers 1980 , l'OMS a pu décla ­ rer que la var i o le é ta it vaincue partout dans le m onde.

L a dernière épidém ie s ' est aba ttue e n Somalie en 1 9 77.

Depuis lors, on n 'a e nregistr é que deux cas , ayan t pour source un échantill on de var iole tenu dans un labora to i re en Angle­ terre .

Bien qu'o n ait fa it d' imm enses progrès dans la comp ré h ensio n des mal ad ies e t dans la connaissances du système immun itaire , le vacc in reste l'arme la plus puissante dans l'arse nal de la médecine préventive.

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