Lorenzaccio - Rapport entre intrigues amoureuses et intrigues politiques

L'intrigue la plus importante du livre est l'intrigue concernant Lorenzo. Ce personnage à double facette cache bien son jeu et empêche le lecteur d'y voir clair. Le côté politique de l'intrigue ici est que le fait que Lorenzo veuille tuer son cousin Alexandre de Médicis, qui vit dans la débauche. Lorenzo se servira des passions amoureuses du Duc pour en arriver à sa fin, en le trompant lors de de la dixieme scene du quatrième acte. Il lui fera croire que Catherine l'attend sans sa chambre, pour lui tendre un guet-apens et l'assassiner. C'est donc l'amour sous une certaine forme qui aura conduit le Duc à sa perte.

Le cardinal Cibo se servira de cette même faiblesse pour atteindre le Duc à travers la marquise de Cibo. Il profite que le marquis soit parti en voyage pour se servir de la marquise. Il intercepte une des lettres que le Duc écrivait à la marquise, et demande à cette dernière de profiter de son statut d'amante d'Alexandre de Médicis pour essayer de le convaincre de prendre la tête des républicains. Alexandre s'en ira excédé par les propos de la marquise, et le Cardinal lui reprochera d'avoir perdu la confiance du Duc avec ses discours republicains, et souhaite donc qu'elle réessaye sous peine de tout dire à son mari. Elle finira par tout lui avoue et son mari la pardonnera. Ici l'amour aurait pu servir comme solution moins violente pour changer le pouvoir à Florence, plutôt que l'assassinat envisagé par Lorenzo et les Strozzi.

La famille Strozzi elle a été insultée par un proche du Duc, Julien Salviati. Ce dernier a dit devant Léon Strozzi, fils de Philippe Strozzi, chef de la famille, qu'il allait bientôt posséder Louise, fille de Philippe. Les frères décident donc de venger l'honneur de la famille, et Pierre Strozzi, autre fils de Philippe essaie de tuer Salviati. Ce dernier blessé mais pas mort, va prevenir le Duc qui décide de jeter en prison les deux frères. Lorsqu'ils sortent, ils décident de se venger en tuant le Duc lui même ? Il réussissent à rassembler les républicains et obtenir l'aide François 1er roi de France, pour essayer de renverser le pouvoir. Mais Philippe déchiré par l'empoisonnement de sa fille, décide de ne pas prendre part au combat et s'en va à Venise. Sans le soutien de Philippe, l'opération s'avère être un échec. Cependant on peut voir une fois de plus que ce sont les passions amoureuses qui ont failli conduire à la perte du Duc. Julien Salviati en voulant à tout prix conquérir Louise Strozzi, a déchaîné la colère de la famille, et le Duc en protégeant Salviati l'a attirée sur lui même.

On voit donc que les intrigues politiques et amoureuses sont souvent liées, et l'une ne va pas sans l'autre. De plus la vie de débauche du Duc le pousse souvent à faire des erreurs avec les femmes, ce que les familles n'oublient pas, d'où cette haine envers le Duc.