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Est-il légitime de s'opposer à la loi ?

Publié le 27/02/2004

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Aucun des prétendus droits de l'homme ne dépasse donc l'homme égoïste, l'homme en tant que membre de la société bourgeoise, c'est-à-dire un individu séparé de la communauté, replié sur lui-même, uniquement préoccupé de son intérêt personnel." Selon Marx, les droits de l'homme tels qu'ils sont définis par les diverses "déclarations des droits de l'homme et du citoyen", ne sont pas des normes ayant valeur absolue, mais représentent en réalité les intérêts de la classe dominante de la société dans laquelle ils sont reconnus. Les droits de l'homme ainsi définis ne sont qu'une idéologie favorable aux intérêts de la bourgeoisie. Problématique Marx considère que la distinction entre droit de l'homme et droit du citoyen n'est qu'idéologique : elle n'est pas fondée réellement car elle ne prend en compte que les intérêts de la classe bourgeoise. En effet, la liberté définie comme la possibilité de faire tout ce qui ne nuit pas à autrui n'est réelle dans une société bourgeoise que pour celui qui possède quelque chose dont il peut jouir égoïstement sans se soucier des intérêts de la communauté à laquelle il appartient. Celui qui ne possède rien n'a en effet que le droit théorique de se soumettre à la loi du marché du travail. Enjeux Tout droit n'est qu'un droit de classe ? Si ce n'est pas le cas, la distinction entre droit de l'homme et droit du citoyen reste fondée. Peut-on fonder le droit d'une manière absolue ou bien n'est-ce qu'une valeur relative ? Si on ne peut le fonder que d'une manière relative, on doit admettre la pluralité des droits, et les contradictions qu'ils peuvent présenter avec celui en vigueur dans la société de l'observateur, ce qui n'est pas sans poser d'importants problèmes moraux (cas des mutilations prescrites pour la socialisation dans certaines sociétés).

Toutes les lois ne sont pas toujours justes et légitimes, il peut donc être autorisé de s'y opposer. C'est un devoir que de s'opposer à une loi qui ne défendrait pas l'intérêt général ou serait contraire à la morale. Toutefois, dans un régime démocratique, la loi est l'expression de la "volonté générale" (Rousseau); elle doit donc être respectée. Comme expression du bien commun, on ne peut s'y opposer au nom d'intérêts particuliers et égoïstes.

  • I) La loi n'est pas toujours juste.

a) On peut s'opposer à la loi au nom de la morale. b) La loi peut être contraire à la dignité de l'homme. c) La loi peut être une injustice établie.

  • II) La loi garantit le bien commun.

a) La loi est une garantie de l'ordre social. b) La loi ne peut être contestée que par les voies légales. c) Obéir à la loi, c'est respecter la volonté générale (Rousseau).

Etc...

« La loi peut être une injustice établieLa loi, en tant qu'instrument politique, peut représenter, non pas la défense de l'intérêt général, mais celled'intérêts particuliers.

C'est ce que Marx a dénoncé sous le nom de «justice de classe».

La loi, dit encoreRousseau, favorise ceux qui ont la propriété et défavorise ceux qui n'ont rien.

Ainsi, le droit de vote n'a étéaccordé aux femmes que récemment et au prix de longues revendications. "On fait une distinction entre les "droits de l'homme" et les "droits ducitoyen".

Quel est cet "homme" distinct du citoyen ? Personne d'autreque le membre de la société bourgeoise.

Pourquoi le membre de lasociété bourgeoise est-il appelé "homme" homme tout court, etpourquoi ses droits sont-ils appelés droits de l'homme ? Qu'est-ce quiexplique ce fait ? Par le rapport de l'État politique à la sociétébourgeoise, par l'essence de l'émancipation politique.

Constatons avanttout le fait que les "droits de l'homme" distincts des 'droits du citoyen"ne sont rien d'autre que les droits du membre de la société bourgeoise,c'est-à-dire de l'homme égoïste, de l'homme séparé de l'homme et de lacommunauté.

La Constitution la plus radicale, celle de 1793, a beau dire: Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.

'Art.

2.

Ces droits(les droits naturels et imprescriptibles) sont: l'égalité, la liberté, la'sûreté, la propriété.

" En quoi consiste la "liberté"? 'Art.

6.

La liberté estle pouvoir qui appartient à l'homme de faire tout ce qui ne nuit pas auxdroits d'autrui." Ou encore, d'après la Déclaration des droits de l'hommede 1791 : "La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas àautrui.

"La liberté est donc le droit de faire tout ce qui ne nuit pas àautrui.

Les limites dans lesquelles chacun peut se mouvoir sans nuire àautrui sont marquées par la loi, de même que la limite de deux champsest déterminée par un piquet.

Il s'agit de la liberté de l'homme considérécomme monade isolée, repliée sur elle-même.

[...] L'application pratiquedu droit de liberté, c'est le droit de propriété privée.

[...] C'est le droit de jouir de sa fortune et d'en disposer"à son gré ', sans se soucier des autres hommes, indépendamment de la société ; c'est le droit de l'égoïsme.[...] Aucun des prétendus droits de l'homme ne dépasse donc l'homme égoïste, l'homme en tant que membrede la société bourgeoise, c'est-à-dire un individu séparé de la communauté, replié sur lui-même, uniquementpréoccupé de son intérêt personnel." Selon Marx, les droits de l'homme tels qu'ils sont définis par les diverses "déclarations des droits de l'homme etdu citoyen", ne sont pas des normes ayant valeur absolue, mais représentent en réalité les intérêts de laclasse dominante de la société dans laquelle ils sont reconnus.

Les droits de l'homme ainsi définis ne sontqu'une idéologie favorable aux intérêts de la bourgeoisie. Problématique Marx considère que la distinction entre droit de l'homme et droit du citoyen n'est qu'idéologique : elle n'estpas fondée réellement car elle ne prend en compte que les intérêts de la classe bourgeoise.

En effet, la libertédéfinie comme la possibilité de faire tout ce qui ne nuit pas à autrui n'est réelle dans une société bourgeoiseque pour celui qui possède quelque chose dont il peut jouir égoïstement sans se soucier des intérêts de lacommunauté à laquelle il appartient.

Celui qui ne possède rien n'a en effet que le droit théorique de sesoumettre à la loi du marché du travail. Enjeux Tout droit n'est qu'un droit de classe ? Si ce n'est pas le cas, la distinction entre droit de l'homme et droit ducitoyen reste fondée.

Peut-on fonder le droit d'une manière absolue ou bien n'est-ce qu'une valeur relative ?Si on ne peut le fonder que d'une manière relative, on doit admettre la pluralité des droits, et lescontradictions qu'ils peuvent présenter avec celui en vigueur dans la société de l'observateur, ce qui n'est passans poser d'importants problèmes moraux (cas des mutilations prescrites pour la socialisation dans certainessociétés).

Marx et Engels ne se distinguent donc nullement de Hegel par un plus grand réalisme, mais par le contenu particulier qu'ils donnent au fondement métaphysique de l'État : le travail, plutôt que l'Esprit.

Il est vrai quecette différence les conduit à considérer l'État non plus comme l'agent de la liberté humaine, mais comme uninstrument d'oppression, et à prévoir son dépérissement plutôt qu'affirmer son éternité. « L'État n'est donc pas un pouvoir imposé du dehors à la société; il n'est pas davantage, « la réalité de l'idée morale », « l'image et la réalité de la raison », comme le prétend Hegel .

Il est bien plutôt un produit. »

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