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KARL POPPER : CONJECTURES ET REFUTATIONS (Résumé & Analyse)

Publié le 22/02/2012

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popper
POPPER (Sir Karl). Philosophe britannique d'origine autrichienne, (1902-1994). Séduit par le socialisme, il est toujours resté sceptique par rapport au marxisme, dont il conteste les prétentions scientifiques. (V. «Falsifiabilité» 2°.) Très sensible aux démarches de recherche, «esprit en recherche», comme la mode l'a voulu. S'est opposé à la fois au dogmatisme et au scepticisme, mais d'une manière autre que Pascal ; pour Popper, il faut renoncer à l'idéal de certitude au profit de celui de l'accroissement du contenu des hypothèses, qui peuvent ainsi mieux «correspondre à la réalité» (il s'oppose donc radicalement à Laplace, qui croyait que le calcul pourrait permettre de déterminer tous les événements physiques). Popper estime que les théories scientifiques ne sont pas vérifiables, mais seulement «falsifiables» (le mot «falsifiable» signifiant pour lui «réfutable», pouvant être dénoncé comme faux). Une hypothèse scientifique est testable. L'idée qu'une méthode scientifique permettrait d'atteindre le vrai est une utopie (une chimère). Trois mondes sont à distinguer : a) Le monde physique, inaccessible ; b) Le monde de la conscience, qui va jusqu'à la conscience de soi et qui inclut la création humaine du langage ; c) Le monde des déterminations abstraites. Le monde c est celui de la science, «falsifiable». Cependant, le monde a «s'auto-transcende» chez le vivant doué du langage ; d'où la difficulté, dans cette philosophie, de distinguer et d'unir ces trois mondes. Cette pensée ne peut pas être systématique, et elle s'inscrit tout à fait en dehors d'une ligne hégélienne. Les idées fondamentales de Popper concernent la «société ouverte», la distinction science-religion, le respect d'autrui (que je dois toujours considérer comme un critique potentiel de mes idées), le devoir critique d'un examen sélectif des problèmes. Il a donc tenté d'unir au non-scepticisme une épistémologie probabiliste ; d'étabir une philosophie à la fois claire, raisonnable et ouverte à la critique, antisubjectiviste et antimatérialiste. Le caractère premier de cette démarche est son esprit de recherche. (Traité § 145 et 150.) Œuvres principales : Misère de l'historicisme (1955), Logique de la découverte scientifique (1972).

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