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La maîtrise du territoire russe ?

Publié le 27/02/2008

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« spatiale majeure entre les hommes et les ressources. Les transports : goulet d'étranglement de la mise en valeurLa carte des transports est révélatrice de l'insuffisance de la mise en valeur.

Seule la partie occidentale du pays,autour des deux principales agglomérations, Moscou et Saint-Pétersbourg, possède un réseau de transport dense.En Sibérie, seul l'axe Transsibérien dessert la partie orientale de la Russie.

Mince bande qui court de Moscou àVladivostok, il est le seul lien qui relie l'ouest à l'est.

Au printemps 1998, le blocage de la voie du Transsibérien pardes mineurs en grève, pour protester contre le non-paiement de leurs salaires depuis de nombreux mois, a provoquéla paralysie des échanges entre les deux parties du pays.

Au nord de la ligne du Transsibérien, les régions sontfaiblement desservies et le maillage des réseaux est très lâche.

Plus on se rapproche du cercle polaire, moins lesréseaux terrestres existent.

Ces régions sont alors uniquement desservies par l'avion, dans des conditions de grandeprécarité.Les transports sont lents, insuffisants en quantité et de mauvaise qualité.

Ils constituent un goulet d'étranglement,empêchant l'acheminement des productions agricoles sur les lieux de consommation, privant les usines de piècesdétachées ou de matières premières nécessaires à la production.

Les transports par conduites, gazoducs etoléoducs, vitaux pour l'économie car assurant l'approvisionnement d'une partie des usines de production de l'ouestdu pays et permettant l'exportation des hydrocarbures sources de devises, souffrent du mauvais état desinfrastructures, insuffisamment entretenues.

Ce qui occasionne la perte d'une partie de la production et donc deressources non renouvelables.

Transition Ainsi la mise en valeur du pays est inachevée.

Les transports, qui révèlent la capacité d'un pays à organiser sonespace ou, en tout cas, à s'affranchir d'un certain nombre de contraintes, sont à la fois désorganisés et insuffisantsdans certaines régions.

Cette situation, héritage de l'ancienne URSS, est un défi à relever dans le cadre d'unetransition économique difficile. Troisième partie : les conséquences de la transition économique sur la mise en valeur Les conséquences des transformations territorialesAinsi qu'évoqué plus haut, la dislocation de l'URSS a privé la nouvelle Russie d'une partie essentielle de ses fenêtresmaritimes.

Mais les transformations territoriales ont eu des conséquences plus vastes encore.

Tous les réseaux detransports, ferroviaires, routiers et conduites, avaient été conçus en fonction d'un ensemble beaucoup plus vaste.Or, du fait de l'éclatement de l'URSS, une partie de ces réseaux appartient maintenant à des pays indépendants.

Cequi pose de nombreux problèmes.

Certains États ont établi des droits de douane qui renchérissent les coûts detransport.

Le passage des frontières augmente les temps de transport, déjà particulièrement lents.

Dans le domainedes transports par oléoducs ou gazoducs, le problème est également crucial.

La Russie a absolument besoin devendre ses hydrocarbures mais la plupart des conduites débouchent dans des ports qui sont aujourd'hui étrangers.Certaines conduites traversent des pays devenus indépendants, d'où certains problèmes de sécurité pour lesacheminements.

Certains pays sont ainsi devenus stratégiques pour la Russie.

C'est le cas de la Tchétchénie,traversée par un oléoduc ravitaillant la partie occidentale de la Russie.

Une situation qui explique le conflit mené parla Russie en Tchétchénie pour s'assurer le contrôle du pays, et par là même la sécurité de son oléoduc.

Sans posermême de problèmes de sécurité, le passage d'une conduite sur le territoire d'un État étranger pose la question deson entretien.

Il se peut que l'État en question ne possède pas les moyens nécessaires.

Ou encore celle de sonpropre approvisionnement.

D'autres problèmes, inédits, peuvent surgir.

Ainsi, dans le domaine ferroviaire, l'essentielde la production de locomotives ainsi que des pièces détachées nécessaires à leur entretien, et une partieconsidérable de la fabrication de wagons étaient, du temps de l'URSS , réalisées dans les républiques baltes.

Qui,devenues indépendantes, font payer très cher leurs compétences dans ce domaine...

La question des hommes et des investissementsL'enjeu fondamental de la mise en valeur devient donc la question des investissements.

Dans un contexte de baissemassive de la production, des revenus et de la consommation ainsi que du désengagement de l'État, la question estde savoir qui va faire les investissements indispensables.

Pour l'instant, la privatisation du transport aérien aprovoqué une hausse des prix de ce mode de transport et accru les problèmes de sécurité du fait de ladéréglementation.

Les transports routiers ont été privatisés mais personne ne semble vouloir investir pourmoderniser le réseau et l'équiper de stations-service.

Le résultat est qu'au lieu d'évoluer vers une intégration despériphéries par le centre, on assiste au phénomène inverse.

On voit des régions imposer des droits de douane àl'intérieur même de la Fédération de Russie, ou encore tenter de prendre le contrôle de la commercialisation de leursmatières premières sans se soucier des conséquences sur l'ensemble de l'économie du pays.

La désorganisation del'économie a provoqué un inversement des flux migratoires.

Du fait de l'abandon des fronts pionniers, les flux sedirigent d'est en ouest, mettant en difficulté la mise en valeur des richesses sibériennes.

La désorganisation del'agriculture accélère l'exode rural.Autant de phénomènes qui renforcent l'inégalité de la répartition de la population et de la mise en valeur.

Pourrépondre à l'incapacité du centre à satisfaire les besoins en investissements, pour maintenir une certaine unité, lepouvoir central a été contraint de reconnaître aux périphéries une certaine autonomie politique et économique quirisque de vider la Russie de toute substance.. »

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