Devoir de Philosophie

La liberté est-elle innée ?

Publié le 21/10/2010

Extrait du document

Partie du programme abordée : La liberté.    Analyse du sujet : Un sujet archi-classique. La liberté est-elle une qualité constitutive de la nature humaine ou le fruit d'un processus (individuel ou collectif) ?    Conseils pratiques : Interrogez-vous avec soin sur les différents niveaux de la liberté (psychologique, morale, politique, etc.). Rappelez les analyses de Sartre (l'homme condamné à être libre ; mais n'exerçant cette liberté que par l'action).    Bibliographie :  Kant, Fondements de la méta] que des moeurs.  Nietzsche, la Volonté de puissance, Trident.  Sartre, Critique de la raison dialectique, Gallimard.    Difficulté du sujet : **    Nature du sujet : Classique.

« devenu n'était pas encore libre.

Mais comment penser une détermination nécessaire du devenir-libre? Faut-ilau contraire poser que cet acte de libération ne peut être que libre lui-même, c'est-à-dire que la libertésurgirait de son fonds, de sa simple possibilité? Mais alors, peut-on encore parler de devenir-libre? La libertén'était-elle pas déjà acquise? Proposition de plan I La liberté de l'enfant : le problème de l'éducation Georg Wilhelm Friedrich HEGEL Principes de la philosophie du droit "Les enfants sont des êtres libres en eux-mêmes, et la vie est l'existenceimmédiate de cette seule liberté, ils n'appartiennent donc ni aux autres ni auxparents comme des choses.

Leur éducation a la détermination positive, euégard à la relation familiale, que la réalité morale soit portée en eux à lasensation immédiate, encore sans opposition, et que leur coeur, dès lefondement de la vie morale, ait vécu sa première vie dans l'amour, laconfiance et l'obéissance, - mais ensuite, eu égard au même rapport, elle aune détermination négative, qui est d'élever les enfants, à partir del'immédiateté naturelle dans laquelle ils se trouvent à l'origine, à l'autonomieet à la personnalité libre, et de là à la capacité de sortir de l'unité naturelle dela famille.

Le rapport d'esclavage des enfants romains est l'une desinstitutions les plus dégradantes de cette législation, et cette privationoffensante de la réalité morale dans leur vie la plus intime et la plus tendreest l'un des facteurs les plus importants pour comprendre le caractèrehistorique des Romains et leur orientation vers le formalisme juridique.

Lanécessité pour les enfants d'être éduqués est chez eux comme le sentimentpropre d'être insatisfaits en eux-mêmes tels qu'ils sont, - comme la tendanceà appartenir au monde des adultes, auquel ils aspirent comme à une réalité plus haute, le souhait de devenir grands.

La pédagogie par le jeu prend déjà l'élément enfantin comme quelquechose qui vaut en soi-même, le donne aux enfants tel quel, et rabaisse pour eux ce qui est sérieux et se rabaisseelle-même dans la forme enfantine, assez méprisée par les enfants eux-mêmes.

Dès le moment qu'elle est forcée, ence qui concerne ces enfants, dans l'état d'inachèvement où ils se sentent, de les représenter plutôt comme finis, etde le rendre en cela satisfaits, - elle dérange et pervertit ce qui est leur vrai besoin à eux, et leur meilleur besoin, etelle produit, d'une part, l'absence d'intérêt et l'esprit borné à l'égard des rapports substantiels du monde spirituel,d'autre part, le mépris des êtres humains, puisque, lorsqu'ils étaient enfants, ceux-ci se sont présentés à eux d'unefaçon enfantine et méprisable ; enfin elle produit la vanité et la présomption qui se repaît de sa propre excellence.

» Emmanuel KANT Réflexions sur l'éducation « La discipline transforme l'animalité en humanité.

Par son instinct un animal est déjà tout ce qu'il peut être ; uneraison étrangère a déjà pris soin de tout pour lui.

Mais l'homme doit user de sa propre raison, il n'a point d'instinct etdoit fixer lui-même le plan de sa conduite.

Or, puisqu'il n'est pas immédiatement capable de le faire, mais aucontraire vient au monde pour ainsi dire à l'état brut, il faut que d'autres le fassent pour lui.

(...) La disciplineempêche que l'homme soit détourné de sa destination, celle de l'humanité, par ses penchants animaux.

Elle doit parexemple lui imposer des bornes, de telle sorte qu'il ne se précipite pas dans les dangers sans Jugement et sansréflexion.

La discipline est ainsi simplement négative ; c'est l'acte par lequel on dépouille l'homme de son animalité ;en revanche l'instruction est la partie positive de l'éducation.

» L'éducation se pose comme un problème : il s'agit de mener un être inachevé, le nourrisson, à la réalisation duconcept humain, dont un axe recteur est la liberté.

Cependant, comment élever un esprit vierge, incapable dedélibérer et de connaître le bien pour lui-même, au droit usage de sa raison, mais à un usage autonome?L'autonomie, étymologiquement, c'est le fait d'être à soi-même sa propre loi.

Ainsi, si l'éducation doit exercer unecontrainte pour aboutir, une de ses tâches premières est d'apprendre à l'enfant l'autonomie.

Et comment apprend-on l'autonomie? En en usant, nous répond Kant.

La tâche de l'éducateur est donc de construire cet espacecomplexe au sein duquel l'enfant est contraint d'apprendre et d'user droitement de son autonomie. Transition Que nous apprend sur la liberté cette difficulté pédagogique? Qu'elle s'oppose à la nature.

Kant fera de cette opposition entre nature et volonté un moment décisif de sa philosophie.

Cependant, nous avons vu quel'enfant est liberté en soi.

Il nous faut donc distinguer ici deux niveaux de liberté : celle par laquelle l'enfant estlibre, et qui n'est pure possibilité de nature, et celle à laquelle l'éducation peut l'élever, si elle est bonne, et quis'oppose précisément à la nature.

Des rapports se dessinent ainsi, entre volonté, sensibilité et raison, qui semblentdéterminer la nature de la liberté accessible : il nous importe à présent de les définir. II Liberté, volonté et sensibilité Saint AUGUSTIN Confessions (VIII, IX). »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles