Devoir de Philosophie

Kant: La nature et l'histoire

Publié le 05/01/2004

Extrait du document

kant

« prospère et heureuse, où il coûterait pas conséquent moins d'accomplir son devoir ; il y a plus de difficulté às'y conformer le ventre vide.

C'est ainsi de l'antagonisme* que la nature se sert pour développer lesdispositions morales de l'homme, surmonter sa paresse naturelle, cultiver ses facultés.

L'histoire est le cours même de la nature, « une histoire conforme aux vues de la nature ».

La fin à laquelletend l'histoire, réalisation d'un plan caché de la nature, est la production d'une Constitution politique parfaite.Le dernier problème de l'homme est celui d'une société de droit où un maximum de liberté et un maximum desécurité seront garantis à tous les hommes.

La fin que poursuit la nature à travers l'histoire est une république(pas nécessairement une démocratie) de la plus grande liberté de l'homme.

La morale n'y serait pas réalisée defait (elle dépasse l'ordre de la nature), mais facilitée.B.

La liberté et l'histoire Dans l'état initial de l'humanité, l'état de nature, l'homme encore plongé dans l'animalité n'est gouverné quepar l'instinct.

Le début de l'histoire humaine, c'est le passage de l'instinct à la liberté.

Découvrant qu'il a lechoix d'agir, l'homme se trouve aux pieds d'un abîme vertigineux, ne sachant plus que faire.

Seul l'instinct conduit impérieusement, sans interdire ni prescrire.

Avec la liberté viennent les commandementsde la raison et les impératifs de la morale.

Pourtant, l'homme ne songe d'abord qu'à faire usage de sa raisonpour lui-même, bien qu'il entre dans le règne de la morale : l'histoire commence donc par une chute morale ;l'homme est originairement mauvais.

La nature a voulu que l'homme ne tire pas son bonheur de ce que lui procure l'instinct, mais seulement de lui-même et de l'ingéniosité que permet sa liberté.

Si les débuts de l'histoire sont marqués par un mal radical, lesgénérations successives déploient toute leur ingéniosité pour permettre le plus grand bonheur de l'espèce,condition de sa réalisation morale et du rachat du mal radical.

Cependant, seuls lesC.

Les progrès de l'histoire Les actes humains libres sont aussi des phénomènes déterminés de la nature.

Le cours en est brouillé dans ledétail, visible dans l'ensemble : c'est un développement continu bien que lent.

Le progrès est moral.

Lesprogrès de l'histoire ne portent cependant pas sur la moralité de la volonté (dans l'intimité de la conscience),mais sur la moralité du comportement (extérieurement conforme à ce qu'il faut faire) : c'est donc bien vers unesociété où les lois seraient parfaites et parfaitement respectées, et non une communauté angélique, quel'histoire s'achemine.

Si le cours de l'histoire est rationnel, donc prévisible, il y a trois cas possibles : ou bien l'histoire est enperpétuelle régression, ou bien elle est en perpétuelle progression, ou bien elle est en perpétuelle stagnation,perdant toujours les progrès qu'elle gagne (histoire cyclique).

Il semble que l'histoire est en progrès continuvers une société juridique parfaite, sans pouvoir accomplir le saut final dans une société morale parfaite.

Cependant, rien ne prouve qu'un progrès est perpétuel : l'expérience des hommes ne nous permet pas desavoir s'ils feront toujours bon usage de leur liberté, puisqu'ils sont précisément libres.

Il faut donc chercher unsigne historique qui indique que le progrès est inévitable.

L'intérêt désintéressé que chacun montre pour les grands événements publics témoigne de ce que nous nesommes pas enfermés dans l'intérêt particulier, mais que nous nous soucions aussi du bien de l'espèce engénéral.

Le sentiment d'où l'homme des Lumières tire sa certitude du progrès du genre humain, c'estl'enthousiasme, jubilation pour la réalisation d'un idéal de droit auquel on n'a pas immédiatement etindividuellement intérêt.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles