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kant : «De tout ce qu'il est possible de concevoir dans le monde, et même en général hors du monde, il n'est rien qui puisse sans restriction être tenu pour bon, si ce n'est seulement une BONNE VOLONTE.»

Publié le 17/09/2011

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Dans un premier temps, il conviendra de définir les notions de «talents de l'esprit, de qualités du tempérament et de dons de la nature« mentionnées par Kant (l 1 à5). Ensuite, nous suivrons la critique qu'il élabore à partir de ces dons (l 5 à 14). Enfin,nous verrons sur quel concept s'appuie son raisonnement afin de trouver le source du bonheur (l 14 à 18).    Tout d'abord, Kant évoque le fait que bien des qualités peuvent être utiles à l'Homme comme les dons de la fortune, les talents de l'esprit( l'intelligence, le discernement), les qualités du tempérament(courage,persévérance) ici qualifiées de choses bonnes et désirables«.

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« morale.

La réussite d'un malpropre ne le rend pas moins immoral ni plus respectable.

Si la volonté bonne échoue celan'enlève rien à sa valeur .En effet, l'efficacité peut susciter l'admiration, mais non le respect.

Par exemple, les campsd'extermination se caractérisaient par une remarquable efficacité; cependant ils n'en restaient pas moins ignobles etatroces.

Le succès n'est donc pas un critère moral, ou bien les vainqueurs auraient toujours raison.Cela reviendraità penser que le plus fort avait forcément raison.

Or, le succès est un simple fait.Ainsi, une qualité peut être un bien en soi si et seulement si l'usage que l'on en fait est noble et pur .

Cela renvoied'ailleurs à l'idée que développe Kant dans la seconde partie où il nuance son point de vue sur ces dons de la natureconsidérés comme des biens absolus. Kant présente, ensuite, les qualités mentionnées précédemment( les dons de la nature, les talents de l'esprit et lesqualités du tempérament) sous un autre angle.

Elles n'auraient de la valeur que soumises aux principes moraux.

Parexemple, l'intelligence et le courage d'un scélérat ne le rendent pas meilleur, ils n'atténuent pas sa méchanceté.

Aucontraire, ils le rendent plus redoutable car il est alors plus efficace dans le crime.

Ces dons constituent ce que Kantappelle le tempérament, qu'il distingue du caractère.

Le tempérament, c'est le naturel ("dons de la nature").

Ce sontdes qualités innées.

Le caractère, en revanche, est acquis.

C'est ce que l'homme fait de lui-même, l'œuvre de savolonté.

Les qualités du tempérament ne sont pas bonnes en soi.

De plus, puisqu'elles sont naturelles, il n'y a pas demérite à les posséder.

Kant observe que certains sont prédisposés à être vertueux.

Certains sont naturellementdisposés à la bienveillance, par tempérament.

De ce fait,celui qui doit forcer sa nature pour faire le bien adavantage de mérite.

La vertu est donc indépendante de ces dons de la nature.

Elle consiste à faire le bien parvolonté.

Aussi,les dons de la fortune, c'est-à-dire du hasard comme le pouvoir, la richesse et la gloire n'ont pas devaleur absolue car leur possession dépend du hasard.

Ce sont des biens, mais pas les biens suprêmes.

Parmalchance, je peux être ruiné, et la richesse n'est qu'un moyen en vue d'autre chose.

De plus, d'un point de vuemoral, leur possession n'implique pas forcément de mérite.

Que je ne sois pas riche n'enlève rien à ma vertu.

Lavertu est indépendante de la richesse.

En effet, pour la société, la richesse d'un scélérat apparaîtra même commeune injustice, un scandale.

Aussi, Kant met en parallèle ces dons de la fortune au bonheur.

Selon l'étymologie, lebon-heur, c'est le sort favorable, la bonne fortune, la chance.

Elle suggère que mon bonheur ne dépend pas de moi,mais plutôt des circonstances.

Si je suis pauvre et en mauvaise santé, il me sera en effet difficile d'être heureux.Donc le bonheur ne dépend pas de ma volonté seule.

En revanche, ma vertu dépend de ma seule volonté, puisqu'ellerenvoie à la pureté de l'intention.En employant l'expression «bonne volonté», Kant introduit la distinction entre ce qui est conforme au devoir et cequi est fait par devoir.

Par exemple, nous pouvons conserver notre vie car notre instinct de conservation nous ypousse; notre action est alors conforme au devoir.

Mais un homme empreint de chagrin qui n'a plus envie de vivre etqui néanmoins s'oblige à vivre, lui agit par de voir.

En fait, la valeur du caractère tient dans le fait de faire le biennon par convention mais par devoir.

Il est bien sûr possible de déterminer par l’observation si un acte donné estconforme ou non au devoir.

Par exemple, une personne jeune et en santé qui refuse de céder sa place à une vieilledame, n’agit manifestement pas conformément au devoir.

Il est cependant plus difficile, et dans certainessituations, impossible, de déterminer de l’extérieur si une personne qui agit conformément au devoir agit bien pardevoir.

En effet, une personne qui agit conformément au devoir peut agir pour un motif tout autre que le devoir :elle peut agir plutôt par inclination naturelle ou par intérêt.

En réalité, agir par devoir implique bien entendu agirconformément au devoir,mais la réciproque n’est pas toujours vraie.

Il est conforme au devoir d’un marchand deservir loyalement ses clients sans abuser de leur inexpérience.

Or un marchand peut agir ainsi par intérêt (pourmaintenir sa clientèle).

Son action sera alors extérieurement conforme à son devoir,mais ne sera pas accomplie pardevoir.

Il ne suffit pas seulement d’agir conformément au devoir pour agir moralement ; il faut aussi le faire pardevoir.

C'est ici qu'il y a introduction de la loi.

Selon Kant, pour être certain d'agir par devoir, il faut respecter une loide la raison, soit l'Impératif catégorique qui est un jugement liant la volonté et la loi.

Il se contente d'en donner uneformule: «Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu'elle devienne une loiuniverselle».

Ainsi, selon lui,toute action qui ne passe pas avec succès cet examen d'universalisation est alors le faitd'une volonté mauvaise.

Par exemple,puis-je étendre universellement le fait de faire une promesse avec l'intentionde ne pas la tenir? Non, car c'est une contradiction logique.

Dans ce cas, je remets en question le concept mêmede promesse et de vérité.

Cependant, ce concept se trouve contredit par Nietzche,philosophe du soupçon duXIXème siècle qui casse les notions de la morale.

La conduite morale des individus répond, selon Nietzsche à cequ'on pourrait appeler la nature même des individus.

La morale n'est alors plus un repère fiable et ne devient que laréponse à un processus de hiérarchie sociale.

Pour illustrer cette idée, Nietzsche, dans La généalogie de la moraleutilise l'exemple du maître et de l'esclave.

Il considère que la morale est née de l'échec des faibles qui n'ont pasréussi à s'imposer et à dominer ; ainsi selon lui la morale prendrait sa source dans le ressentiment des esclaves àl'égard des maîtres.

En effet, en étant faibles et incapables d'affirmer quelque chose de vraiment positif, lesesclaves se trouvent soumis aux maîtres et demeurent dans une passivité négative qui consiste à réagir plutôt qu'àagir.Ainsi, dans cette seconde partie,de nombreuses idées ont été dégagées, soit le principe de la bonne volonté quinous a mené à la différence entre agir conformément au devoir et par devoir qui a donc introduit la notion de laconformité à la loi en général.

Dans la troisième partie,Kant va donc conclure en rapprochant la bonne volonté dubonheur. Enfin, la bonne volonté correspond dans ce passage à la «condition indispensable de ce qui nous rend dignes d'êtreheureux.» C'est le principe de bonne volonté qui rend la modération, la maîtrise bonnes.

Il oppose donc bonheur etvertu qu'ils jugent indépendants.

Le bonheur n'est pas l'indice de la vertu (une personne malsaine heureuse estd'autant plus détestable); la vertu n'est pas la condition suffisante du bonheur.

Cependant, Kant développe l'idéeselon laquelle il faut être vertueux pour mériter le bonheur, il s'agit de la condition pour être digne d'être heureux.Ainsi, le bonheur n'est pas le bien suprême, car il ne peut tirer de valeur morale que de la vertu.

Si je suis vertueux,. »

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