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Le langage est-il ce qui nous rapproche ou ce qui nous éloigne ?

Publié le 08/04/2004

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3) Langage et pouvoir Puisqu'il a pour fonction essentielle l'expression de la pensée et la communication entre les hommes, il est clair que le langage joue un rôle éminent dans les phénomènes de pouvoir. Il permet ou facilite l'action; il l'interdit ou la sanctionne; le droit se dit et s'écrit et ceux qui dirigent la Cité exercent leur fonction par l'intermédiaire du langage, tout comme ils sont attentifs à en capter les signes.             Dans toutes les sociétés, les titulaires du pouvoir ont possédé la maîtrise du langage ou des langages propres à orienter l'action d'autrui. Ceux-là sont détenteurs de ce "maître-mot" que Kipling attribuait dans la jungle à l'enflant démuni mais qui finirait par s'emparer de la fleur rouge. Prêtres et scribes, pontifes et rois, légistes et avocats, journalistes et hommes des médias connaissent tour à tour cette puissance. L'agora  d'Athènes était le lieu de disputes, de collusions oratoires. De même, Dieu se manifeste  par cet acte de langage: " Au commencement était le Verbe" disait déjà Saint-Jean.             Dans les sociétés complexes, le langage est l'expression du pouvoir. A tel point que le fait de nommer, de qualifier un Pouvoir, lui donne sa cohérence, sinon son existence: qui dit monarchie se met en mesure d'élaborer le système monarchique, formule la série des concepts qui se trouvent mis dans la langue.             Toutes les institutions majeures ont pour rôle de tester et d'élaborer le langage du Pouvoir.

  • I - Le langage permet la communication et permet donc le rapprochement entre les hommes. Est-ce vrai ?
  • II- Mais les imperfections du langage séparent les hommes
  • III- Le langage, un point commun, caractéristique de l'humanité
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« là sont détenteurs de ce "maître-mot" que Kipling attribuait dans la jungle à l'enflant démuni mais qui finirait par s'emparer de la fleur rouge.

Prêtres et scribes, pontifes et rois, légistes et avocats, journalistes et hommes desmédias connaissent tour à tour cette puissance.

L'agora d'Athènes était le lieu de disputes, de collusions oratoires.De même, Dieu se manifeste par cet acte de langage: " Au commencement était le Verbe" disait déjà Saint- Jean. Dans les sociétés complexes, le langage est l'expression du pouvoir.

A tel point que le fait de nommer, dequalifier un Pouvoir, lui donne sa cohérence, sinon son existence: qui dit monarchie se met en mesure d'élaborer lesystème monarchique, formule la série des concepts qui se trouvent mis dans la langue. Toutes les institutions majeures ont pour rôle de tester et d'élaborer le langage du Pouvoir.

L'un desprivilèges les plus incontestables du milieu dirigeant est précisément de conserver la langue.

Le langage de la culturese confond avec celui de la classe dirigeante.

Les faits langagiers montrent la capacité "performative" des classes dirigeantes.

Et, le propre de ces dernières est d'éviter ou d'intégrer la "gheottisation" du langage: culture jeune (BD,musique, expressions "branchées"...).

Dès lors, si le pouvoir manifeste son emprise sur le langage, ce dernier à sontour influence le Pouvoir, à tel point que l'évolution des phénomènes langagiers a une signification historique etpolitique considérable: l'invasion du franglais traduit ainsi notre infériorité à l'égard de l'Amérique anglophone, lorsquela France était puissante, on parlait français à Saint-Pétersbourg.

De même, à la limite, on obtient le phénomène dela langue de bois qui est une conséquence de la glaciation du langage et/ou de la glaciation du Pouvoir. Aussi, il faut bien qu'un jour, change ce langage jugé rétrograde.

Et, la révolution se manifeste aussi par un acte delangage.

La prise du pouvoir ne s'accompagne pas par hasard de déclarations solennelles, de thèses ou deprofession de foi. En bref, on peut dire que le rêve de puissance est un rêve de langage.

Il fonde et manifeste le Pouvoir etcelui-ci s'exerce par celui-la. II) Le langage nous rapproche 1) Parler la même langue rapproche les hommes A.

La traduction comme dépassement de la diversité. La diversité des langues n'empêche pas pour autant de communiquer.

Toutes les instances internationales en sontd'une certaine manière la preuve.

Puisque la langue est un code, il suffit de trouver les correspondances entre lesdifférents codes qui existent pour retrouver l'unité du langage. B.

Les langues universelles. Il suffit de considérer toutes les tentatives pour créer une langue universelle, de celles de Leibniz jusqu'à la créationde l'espéranto et de tous ses concurrents (et ils sont nombreux), pour comprendre à quel point la question ici poséea été tout au long de l'histoire un réel souci d'ordre politique.

L'établissement d'un code universel a souvent étéenvisagé comme le meilleur moyen de pacifier le monde.

Il y a là une confirmation du fait que la diversité deslangues est un obstacle à l'entente entre les peuples, mais, en même temps, il y a affirmation du fait qu'enremédiant à cette diversité on est en droit d'espérer la concorde.

L'obstacle peut donc être envisagé commesurmontable. 2) Le dialogue comme horizon commun de la vérité Depuis Socrate et Platon, la discussion, la confrontation d'opinions adverses,est le moyen d'accéder à la vérité par la confrontation, par questions etréponses.C'est la maïeutique socratique qui permet à un sujet de prendre consciencede la vérité qui se trouve en lui.Ainsi le dialogue est une démarche progressive, d'où l'idée de chemin quiindique le mouvement du sujet vers la connaissance. Chemin se traduit par méthode en grec, cela implique qu'il faut suivre desprocédés et des règles pour parvenir à une connaissance vraie.

Comme mise àl'épreuve des opinions, la confrontation joue le rôle d'une véritablevérification. En science comme en philosophie ce débat peut être public.

La vérité n'estjamais définitivement établie : elle est dynamique et en constante évolution.La discussion peut en manifester le mouvement par la confrontation despreuves. C'est au XVIIème siècle, avec Spinoza, puis au XVIIIème, avec Kant, ques'est développée l'idée que la généralisation du dialogue était la condition duprogrès de la raison dans tous les domaines.

Habermas a nommé "espace. »

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