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Joseph Balsamo

Publié le 31/03/2013

Extrait du document

Le vrai Balsamo avait institué une

« maçonnerie égyptienne « qu'il dirigea

avec sa femme. Doué de certains pouvoirs,

en particulier thérapeutiques, il parcourut

l'Europe, fréquenta les grands et après

d'immenses succès fut condamné à mort par

l'inquisition en 1791. Il persuada ainsi le

comte de Rohan qu' il faisait de l'or, qu'il

disposait de l'élixir de longue vie et qu'il

avait vécu plusieurs existences !

« Gilbert dan s sa mansarde Andrée devient la proie de Balsamo L'esprit d'observation de Joseph Balsamo trouvait une ample pâture dans chaque détail de cette existence étrange et isolée, perdue dans un coin de la Lorraine.( ..

.) Soit curiosité , soit qu'il fût mû par un autre sentiment , Balsamo considérait Andrée avec une telle persévérance, que deux ou trois fois, en moins de dix minutes, les re­ gards de la jeune fille durent rencontrer les siens.D'abord, la pure et chaste créature soutint ce regard singulier sans confusion ; mais enfin sa fixité devint telle, tandis que le baron déchiquetait du bout de son cou­ teau le chef-d' œuvre de Nicole, qu'une im­ patience fébrile, qui lui fit monter le sang aux joues , commença à s'emparer d'elle.

Bientôt, se sentant troublée sous ce regard presque surhumain, elle essaya de le braver, et ce fut elle , à son tour, qui regarda le baron de son grand œil clair et di­ laté.

Mais, cette fois encore , elle dut céder, et sa paupière, inondée du fluide ma­ gnétique que proje- tait l' œil ar­ dent de son hôte , s'abaissa lourde et craintive, pour ne plus se lever qu'avec hésitation .

Grâce à ses pouvoirs magiques, Balsamo étend son emprise sur la cour - Je sais tout, vous dis-je, madame , reprit Balsamo, et puisque vous le voulez absolu­ ment ...

- Oui, je le veux.

(.

..

) - Êtes-vous prête? dit­ il à la princesse , que cette action véhémente avait presque effrayée.

- Oui.

- Alors , à genoux , ma- dame, à genoux, et vous sere z en posture de prier Dieu qu'il vous épargne le terrible dénoûment que vous allez voir.

La dauphine obéit ma­ chinalement et se laissa aller sur ses deux ge­ noux .

Balsamo toucha de sa baguette le globe de cristal, au milieu duquel se dessina sans doute quelque sombre et terrible figure.

La dauphine essaya de se relever, chancela un instant, retomba, poussa un cri terrible et s'évanouit.

Gilbert aime secrètement Andrée La susceptibilité très équivoque de ce jeune homme se voyait mise à une trop rude épreuve, lorsque, du fond de la retraite qu'il savait choisir dans un coin quelconque des jardins, il voyait chaque jour les progrès de la maladie sur le visage et dans la démarche d'Andrée ; lorsque cette pâleur qui, la veille , l'avait alarmé , venait, le lendemain, lui paraître plus marquée, plus accusatrice, alors que mademoiselle de Taverney se met­ tait à sa fenêtre aux premiers rayons du matin.

Alors, quiconque eût observé le re­ gard de Gilbert n'eût pas méconnu en lui Les traits caractéristiques du remords , devenu un dessin classique chez Les peintres de l'an­ tiquité.

A nd rée de Taverney N OTES D E L'ÉDITEUR La description historique est ici secondaire par rapport au personnage central de Cagliostro : « Le romancier aurait pu se donner pour tâche d'évoquer ce monde de prérévolution en réaliste, entremêlant sa bassesse dorée avec une évolution générale des esprits et les aspirations d'âmes nobles exceptionnelles.( ...

) Tout au contraire, faisant sa part à l'ombre tragique et noire, Cagliostro avait lui-même créée, il a modelé Joseph Balsamo en personnage supérieur qui remplit une mission et se donne pour un bras de Dieu ; le muant en personnage symbolique, il l'a chargé d'incarner le développement du progrès humain.

» sommaire, Jeurs aventures invraisemblables, le ton grandiloquent, le style sans élégance ni recherche, les répétitions fréquentes ...

Il avait pourtant ce don qui confine au génie de rendre inoubliables des personnages bâtis tout d'une pièce, qui allaient intriguer, amuser, séduire un public immense dans le monde entier, pendant plus d'un siècle.

"Un homme qui porte un monde d'événe­ ments, de héros, de traîtres, d'aventures, disait George Sand de Dumas, un homme qui est le drame en personne ".

» Gilette Ziegler, Revue Europe, février-mars 1970.

à une sorte de nécromancie des mœurs, il s'est tourné vers la lumière, même douteuse et illusoire, il a accepté la légende que Henri Clouard, Alexandre Dumas, Albin Michel, 1955.

S'il n'est pas toujours grand écrivain, Dumas est toujours un grand romancier : « Il est facile de démontrer que Dumas n'avait à peu près rien de ce qui fait un grand écrivain : la psychologie de ses héros est 1 Sipa-lc ono 2, 5 gravures de Philippol caux, éd.

Duf;;.,,., Mul a1 el Bo ulang er, Pari s, 18 61 3, 4 gravures de Lorsay, op.

cil.

DUMAS05 (. »

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