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KANT: Apprentissage et principes de la raison

Publié le 02/05/2005

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kant
Celui qui a proprement appris un système de philosophie, par exemple le système de Wolff, eût-il dans la tête tous les principes, toutes les définitions... quand elles sont tirées de principes. KANT

POUR DÉMARRER    Kant nous démontre ici que la véritable connaissance rationnelle ne peut résulter que de l'emploi personnel de principes de la raison, et non de l'apprentissage, si parfait soit-il, de systèmes rationnels existants. Il nous pousse vers une véritable oeuvre de création, vers l'autonomie de la pensée.    CONSEILS PRATIQUES    Vous devez, dans ce texte, apporter un soin considérable à la définition et à l'explication de nombreux termes pour bien saisir la démonstration de Kant : appris, système de philosophie, principes, connaissance historique, objectivement, subjectivement, etc. La structure du texte est, quant à elle, très simple et se compose de deux parties : une explication construite à partir de l'exemple du système de Wolff, d'une part et, d'autre part, la dernière phrase du texte, qui contient le point de vue kantien.

kant

« dire sa capacité d'examiner et de mettre à l'épreuve, par une démarche personnelle, ce que d'autres ont pensé.Pour dégager l'intérêt philosophique de ce texte, on peut revenir sur l'idée centrale pour en déceler les conditions etles conséquences, en illustrant à l'aide d'auteurs.

L'idée centrale de ce texte est que la philosophie est unedémarche rationnelle et subjective.

Philosopher, c'est penser par soi-même.

A quelles conditions y parvient-on ? Onpeut développer les thèmes du "réveil" et de l'interrogation telle que la pratique Socrate.Lire : J.

Brun, Socrate, Que sais-je ?On peut développer le thème du risque que court celui qui prend son indépendance par rapport à son tuteur.Lire : Kant, Qu'est-ce que les Lumières ?Une condition est à souligner, c'est que tout homme soit doué de la raison, et qu'il y ait quelque chose d'universeldans la raison.Lire : Descartes, Discours de la méthode, première partie.Les conséquences de l'acte philosophique : l'autonomie du sujet.

En se soumettant aux principes de la raison, il sesoumet à sa propre raison ; il ne fait qu'obéir à sa propre loi.Conséquence : la philosophie est une pensée libre.

Lire les philosophes n'est pas s'assujettir à la vérité d'un autre,c'est trouver le ferment d'une affirmation personnelle.

Enfin, et en conséquence, il n'y a pas de "maître" enphilosophie au sens où sa parole serait définitive et sans possibilité de la critiquer.

Penser encore à Socrate quisuscite, entraîne, mais cherche avec son interlocuteur, sous la loi du seul Logos. KANT (Emmanuel). Né et mort à Königsberg (1724-1804).

Fils d'un sellier d'origine écossaise, il fit ses études à l'Université de Königsberg, et s'intéressa davantage à la physique et à la philosophie qu'à la théologie.

En 1755, ilest privat-dozent de l'Université de sa ville natale, puis il est nommé professeur extraordinaire de mathématiques etde philosophie.

En 1770, il devient titulaire de la chaire de logique et de métaphysique.

Il vécut dans une demi-retraite pendant onze ans ; puis, commença la publication de ses grands livres, les trois Critiques.

La Révolutionfrançaise l'enthousiasma, et l'on raconte qu'il ne se détournait de sa promenade, minutieusement réglée, que pouren aller apprendre les nouvelles.

Il fut, en 1793, réprimandé par Frédéric-Guillaume II pour deux ouvrages sur lapolitique et la religion.

A la mort du Roi, il reprit sa plume et dévoila l'affaire.

Kant mourut le 12 février 1804, aprèsune très longue agonie.

— A ses débuts, Kant fut un disciple de Leibniz et de Wolff.

Il considère la science commeun fait, dont la possibilité, plus que l'existence, doit nous préoccuper.

La lecture de Rousseau lui fait aussiconsidérer la moralité comme un fait.

Nous retrouvons, en conclusion du système kantien, comme postulats, lescroyances dont Kant a ruiné la valeur dogmatique.

Lui-même a défini son entreprise ainsi : « J'ai remplacé le savoirpar la foi.

» — Le monde sensible est seul donné à notre expérience et à notre connaissance : ce sont les faits, lesdonnées de la sensation.

Le monde intelligible est une« illusion théorique».

Le pouvoir de la raison pure est illusoire.Les principes de l'entendement pur ne sont pas applicables aux noumènes, mais seulement aux phénomènes ; c'estla dialectique transcendante.

La raison doit reconnaître ses propres limites ; limiter la raison, c'est réaliser sonobjectivité.

— La connaissance se ramène à deux éléments : le monde sensible, ou phénomènes liés à l'espace et autemps et le monde intelligible, ou chose en soi, noumènes, pur objet de pensée.

L'intuition et le concept sont lessources de la connaissance.

— Mais, intellectuellement, il nous est impossible de parvenir à la connaissance dumonde intelligible.

— L'espace et le temps sont les conditions de toute connaissance ; pour qu'un objet possède uneréalité objective, il faut qu'il soit placé dans l'espace et le temps.

L'espace et le temps sont les formes a priori detoutes les données empiriques.

C'est ce qu'analyse Kant dans son esthétique transcendantale ou analyse de lasensibilité.

Les représentations données par ces deux éléments sont liées entre elles par la raison finie, à l'aide descatégories, ou principes de l'entendement pur.

Les catégories (analytique transcendantale) qui dessinent les limitesde la vérité, sont les produits d'une force et non pas l'attribut d'une substance.

Elles sont posées à l'occasion del'expérience, mais la dépassent.

La quantité, la qualité, la relation et la modalité sont les classes de jugement ;chaque classe renferme trois catégories (concepts fondamentaux a priori de l'entendement pur).

Quantité : unité,totalité, pluralité.

Qualité : réalité, négation, limitation.

Relation : substance, causalité, réciprocité.

Modalité :possibilité, existence, nécessité.

— L'analytique et la dialectique constituent la logique transcendantale.

La raison aune destinée pratique, une faculté d'agir.

Si la raison pure théorique est illusoire, la raison pure pratique est infaillibleElle est liberté, elle se donne à elle-même ses propres règles morales, qui définissent son autonomie.

— Il y a enl'homme une tendance naturelle au désordre et au péché : cette tendance est servitude.

La liberté devient donc uncommandement, un impératif à nous adressé ; elle est la raison d'être de la règle morale.

Le devoir, loi imposée parla raison à la volonté, est la façon que nous avons de connaître la liberté.

L'impératif (le la moralité est catégorique,absolu, inconditionnel, universel.

« Agis de telle sorte que la maxime de ton action puisse être érigée par ta volontéen une loi universelle.

» Cette maxime de l'action a pour objectif une fin en soi, qui est l'être raisonnable.« Agis detelle sorte que tu traites toujours l'humanité, en toi-même et en autrui, comme une fin et jamais comme un moyen.» Dans ce monde idéal, cette république des fins, « chaque citoyen serait à la fois législateur et sujet ».

Donc, «agis comme si tu étais législateur et sujet dans la république des volontés libres et raisonnables ».

— L'homme étantnaturellement porté vers le désordre, ne peut accomplir ces impératifs catégoriques qu'imparfaitement.

De cette. »

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