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MALEBRANCHE: On suppose ( ... ) que les planètes décrivent par leurs mouvements des cercles et des ellipses parfaitement réguliers ; ce qui n'est point vrai. On fait bien de le supposer, afin de raisonner, et aussi parce qu'il s'en faut de peu que cela ne soit vrai ; mais on doit toujours se souvenir que le principe sur lequel on raisonne est une supposition.

Publié le 11/10/2011

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malebranche

• Thème central : validité du raisonnement mathématique comme déduction logique, indépendamment de la valeur effective des prémisses (suppositions initiales).

• Le sol du problème: comme nous l'avons vu à propos de la vérité (cf. plus haut), la théorie traditionnelle reconnaît deux principes également importants pour affirmer la valeur objective d'une pensée : cohérence interne et adéquation à l'objet.

malebranche

« qui concerne le statut des sciences mathématiques et des vérités qu'elles établissent, puisque, dans leur définition, comme dans leur développement effectif, les mathématiques n'ont pas à rendre compte de la structure d'un objet réel, physique ou autre.

Cette question a pris un relief tout particulier à une époque où les mathématiques, déjà constituées comme savoir rigoureux dès l'Antiquité, ont permis, appliquées à la nature, l'émergence des sciences physiques (cf.

Galilée : « le grand livre de la nature est écrit en signes mathématiques»).

Déjà garantes de la validité d'un raisonnement rigoureux (Descartes en faisait le modèle de toute science), elles semblaient acquérir dès lors une nouvelle destination .

Quel statut pouvait-on leur donner dans l'application au réel ? A quel niveau devait-on considérer la valeur des raison­ nements qu'elles permettent de construire au sein d'une théorie explicative d'ensemble? • Démarche de Malebranche dans le texte.

Examiner le rapport effectif entre raisonnement, suppositions initiales, et réalité.

En tirer une conclusion quant à l'apport spé­ cifique des mathématiques : juger de la validité des prémisses et, éventuellement, pouvoir leur attribuer une« erreur» qui n'est pas imputable à la démonstration logique elle-même.

Grande fécon­ dité des mathématiques, puisqu'elles nous renseignent sur la cause de l'erreur dans la mesure où elles tendent à éliminer toutes les erreurs qui proviennent d'une faute de logique.

Les mathématiques ne sont donc pas seulement un jeu formel et logique; elles nous permettent de statuer sur la valeur des sup­ positions initiales, donc de guider efficacement la recherche.

ANALYSE THÉMATIQUE DU TEXTE .

• L'analogie des mouvements naturels et des figures mathéma­ tiques n'est acceptable que dans la mesure où son caractère hypothétique est pleinement conscient.

- La régularité du réel ne reproduit qu'imparfaitement celle des figures géométriques.

- Mais l'analogie est féconde sur le plan du raisonnement, bien qu'approximative.

- En tout état de cause, le caractère hypothétique des pré­ misses doit être présent à l'esprit.

• L'erreur n'est pas imputable au raisonnement mathématique lui-même, mais aux principes sur lesquels il se constitue.

• La certitude d'un raisonnement bien conduit permet immédia-. »

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