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Malaparte, Curzio - littérature.

Publié le 30/04/2013

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Malaparte, Curzio - littérature. Malaparte, Curzio (1898-1957), écrivain italien, auteur de Kaputt (1944) et de la Peau (1949), où il évoque respectivement l'Allemagne nazie et l'Italie de l'immédiat après-guerre. Kurt Erich Suckert, dit Curzio Malaparte, est né à Prato (Toscane) de père allemand et de mère lombarde. Engagé volontaire en 1914, blessé en 1918, il reste invalide jusqu'à la fin de ses jours. Son parcours politique complexe et souvent contradictoire le conduit à adhérer très tôt au parti fasciste ; ainsi, il participe en 1922 à la marche sur Rome et s'engage aux côtés de Mussolini. Collaborateur de plusieurs revues littéraires dans les années vingt, il prend parti pour une culture fasciste fondée sur le retour aux traditions toscanes, berceau de l'Italie. Parmi ses nombreuses publications, on peut noter deux essais publiés à Paris (en français), Technique du coup d'État (1931) et le Bonhomme Lénine (1932). Personnalité protéiforme, il ne cache pas par ailleurs ses sympathies socialistes et, à son retour en Italie en 1933, il est condamné à cinq ans d'exil intérieur pour menées antifascistes à l'étranger. Correspondant de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale en Afrique orientale, en Russie et en Finlande (ses chroniques sont réunies en plusieurs volumes), il est arrêté par les Américains en 1943 et se rallie aux troupes alliées dans le rang desquelles il participe aux combats pour la libération de la péninsule italienne. Il publie en 1944 Kaputt, un récit apocalyptique, « horriblement cruel et gai «, qui décrit avec force la ruine et la désolation apportées par la guerre et dénonce la barbarie nazie. Dans son roman suivant, la Peau (la pelle, 1949), publié simultanément en France et en Italie, il met en scène son expérience d'officier de liaison de l'armée italienne et décrit Naples au moment de l'entrée des alliés en octobre 1943. L'évocation de la famine, des trafics, de la prostitution, de la vente d'enfants trace un tableau saisissant et atroce de la corruption dans une cité détruite quoique libérée. Parallèlement à son oeuvre romanesque, Malaparte donne plusieurs pièces de théâtre. En 1956 paraît le dernier ouvrage publié de son vivant, Ces sacrés Toscans (Maledetti Toscani), essai au titre révélateur où il revient à ses origines pour faire des Toscans la mauvaise conscience de l'Italie. La même année, il part en Union soviétique et en Chine sur l'invitation de l'Union des écrivains et du gouvernement de Mao Zedong. C'est lors de ce voyage qu'il tombe malade. Rapatrié en Italie, il meurt à Rome après s'être converti au catholicisme. Le cours erratique de ses conceptions politiques a sans doute fait obstacle à une critique proprement littéraire de ses oeuvres. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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