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La liberté peut-elle se concevoir en dehors du choix rationnel ? Faut-il placer la liberté humaine dans l'obéissance à la raison?

Publié le 22/03/2004

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-C'est ce qu'on a parfois reproché, non sans quelque exagération d'ailleurs, à la conception kantienne de l'autonomie, celle-ci consistant à agir « par pure raison », en écartant tout mobile empirique. Il est à remarquer toutefois que KANT lui-même n'a pas exclu tout sentiment : pour que l'acte soit autonome, il suffit, selon lui, que les mobiles empiriques n'y interviennent pas en tant que « principes déterminants »; mais il peuvent s'y surajouter, et KANT va jusqu'à écrire que « ce qu'on ne fait pas avec joie n'a aucune valeur morale interne ». II. Le vrai rôle de la raison. Mais la raison ne doit pas être conçue comme une faculté à part : elle n'est rien d'autre que l'esprit lui-même en tant que faculté d'ordre, puissance régulatrice et normative. En ce sens, loin de s'opposer à la liberté, elle en est la condition; disons mieux : elle coïncide avec elle. En effet, tant que nous obéissons à un désir, une impulsion, une passion quelconque comme à un élément particulier de notre moi qui nous détermine irrésistiblement et mécaniquement, nous ne sommes point libre. Pour que nous le devenions, il faut que cet élément particulier vienne s'intégrer à notre moi total, qu'il soit accepté, homologué en quelque sorte par lui, qu'il soit pensé au lieu d'être subi, en un mot qu'il soit rationalisé. Mais la raison ne détruit pas la spontanéité, elle l'organise, elle l'élève à un niveau supérieur. La liberté, écrit RENOUVELER (Critique philosophique, 1873, II, p.

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