Devoir de Philosophie

Est-ce la liberté qui nous rend responsables de nos actes ?

Publié le 14/02/2004

Extrait du document

D'où la formule : « L'important n'est pas ce qu'on a fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous. »La situation n'est pas quelque chose qui limite la liberté elle est ce à partir d'où commence la liberté. C'est la raison pour laquelle Sartre a pu écrire en 1944 dans « Les Lettres française » (fondé par Aragon et Paulhan): « Jamais nous n'avons été plus libres que sous l'occupation allemande. » Qu'est-ce à dire, sinon qu'à ce moment-là, puisque nous étions traqués, «chacun de nos gestes avait le poids de l'engagement » ? La liberté est donc le choix permanent qui oblige chacun, à chaque instant, quel que soit l'obstacle ou la situation, à se faire être.Ainsi, pour Sartre, si l'existence précède l'essence et si Dieu n'existe pas, l'homme est alors responsable de ce qu'il fait, de ce qu'il est : « Nous n'avons ni derrière nous, ni devant nous, dans le domaine lumineux des valeurs, des justifications ou des excuses.  Nous sommes seuls, sans excuses.  C'est ce que j'exprimerai en disant que 1 homme est condamné à être libre.  Condamné parce qu'il ne s'est pas créé lui-même, et par ailleurs cependant libre, parce qu'une fois jeté dans le monde, il est responsable de tout ce qu'il fait. »Mais par là, Sartre signifie aussi que l'homme est « responsable de tous les hommes » :« Quand nous disons que l'homme se choisit, nous entendons que chacun d'entre nous se choisit, mais par là nous voulons dire aussi qu'en se choisissant, il choisit tous les hommes.

« semble être liée directement à la liberté.

En effet, en agissant librement, nous avons conscience du choix pris etnous pouvons donc l'assumer et en répondre.

La liberté comme connaissance de nos déterminations fonde notreappréhension immédiate du réel : alors seulement nous pouvons prendre nos responsabilité, sans chercher de refugedans des illusions. De plus, la faculté du libre arbitre implique que l'on puisse effectuer un choix éclairé par notre raison.

La consciencede nos actes signifie que nous en sommes les auteurs pleinement volontaires.

Ainsi, Descartes voit la liberté dans laconnaissance complète de la chose : "si je connaissais toujours clairement ce qui est vrai et bon, je ne serais jamaisen peine de délibérer quel jugement et quel choix je devrais faire, et ainsi je serais entièrement libre." Méditations métaphysiques IV 3.

La liberté nous oblige à être responsable L'homme est selon Sartre, "condamné à être libre" parce qu'il se choisit.

En tant qu'elle est absolue, la liberté estune charge, justement parce qu'elle implique notre entière responsabilité.

Aucune nature, aucune essence ne nousdéterminent , aucun absolu ne dicte sa conduite à l'homme.

C'est pourquoi Sartre affirme que chez l'homme"l'existence précède l'essence" et que l'homme n'est que ce qu'il fait.

Dès lors, si l'homme est absolument libre et quec'est à lui de diriger sa conduite, l'homme est en quelque sorte sans excuse. De même, nous pouvons voir avec Kant, que la liberté se caractérise par l'obéissance à la loi morale qui prescritd'agir comme si nous la maxime de nos actes puisse être universalisable.

La liberté, pour lui, est donc liéedirectement et sans autre possibilité à la connaissance de nos actions et en la responsabilité envers autrui etl'humanité en son entier. De plus, dans une société, la liberté de chacun doit être préservée par les lois et tient à la responsabilité dechacun.

C'est parce que nous pouvons tous faire ce que nous voulons, que nous nous devons d'être responsable.Parce que si tout le monde venait à ne suivre que ses envies, chacun entraverait l'autre dans sa recherche debonheur et la liberté ne serait plus.

Nous nous devons donc de réfléchir à nos actes et de faire en sorte qu'ils neportent pas atteinte à la liberté d'autrui.

En ce sens, nous devons être responsable pour que la liberté puissecontinue à exister. La liberté est donc au premier sens la puissance de faire ce qu'on veut, sans en être empêcher par quoique ce soit.C'est une absence de détermination dans nos choix, qui peut être tout autant une absence de réflexion puisque laliberté absolue nous permet de vivre à notre guise sans avoir de compte à rendre.

Mais il faut cependant voir quenous ne sommes libres que parce que nous sommes responsables( en effet, quelqu'un jugé non-responsable par lasociété est prise en charge et ne peut décider de ses actions).

La liberté comme la responsabilité implique de notrepart une connaissance des causes et des effets de nos actions.

La responsabilité nécessite elle aussi la liberté,puisque sans possibilité de choisir nos actions nous ne pouvons être responsable.

Alors, comme le dit Sartre, s'ilrevient à l'homme de choisir entièrement, d'être ce qu'il fait, nous sommes toujours responsables.

Notre raison mêmequi s'exprime à travers la liberté implique un devoir envers les autres pour pouvoir vivre dans une société où chacunpuisse s'épanouir sans être gêné par autrui. NOTIONS EN JEU La liberté; la conscience, l'inconscient, le sujet; la morale, le droit et la politique; le devoir et le bonheur. REMARQUES ET DIFFICULTÉS Le sujet incite à réfléchir sur l'implication entre la liberté et la responsabilité.

La difficulté du sujet provient ducaractère implicite de la notion qui permet de lier liberté et responsabilité : la conscience. Il conviendra d'envisager les différents sens du terme « responsable », en s'appuyant sur l'analyse desexpressions courantes où il se trouve : « responsable mais pas coupable », « responsabilité civile », « responsabilitémorale », « une attitude responsable »... PRÉSUPPOSÉ Il n'y aurait pas d'impossibilité logique ni d'interdiction morale ou juridique à être libre sans avoir à répondre de sesactes. DÉFINITIONS La liberté peut signifier l'indépendance, l'absence de contraintes, le libre arbitre (faculté de choisir), mais aussil'autodétermination et l'autonomie. Être responsable signifie savoir ce que l'on fait ou ce que l'on dit, et pouvoir répondre de ses actes.

Laresponsabilité suppose la conscience« Quel irresponsable ! » dit-on à propos d'un individu qui nous semble, soit lâche, soit imprudent et déraisonnable.C'est pourquoi on dira tout aussi bien : « Quel insensé l » L'irresponsable serait donc proche du fou, de celui qui, ne. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles