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Kant: L'esthétique

Publié le 16/01/2004

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Kant: L'esthétique
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« de juger par une satisfaction ou un déplaisir, indépendamment de tout intérêt.

On appelle beau l'objet d'une tellesatisfaction.

Le deuxième moment (§6 à §9) est consacré à l'analyse du jugement de goût selon la quantité. Remarques pédagogiques. Ce texte de Kant est très difficile et nous invite à une lecture très attentive.

Les contresens les plus fréquents consistent à affirmer que le beau est une propriété de l'objet, que l'universalité du jugement de goût est un fait,qu'elle est objective.

L'expression « comme d'une propriété des objets » signifie bien que le beau n'est pas une propriété des objets : lorsque je dis qu'un objet est beau, tout se passe comme si j'attribuais la beauté à l'objet lui-même, mais il n'en est rien.

L'expression « il exige cette adhésion » signifie bien que l'universalité du jugement de goût n'est pas un fait : elle est simplement revendiquée par celui qui juge. Modèle. Introduction. [)ans ce texte extrait de la « Critique du jugement » (ou « Critique de la faculté de juger »), Kant procède à une comparaison entre deux sortes de jugement : celui se rapportant à l'agréable et celui se rapportantau beau.

Il en ressort qu'en ce qui concerne le beau, on ne peut admettre l'opinion courante: « A chacun son goût. » Le jugement esthétique authentique, qui est désintéressé, se pose comme universel.

Pourtant, comme le souligneKant , le beau n'est pas une propriété de l'objet, autrement dit il n'y a pas de règle pour définir la beauté.

Comment dès lors comprendre une telle prétention à l'universalité du jugement esthétique, sur quoi se fonde-t-elle ? Développement. 1 - Le premier moment du texte est consacré à l'analyse du jugement : « C'est agréable .» Kant affirme d'emblée que le jugement qui déclare une chose agréable est subjectif, relatif à la personnalité de chacun.

Le goût des sens varie, en effet, d'une personne à l'autre.

Pour l'un, le vin des Canaries est agréable, pourl'autre, il ne l'est pas.

En ce qui concerne l'agréable, chacun doit tolérer que le goût d'autrui puisse différer dusien.

De ce point de vue, les expressions courantes « A chacun son goût », « Des goûts et des couleurs on ne discute pas », sont tout à fait justifiées. 2.

Le second moment du texte se rapporte au jugement « C'est beau.

» Au premier abord, il semble que celui qui juge ne puisse dire d'un objet qu'il est beau que si ça lui plaît.

Autrementdit, est beau ce qui flatte ses sens, ce qui le touche sensuellement ou qui suscite en lui l'émotion.

Mais prendrecomme critère d'approbation de la beauté d'un objet le simple plaisir sensuel n'est-il pas la marque d'une certaineinculture ou d'un mauvais goût ? Avoir du goût, pour prendre des exemples modernes, n'est-ce pas reconnaître, par exemple, la beauté de la peinturede Picasso bien qu'on éprouve plus d'agrément à celle de Renoir ? Force est de reconnaître avec Kant que le beau ne se confond pas avec l'agréable et que le plaisir causé par le beau n'est pas un simple plaisir sensuel.

Avoir dugoût, c'est donc bien pouvoir dire en même temps: « C'est beau » et « Ça ne me plaît pas », ou tout au moins s'interdire d'affirmer qu'une œuvre n'est pas belle parce qu'elle ne plaît pas personnellement. C'est pourquoi Kant oppose le jugement esthétique au jugement se rapportant à l'agréable.

Les manières de parler viennent d'ailleurs conforter la position Kantienne car si chacun peux dire : « Cette chose m'est agréable », il en va tout autrement du beau.

Il ne viendrait à l'idée de personne de dire : « Cet objet est beau pour moi. » Qualifier une chose de belle, dit Kant , c'est donc précisément signifier que quiconque la juge esthétiquement devrait la trouver belle.

En pareil cas, le principe « A chacun selon son goût » ne vaut pas.

Il faut même aller jusqu'à dénier le goût à celui qui juge autrement que soi. Kant conclut que c'est à bon droit qu'un authentique jugement esthétique prétend à l'universalité. Intérêt du texte. Ce texte nous invite à réfléchir sur le bien-fondé de cette prétention à l'universalité du jugement esthétique.S'agit-il de la même universalité que celle qui règne dans le domaine scientifique ? Autrement dit, est-il possible deconvaincre autrui de la beauté d'une œuvre par concepts ? La beauté s'explique-t-elle ? Kant remarque que celui qui juge une chose belle parle alors de la beauté comme si elle était une propriété de la chose, comme s'il y avaitdes règles pour définir la beauté.

Qu'en est-il ?. »

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