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Est-il juste de penser comme l'écrit Eluard dans L'évidence poétique que les poètes parlent pour tous?

Publié le 13/08/2012

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eluard

« Nommer un objet, c’est supprimer les troisquarts de la puissance du poème qui est faite du bonheur de deviner peu à peu ; le suggérer voilà le rêve [...] c’est le parfait usage de ce mystère que constitue le symbole « disait Mallarmé.  Tous ces poètes ont un point de vue monolithique et pense en tant que créateur. Ils ne se soucient pas des difficultés potentieles éprouvées par le destinataire.  Ils estiment que l’art est accessible à tout le monde. Or comme l’a écrit Pierre Bourdieu :  « L’art n’est pas accessible par vertu ou don individuel mais par l’héritage et éducation «  Eluard suppose donc que le problème de la culture est résolu et que la forme poètique n’est plus un obstacle à la transmission et à la compréhension e messages poétiques. Cette vision d’Eluard est très optimiste.

eluard

« Il est Dieu qui rit aux nappes damasséesDes autels, à l'encens, aux grands calices d'or.

» Mais « parler pour » peut être aussi assimilé à « parler à » et la citation d'Eluard pose une question fondamentale sur le destinataire de la poésie.

Sommes-nous touscapables de lire les messsages(lyriques ou engagés) poétiques ? Le problème qui se pose est la transmission du fond sous la forme poètique.

Car même si le fond est universel et adressé à tous ( comme démontré auparavant), laforme permet-elle de le transmettre à tous quelles que soit l'époque, les personnes ou la culture du destiantaire ?En effet, la forme poétique est un frein dans la compréhension d'un poème.

Sans culture, sans aides et sans clefs, il est très difficile de saisir instantanément lemessage.Dans « Les Planches Courbes » d'Yves Bonnefoy, le premier poème de « La Voix Lointaine », lors d'une première lecture, évoque un enfant qui joue la nuit quandquelqu'un lui dit de rentrer.

Mais après une analyse et des rechercehs sur la vie, les thèmes chers à Bonnefoy, les questions de l'existence apparaissent ( Qu'est ce quela souffrance ? Qu'étions-nous avant de naître ? ...).

Les clefs sont donc essentielles pour contourner les obstacles de la surdétermination, des symboles, dessynésthésies...Mais certains poètes cultivent cette distances avec le lecteur, allant jusqu'à l'hermétisme.

Mallarmé est souvent associé à l'hermétisme.

Il écrivait pour quelques initiéstellement ses poèmes étaient riches en symboles.« Nommer un objet, c'est supprimer les troisquarts de la puissance du poème qui est faite du bonheur de deviner peu à peu ; le suggérer voilà le rêve [...] c'est leparfait usage de ce mystère que constitue le symbole » disait Mallarmé.Tous ces poètes ont un point de vue monolithique et pense en tant que créateur.

Ils ne se soucient pas des difficultés potentieles éprouvées par le destinataire.Ils estiment que l'art est accessible à tout le monde.

Or comme l'a écrit Pierre Bourdieu :« L'art n'est pas accessible par vertu ou don individuel mais par l'héritage et éducation »Eluard suppose donc que le problème de la culture est résolu et que la forme poètique n'est plus un obstacle à la transmission et à la compréhension e messagespoétiques.

Cette vision d'Eluard est très optimiste. En définitive, la citation d'Eluard n'est qu'en partie acceptable.D'une part, Eluard ne situe pas temporellement et omet la dimension historique de la poésie, ce qi rend sa citation trop générale pour être approuvable.Mais surtout, cette phrase oppose en réalité le fond et la forme.

Qu'il soit lyrique ou engagé, le message poétique est universel.

Au contraire, la forme poétique estsouvent un frein à la compréhension du message.eluard pose de même la question de la culture et de l'art.

sont-ils accessible à tous ? sur cette question, Eluard a unevision très optimiste.. »

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