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LEIBNIZ : NOUVEAUX ESSAIS SUR L'ENTENDEMENT HUMAIN (Résumé & Analyse)

Publié le 22/02/2012

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Les deux dates des Nouveaux essais sur l'entendement humain (1704-1765) séparent le moment de la rédaction du moment de la publication du livre de Leibniz. Elles mettent en relief le fait que l'ouvrage n'est pas paru du vivant de l'auteur. En fait, les Nouveaux essais sur l'entendement humain étaient destinés à John Locke qui avait publié en 1690 son Essai sur l'entendement humain. Car si Gottfried Wilhelm Leibniz parle mal l'anglais, il le lit pourtant suffisamment pour écrire dès 1695 de courtes remarques en réaction à l'oeuvre du philosophe anglais. Il les fait parvenir à Thomas Burnett, évêque de Salisbury, dans l'espoir que celui-ci les transmettra à John Locke, alors au sommet de sa gloire. Le désir de Leibniz est de correspondre avec Locke. En effet, Leibniz aime correspondre. Il aime écrire. Il aime penser en échangeant des lettres. On comptera après sa mort 20 000 lettres écrites par lui à 600 correspondants différents... Son oeuvre ne se limite certes pas à cette correspondance. Il écrira de nombreux livres ou brochures sur tous les domaines du savoir et de l'agir humains : philosophie du droit, logique, mathématique, linguistique, combinatoire, métaphysique, théologie, controverses religieuses, histoire, physique, biologie, alchimie. En juillet 1697, Leibniz encourage encore Bumett à faire parvenir ses remarques à Locke lui-même. Mais Locke se dérobe. Il n'a pas envie de polémiquer avec Leibniz. Il répond à Bumett : « Nous vivons fort paisiblement en bon voisinage avec les Messieurs en Allemagne, car ils ne connaissent pas nos livres, et nous ne lisons pas les leurs. » Mais derrière cette échappatoire se cache une déception de Locke par rapport aux remarques de Leibniz. Il a écrit à son ami Molyneux le 10 avril 1697 : « Je dois avouer que le grand nom de M. Leibniz avait fait naître en moi une attente à laquelle son écrit n'a pas répondu. J'en dirai autant de la dissertation des Acta eruditorum à laquelle il me renvoie (il s'agit des Méditations de 1684). Je l'ai lue, et j'en ai pensé ce que je vois que vous en pensez vous-même. De là je tire seulement cette conclusion, que les grands hommes eux-mêmes ne peuvent se rendre maîtres de certains sujets sans beaucoup de réflexion, et que les esprits les plus larges n'ont que d'étroits gosiers. »

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« que l'esprit découvre en lui-même (perception, volonté).

Mais il existe aussi des idées simples qui procèdent àla fois des sensations et de la réflexion : le plaisir, la douleur, la puissance, l'existence.Locke classe plusieurs types de connaissances, suivant le rapport existant entre la réalité et la connaissanceque l'on en a.

Dans la perception des idées simples, l'esprit est passif.

Par contre, son activité intervient dansle cas des idées complexes qui sont élaborées à partir d'idées simples selon trois modes d'activité : lacombinaison, la jonction, l'abstraction.

L'action de l'esprit consiste donc à associer ou dissocier.Il existe trois formes d'idées complexes : les idées de substance (la chose existe par elle-même : l'idée deplomb, l'idée d'un homme), les idées de mode (la chose représentée n'est pas conçue comme subsistant parelle-même : l'idée de triangle, de meurtre), les idées de relation qui consistent dans la comparaison de deuxidées distinctes.

A partir de là, la connaissance résidera dans l'analyse de la convenance ou de ladisconvenance qui existe entre deux idées...De cette analyse, Locke trace les limites de l'entendement humain, de ce que l'homme peut connaître etcomprendre :nous ne pouvons avoir de connaissance positive de l'infinité, de l'éternité, des opérations de Dieu; notre propre essence ne nous est accessible que par les manifestations phénoménales de la pensée dans lesactes de réflexion ; enfin, l'essence réelle des choses est hors de portée de la connaissance qui ne peutatteindre leur essence nominale.Dans cet ouvrage, Locke étudie l'entendement de l'homme dans son histoire, dans son devenir.

Il ne s'intéresseà l'entendement de l'homme qu'en tant que produit de l'histoire, de l'ethnographie, de la linguistique ou de lapsychologie.

Mais il refuse d'aborder la question sous l'angle physique.

Il n'entend pas considérer la nature oul'essence de l'âme, ni les causes réelles des sensations et des idées dont l'âme observe en elle-même laprésence...

De par sa formation, Leibniz va vouloir traiter la question par un autre biais. La personnalité de Leibniz Avant de donner le résumé des Nouveaux essais, il reste à dire un mot de l'auteur lui-même.

Il est né en 164e.à Leipzig, foyer de la théologie luthérienne dès le XVII siècle.

Son père, professeur à l'université, meurt en1652.

Leibniz entre à 15 ans à l'université de Leipzig.

En 1663, il soutient une thèse de baccalauréat.

En 1666,il est gradué en droit.

Il entre alors au service de la cour de Mayence.

En 1672, il est chargé de mission decette cour à Paris, mais sa mission se termine et il se confronte à la vie intellectuelle locale.

Il multiplie lesrencontres avec les philosophes et les scientifiques.

Il lit Pascal.

Il va à Londres en 1673, où il rencontre lechimiste Boyle, et Collins, ami de Newton.Leibniz a une activité intellectuelle intense : il multiplie ses écrits, ses inventions.

En 1673, il invente lamachine à calculer, en 1674-75 le calcul infinitésimal.

Il devient alors membre de l'Académie des sciences deParis.

II va s'affronter aux newtoniens.

Fin 1676, Leibniz retourne à Londres, puis va en Hollande où ilrencontre Spinoza.

Il s'installe enfin à Hanovreoù il est nommé bibliothécaire et conseiller du duc Jean-Frédéric.

Il met au point sa dynamique.

Il multiplie sescorrespondances (Bossuet, Spinoza, Arnaud).

Il s'affronte aux cartésiens, écrit un pamphlet contre Louis XIV,rédige l'historiographie de la maison de Hanovre.

Il publie son Discours de métaphysique.

Son systèmephilosophique est presque au point.

Il ne lui reste plus qu'un concept à trouver pour l'unifier : celui de «monade », qui va survenir en 1695.Par conséquent, lorsqu'il rédige les Nouveaux essais, Leibniz est maître de sa propre pensée.

Il découvre Locketardivement.

Contrairement à beaucoup d'autres oeuvres qu'il découvre entre 1660 et 1680 et qui jouent,positivement ou négativement, sur la formation de sa propre pensée, l'Essai sur l'entendement humain de Locken'intervient que comme révélateur.

Leibniz le lit, comme une sorte de faire-valoir, pour faire apparaître sespropres idées en vis-à-vis.

Mais ses idées sont déjà conçues.

L'ouvrage de Locke se contente d'être unprétexte.

Les deux systèmes philosophiques en présence sont très différents.

Même si le livre de Leibniz peutapparaître comme anti-Locke, il est surtout l'affirmation de sa propre pensée qui ne doit rien à Locke quant àsa structuration.

Locke est là uniquement pour aider à la mise en forme. Résumé La préface Dans la préface, Leibniz présente ses divergences principales d'avec Locke.

Alors que Locke soutient que l'âmeest une table rase sur laquelle l'expérience viendrait écrire ses idées, Leibniz considère l'esprit commecontenant virtuellement des principes et des notions que l'on ne peut pas déduire de l'expérience.

Pour Leibniz,l'expérience n'est qu'une condition nécessaire de l'élaboration réflexive des connaissances.

Leibniz développeune théorie des petites perceptions qui s'agencent selon un principe de continuité.

L'esprit possède un pouvoird'analyse qui permet d'éclairer les notions obscures ou confuses.Contre Locke qui pensait que la substance n'était pas connaissable, Leibniz affirme qu'au contraire la matièreest la seule chose que l'on puisse connaître.

Il refuse l'idée d'une intelligibilité partielle et tronquée de l'ordrenaturel que prônait Locke.

Il y oppose un postulat méthodologique d'intégrale intelligibilité. Livre 1: Des notions innées A propos des idées innées, Leibniz nie le refus absolu de cette notion qui caractérise la pensée de Locke.

Ilpense qu'il y a des éléments de l'esprit qui sont déjà là avant que l'expérience ne survienne, par exemplel'esprit lui-même.

Les vérités de raison sont présentes à l'esprit.

Ce sont elles qui construisent les rapportsentre les choses que se représente l'esprit.

Ces vérités tiennent à « une disposition, une aptitude, une. »

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