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KANT: L'agreable, le beau, le bon

Publié le 04/05/2005

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L'agréable, le beau, le bon désignent [...] trois relations différentes des représentations au sentiment de plaisir et de peine, en fonction duquel nous distinguons les uns des autres les objets ou les modes de représentation. Aussi bien les expressions adéquates pour désigner leur agrément propre ne sont pas identiques. Chacun appelle agréable ce qui lui FAIT PLAISIR, beau ce qui lui PLAÎT simplement ; bon ce qu'il ESTIME, approuve, c'est-à-dire ce à quoi il attribue une valeur objective. L'agréable a une valeur même pour des animaux dénués de raison : la beauté n'a de valeur que pour les hommes, c'est-à-dire des êtres d'une nature animale, mais cependant raisonnables (par exemple des esprits), mais aussi en même temps en tant qu'ils ont une nature animale ; le bien en revanche a une valeur pour tout être raisonnable. Cette proposition ne pourra être complètement justifiée et éclaircie que plus tard. On peut dire qu'entre ces trois genres de satisfactions, celle du goût pour le beau est seule une satisfaction désintéressée et libre ; en effet, aucun intérêt, ni des sens, ni de la raison, ne contraint l'assentiment. C'est pourquoi l'on pourrait dire de la satisfaction que, dans les trois cas indiqués, elle se rapporte à l'inclination, à la faveur ou au respect. La FAVEUR est l'unique satisfaction libre. Un objet de l'inclination ou un objet qu'une loi de la raison nous impose de désirer, ne nous laisse aucune liberté d'en faire pour nous un objet de plaisir. Tout intérêt présuppose un besoin ou en produit un, et comme principe déterminant de l'assentiment, il ne laisse plus le jugement sur l'objet être libre. KANT
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« une très longue agonie.

— A ses débuts, Kant fut un disciple de Leibniz et de Wolff.

Il considère la science commeun fait, dont la possibilité, plus que l'existence, doit nous préoccuper.

La lecture de Rousseau lui fait aussiconsidérer la moralité comme un fait.

Nous retrouvons, en conclusion du système kantien, comme postulats, lescroyances dont Kant a ruiné la valeur dogmatique.

Lui-même a défini son entreprise ainsi : « J'ai remplacé le savoirpar la foi.

» — Le monde sensible est seul donné à notre expérience et à notre connaissance : ce sont les faits, lesdonnées de la sensation.

Le monde intelligible est une« illusion théorique».

Le pouvoir de la raison pure est illusoire.Les principes de l'entendement pur ne sont pas applicables aux noumènes, mais seulement aux phénomènes ; c'estla dialectique transcendante.

La raison doit reconnaître ses propres limites ; limiter la raison, c'est réaliser sonobjectivité.

— La connaissance se ramène à deux éléments : le monde sensible, ou phénomènes liés à l'espace et autemps et le monde intelligible, ou chose en soi, noumènes, pur objet de pensée.

L'intuition et le concept sont lessources de la connaissance.

— Mais, intellectuellement, il nous est impossible de parvenir à la connaissance dumonde intelligible.

— L'espace et le temps sont les conditions de toute connaissance ; pour qu'un objet possède uneréalité objective, il faut qu'il soit placé dans l'espace et le temps.

L'espace et le temps sont les formes a priori detoutes les données empiriques.

C'est ce qu'analyse Kant dans son esthétique transcendantale ou analyse de lasensibilité.

Les représentations données par ces deux éléments sont liées entre elles par la raison finie, à l'aide descatégories, ou principes de l'entendement pur.

Les catégories (analytique transcendantale) qui dessinent les limitesde la vérité, sont les produits d'une force et non pas l'attribut d'une substance.

Elles sont posées à l'occasion del'expérience, mais la dépassent.

La quantité, la qualité, la relation et la modalité sont les classes de jugement ;chaque classe renferme trois catégories (concepts fondamentaux a priori de l'entendement pur).

Quantité : unité,totalité, pluralité.

Qualité : réalité, négation, limitation.

Relation : substance, causalité, réciprocité.

Modalité :possibilité, existence, nécessité.

— L'analytique et la dialectique constituent la logique transcendantale.

La raison aune destinée pratique, une faculté d'agir.

Si la raison pure théorique est illusoire, la raison pure pratique est infaillibleElle est liberté, elle se donne à elle-même ses propres règles morales, qui définissent son autonomie.

— Il y a enl'homme une tendance naturelle au désordre et au péché : cette tendance est servitude.

La liberté devient donc uncommandement, un impératif à nous adressé ; elle est la raison d'être de la règle morale.

Le devoir, loi imposée parla raison à la volonté, est la façon que nous avons de connaître la liberté.

L'impératif (le la moralité est catégorique,absolu, inconditionnel, universel.

« Agis de telle sorte que la maxime de ton action puisse être érigée par ta volontéen une loi universelle.

» Cette maxime de l'action a pour objectif une fin en soi, qui est l'être raisonnable.« Agis detelle sorte que tu traites toujours l'humanité, en toi-même et en autrui, comme une fin et jamais comme un moyen.» Dans ce monde idéal, cette république des fins, « chaque citoyen serait à la fois législateur et sujet ».

Donc, «agis comme si tu étais législateur et sujet dans la république des volontés libres et raisonnables ».

— L'homme étantnaturellement porté vers le désordre, ne peut accomplir ces impératifs catégoriques qu'imparfaitement.

De cetteimperfection, naît le conflit religieux.

Aux principes généraux de la raison pratique, sont liés des postulats.

«L'existence de Dieu et l'immortalité de l'âme sont les postulats qui garantissent à la raison pratique l'utilité de soneffort.

La croyance rétablit ce dont la raison pure théorique n'avait pu fournir aucune preuve valable.

» — Kantanalyse d'autre part la notion du beau et la notion de la finalité.

Le beau est ce qui plaît universellement sansconcept ; c'est aussi une finalité sans fin.

L'idée de finalité a une valeur subjective ; le principe théologique a unenécessité entièrement relative à la constitution de notre esprit, qui pose ce principe : « Rien n'existe en vain.

» —Kant demeure l'un des plus grands philosophes de tous les temps ; son influence fut considérable au rixe siècle, etse poursuit de nos jours.

On ne peut désormais plus se livrer à des études philosophiques sans rencontrer, d'unefaçon ou d'une autre, la pensée de Kant.. »

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