LEXIQUE PHILOSOPHIQUE (de PAIX à PECHE)

synonyme de logicisme. Conception philosophique qui réduit tout à la logique. "Tout ce qui est réel est rationnel", dit Hegel.

en Métaphysique, conception dans laquelle Dieu et le monde ne font qu'un. Soit tout émane de Dieu (Plotin), soit Dieu est la Substance unique dont les modes sont les âmes et les corps (Spinoza), soit Dieu est immanent au monde.

modèle, type exemplaire.

proposition choquant la pensée dominante, souvent brillante. Peut servir de stimulant à la pensée.

raisonnement formellement faux. Chez Kant, les paralogismes de la raison pure consistent à utiliser la raison sans intuition sensible et, en psychologie rationnelle, à déduire abusivement du "je pense" la substantialité, la simplicité, la personnalité de l'âme et le fait qu'elle est seule à exister en tant que sujet pensant.

psychose dominée par le délire et le sentiment de persécution, ce qui entraîne crainte, agressivité ou autodestruction.

Parenthèses (mise entre) : en phénoménologie, opération qui, pour mieux saisir la chose même, met hors jeu, sans en nier l'existence, ce qui procède du monde extérieur et de ses valeurs. On parle aussi d'épochè (en grec, suspension) ou de réduction phénoménologique.

complet, possédant toutes les qualités morales. En Métaphysique : jouissant de la plénitude de l'être. Dieu est parfait, "sans défaut ou limitation de perfection" (Descartes). Preuve de l'existence de Dieu par l'idée de parfait : la simple idée de parfait implique l'existence, car sans l'existence, un être parfait ne serait pas parfait, puisqu'il lui manquerait quelque chose (argument ontologique de saint Anselme).

destiné par Pascal à l'incrédule. Si l'on parie que Dieu n'existe pas : s'il n'existe pas, gain nul ; s'il existe, perte absolue. Si l'on parie que Dieu existe : s'il n'existe pas, perte nulle ; s'il existe, gain absolu. Donc vous avez intérêt à parier qu'il existe.

expression vocale du langage humain, dialogue ou parole intérieure. Saussure et la linguistique distinguent la parole, qui relève d'un "acte individuel de volonté et d'intelligence", de la langue, "langage moins la parole", "habitudes linguistiques" transmises.

dans la théologie des premiers chrétiens, désigne le retour du Christ en gloire, considéré comme prochain.

n'a pas besoin d'autre chose pour exister.

en mathématique, la Règle des partis désignait le calcul des probabilités. En Psychologie, décision, comme dans "prendre parti". En Politique, groupe d'hommes partageant le même projet.

relation entre les être sensibles et les idées et entre les idées entre elles chez Platon. Plus généralement, union de la partie au tout...

en Logique, concerne les propositions dont le prédicat n'est affirmé ou nié que d'une partie de l'extension du sujet. Plus généralement, synonyme de singulier ou de spécial.

élément d'un tout.

partie du temps qui s'est écoulée. Le passé a un caractère irréversible, difficile à saisir, et concerne tous les domaines. L'homme se définit aussi par son passé.

une des catégories d'Aristote, par laquelle nous subissons l'influence de quelque chose d'extérieur. En Psychologie classique, désigne les états affectifs : les passions de l'âme. Enfin : mobilisation violente de l'âme en faveur de quelqu'un ou de quelque chose. Moteur de l'activité humaine pour Fourier. "Ruse de la raison" pour Hegel.

relève de la pathologie, du trouble, ou de la maladie, physique ou mentale. Chez Kant, désigne notre partie passive (sentiments et passions) : l'amour pathologique d'autrui se différencie de l'amour moral, qui procède d'un acte de volonté désintéressé et rationnel.

en théologie, faute morale mais inscrite dans une perspective religieuse. Manquement à l'amour que la créature, dans le cadre du christianisme, doit à Dieu.