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LOUIS MILLET, La Pensée de Rousseau

Publié le 22/02/2012

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millet
[Pour Rousseau...] l'essence de l'homme n'est pas de l'ordre de l'existence. Il en est ainsi parce que toutes les qualités constituant cette essence (instinct, entendement, etc.) ne suffisent pas à faire agir l'homme alors qu'elles déterminent l'animal et toutes ses conduites : l'homme réel reçoit des qualités naturelles indéterminées parce qu'elles sont perfectibles ; sa réalité va dépendre de lui, c'est-à-dire de son histoire. L'animal, déterminé par sa nature, n'a pas d'histoire [...]. Ni les propriétés couvertes par la perfectibilité, ni surtout celle-ci, ne doivent donc se suffire à elles-mêmes en vue de leur développement et de leur usage effectif. Autrement, l'histoire, en germe dans la nature, serait déjà écrite en elle. Or, sur ce point, Rousseau est catégorique et accepte tout ce qui est aventureux dans l'empirisme : l'avenir n'existe absolument pas. Il dépend de la circonstance. La perfectibilité de l'homme place ce dernier face au pur possible, c'est-à-dire à la rencontre [...]. L'histoire dépend à la fois de la perfectibilité et de la circonstance.

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