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Kollár, Ján - écrivain.

Publié le 28/04/2013

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Kollár, Ján - écrivain. 1 PRÉSENTATION Kollár, Ján (1793-1852), poète, pasteur et linguiste slovaque de langue tchèque, chantre du panslavisme. 2 ENTRE PHILOSOPHIE ET THÉOLOGIE Né dans une famille paysanne à Mo?ovce, petit village de la Slovaquie centrale, Ján Kollár entre au lycée à Kremnica puis continue ses études à Banská Bystrica. Ses années d'apprentissage se poursuivent à l'école protestante de Bratislava où il étudie la philosophie et la théologie. Il rejoint par la suite l'université de Iéna (Allemagne) de 1817 à 1819. Ce voyage germanique est l'occasion de nombreuses rencontres marquantes, notamment avec Johann Wolfgang von Goethe qui devient son ami. C'est également pendant cette époque qu'il s'imprègne des courants politiques patriotiques qui animent la jeunesse allemande et qu'il est fortement marqué par la philosophie idéaliste de Johann Gottfried Herder. 3 LA POÉSIE À LA GLOIRE DE LA FEMME AIMÉE ET DE LA PATRIE En 1818, Ján Kollár rencontre Wilhelmina Schmidt (Mina). Fille cultivée d'un pasteur protestant, elle refuse d'abord de le suivre dans des territoires qu'elle considère « barbares « : les contrées slaves. Ce n'est qu'en 1835, alors qu'il devient le pasteur de la communauté réformée slovaque de Budapest (et ce durant trente ans), que Mina le rejoint et l'épouse. C'est elle qui lui inspire son oeuvre la plus importante : la Fille de Slava (Slávy dcera, publiée en 1824 pour la première fois). Ján Kollár reprend pour cette première édition des textes poétiques écrits en 1821 et l'augmente en 1832, 1845 et 1852. Volumineux cycle de sonnets patriotiques, ce ne sont pas moins de 645 poèmes qui composent cette oeuvre majeure du panslavisme. Ján Kollár exalte dans ces vers la souffrance, la valeur et la grandeur de son peuple et l'importance qu'il y a à ce que ses représentants soient tous unis malgré leur dispersement géographique. « Slava « qui est la mère des Slaves signifie également « gloire «, et c'est un peu cette gloire, cette solidarité slave -- face à la domination allemande -- que le poète souhaite chanter. Mais c'est également l'amour qu'il a pour ses compatriotes et pour Mina qui s'entremêlent dans ce panégyrique. 4 UN ARDENT DÉFENSEUR DU PANSLAVISME Très tôt Ján Kollár s'engage dans le développement de la culture et des langues slaves. Devenu l'un des premiers représentants de la littérature slovaque (même s'il écrit en tchèque), il est aussi le premier président de l'Association des amis de la langue et de la littérature slovaque, et travaille tout au long de sa vie pour mettre en avant la langue slovaque, soumise pendant des siècles à la langue tchèque. Sa théorie incite à la réciprocité entre les Slaves et encourage à apprendre le plus possible de langues soeurs, et à connaître, au moins passivement, les « principales langues slaves « (russe, polonais, tchèque). Outre son unique oeuvre poétique, il publie un recueil en deux volumes de Chansons populaires slovaques (Národnie zpievanun, 1835) qui comporte environ 2 500 chansons. Il écrit par la suite un essai influent en faveur de l'unité culturelle de son peuple : Sur la solidarité slave entre les tribus et les dialectes slaves (O literarnej vzajemnosti mezi kmeny a narecimi slavskymi, 1836). Maître de conférence de l'archéologie slave à l'université de Vienne à partir de 1849, il publie en 1853, après deux voyages effectués en Italie (en 1841 puis en 1844), l'Ancienne Italie slave (Staroitalia slavjanská). Dans cet ouvrage il se propose de démontrer que les Italiens du Nord sont d'origine slave -- théorie considérée actuellement comme scientifiquement indéfendable. De par son engagement littéraire, Ján Kollár est un pionnier de l'idée slave et de la défense de ce peuple. Il reste l'une des figures majeures de l'éveil de la littérature slovaque. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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