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La liberté est-elle un bien comme un autre ?

Publié le 08/02/2004

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Elle ne saurait être une propriété, c'est-à-dire une chose possédée légitimement au nom d'un droit (comme quand on dit de quelqu'un de riche qu'il a « du bien ») ; elle est un bien dans la mesure où elle convient aux hommes, où elle est bonne pour eux. Ce qui peut s'établir assez facilement si on admet que tout homme aspire à faire ce qu'il désire. Plus il sera libre, indépendant, plus il accroîtra ses chances d'être satisfait. Il vaut mieux compter sur soi-même que sur la chance ou sur autrui pour obtenir de la vie ce qu'on en attend. Dans cette perspective, la liberté est un bien suprême : elle est le meilleur moyen d'être heureux.Mais s'en tenir à cette considération serait superficiel. C'est en effet un postulat naïf de croire que tout homme cherche à faire ce qu'il veut. D'une part, il n'est pas toujours facile de savoir ce que l'on veut et par conséquent de vouloir. D'autre part, il arrive que l'on désire s'en remettre à l'autorité d'un autre, que l'on préfère abdiquer servilement sa liberté plutôt que d'en assumer pleinement la responsabilité. Le plaisir de la soumission est une tentation qu'on ne saurait surestimer chez les hommes toujours avides de croyances et de cultes, cultes qui ne sont pas nécessairement religieux.

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