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Le langage est-il au service de la réalité ?

Publié le 02/02/2004

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langage
Le pouvoir symbolique Plutôt qu'un jeu, le langage apparaît alors comme un instrument de domination. Dans la lignée de Marx, le sociologue P. Bourdieu a insisté sur le privilège de ceux qui ont les moyens d'agir sur une représentation de la réalité qui n'a pas besoin d'être objective pour être crédible : le pouvoir symbolique amène les dominés à percevoir et à décrire les choses comme ceux qui occupent des positions dominantes ont intérêt à ce qu'ils les voient. Le langage est certes autonome... Que répondre aux sophistes qui mettent en question l'être en soi et la vérité ? Platon leur oppose une ontologie (discours sur l'être). Mais Aristote les attaque plutôt sur le terrain même de leur triomphe : le langage. En effet, si les mots sont des signes (une chose mise pour une autre) des choses, et non pas leur produit naturel (comme le serait un symptôme médical), ils s'en écartent nécessairement (le mot n'est pas la chose : « chien » ne mord pas). Or, s'ils ne restent attachés aux choses que par le fil régulier de la convention, les mots possèdent cette redoutable autonomie qu'exploitent précisément les sophistes pour dire ce qui n'est pas et de ne pas dire ce qui est. .
langage

« des choses s'offre au travail de la parole qui les fait paraître ainsi ou autrement.

Ainsi, le sophiste déjoue touteidentité et en récuse même le principe : on peut dire une chose et son contraire selon l'opportunité du moment. Débat et enjeu Le langage, un grand tyran ? L'opposition des philosophes aux sophistes tient aux rapports entre l'être et le logos (raison, discours).

Pour les premiers, le logos n'est pas le discours livré à lui-même, mais il permet d'accéder à la réalité.

Pour les seconds, « le discours est un grand tyran » (Gorgias) qui fait paraître les choses en tant que ceci ou cela.

Si le logos représente ce dont il parle, la dissimulation de la réalité est toujours possible : il peut faire illusion (prendre une chose pour uneautre).

S'adressant à un auditoire, l'orateur peut même substituer le langage à l'être, ne plus laisser paraître l'être. Le pouvoir symbolique Plutôt qu'un jeu, le langage apparaît alors comme un instrument de domination .

Dans la lignée de Marx, le sociologue P.

Bourdieu a insisté sur le privilège de ceux qui ont les moyens d'agir sur une représentation de la réalitéqui n'a pas besoin d'être objective pour être crédible : le pouvoir symbolique amène les dominés à percevoir et à décrire les choses comme ceux qui occupent des positions dominantes ont intérêt à ce qu'ils les voient. Le langage est certes autonome... Que répondre aux sophistes qui mettent en question l'être en soi et la vérité ? Platon leur oppose une ontologie (discours sur l'être).

Mais Aristote les attaque plutôt sur le terrain même de leur triomphe : le langage.

Eneffet, si les mots sont des signes (une chose mise pour une autre) des choses, et non pas leur produit naturel(comme le serait un symptôme médical), ils s'en écartent nécessairement (le mot n'est pas la chose : « chien » nemord pas).

Or, s'ils ne restent attachés aux choses que par le fil régulier de la convention , les mots possèdent cette redoutable autonomie qu'exploitent précisément les sophistes pour dire ce qui n'est pas et de ne pas dire ce qui est. ...mais il doit obéir au principe de non-contradiction Cependant, en rendant possibles toutes les affirmations en même temps (dire tout et son contraire), l'abandon duprincipe de non-contradiction détraque le langage lui-même : le propos contradictoire équivaut à l' absurde 3.

Or, tout usage rationnel et raisonnable du langage doit se soumettre au principe de non- contradiction.

Certes, lelangage est un système de différences (un terme se définit par rapport aux autres), mais celles-ci supposentl'identité du signe à lui- même (je dis bien ce que je dis).. »

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