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Le mariage de Figaro (analyse)

Publié le 08/01/2011

Extrait du document

mariage

Une Comédie Gaie

Tout au long de la lecture, on s’en rend vite compte qu’il s’agit d’une pièce de théâtre comique. On est face à des caractères qui ont des gestes marrants, qui disputent avec des jeux de mots ou qui se mettent dans des situations assez gaies.

 

  1. 1.      Le comique des caractères

 

-         Le comte, qui est le maître du château, devient fou furieux, il « frappe du pied » lorsqu’il croit que Chérubin se cache dans le cabinet. « Le Compte, hors de lui, et criant tourné vers le cabinet ». Même la comtesse témoigne de sa colère « Monsieur, Monsieur votre colère me fait trembler pour lui » en se référant à Chérubin. (II, 16) 

 

-         Antonio, qui est à moitié soul, dit au comte « On jette toutes sortes de choses par ces fenêtres ; et tout à l’heure encore on vient d’en jeter un homme » après qu’il ait vu Chérubin sauter par la fenêtre. (II, 21)

 

-         Brid’oison, qui est un juge incompétent et manquant de sérieux. « Brid’oison, en robe, et bégayant un peu – Eh bien ! pa-arlons-en verbalement ». (III, 12)

 

  1. 2.      Le comique des mots

 

-        Chérubin qui dit au compte « Au contraire, Monseigneur, j’ai fait ce que j’ai pu pour ne rien entendre ». Ici le mot entendre signifie à la fois « percevoir par l’ouïe » et « comprendre ». (I, 9)

 

-        Antonio le jardinier trouve que « sa réputation en est effleurée » car ses fleurs ont été trépignées. (II, 21)

 

-        Une suite d’injures entre Figaro et Bazile : (IV, 10)

« Figaro, vite - Un musicien de guinguette ! »

« Bazile, vite - Un postillon de gazette ! »

« Figaro, vite - Cuistre d'oratorio ! »

« Bazile, vite - Jockey diplomatique ! »

 

-         Figaro décrit Bazile comme un chanteur qui le fait « brailler » et non pas comme un chanteur qui le fait « briller ». On voit bien que Figaro n’est pas beaucoup de respect pour le maître de musique. (IV, 10)

 

-         Lors du procès, il y a une erreur sur la pièce lue, alors Figaro et Bartholo disputent sur l’emploi de « la conjonction copulative ET qui lie les membres corrélatifs de la phrase ; je payerai la demoiselle, ET je l’épouserai » ou « la conjonction alternative OU qui sépare lesdits membres ; je payerai la donzelle OU je l’épouserai. ». (III, 15)

 

-         Figaro qui veut prouver son supériorité sur Bartholo : « Qu’il s’avise de parler latin, j’y suis grec ; je l’extermine ». Le grec était une langue plus rare et plus savante que le latin ». (III, 15)

 

-         Lors de la discute entre le Comte et la Comtesse (déguisée en Suzanne) sur le besoin pour femme de faire tout ce qu’elle peut pour garder son mari : (V, 8)

 

«  Le Comte - ... on l'oublie trop »

                                       «  La Comtesse -  Ce ne sera pas moi »

                                       «  Le Comte - Ni moi »

                                       «  Figaro, à part - Ni moi »

                                        «  Suzanne, à part - Ni moi »

                                       «  Le Comte - ... Il y a de l'écho ici... »

 

 

-         Figaro se défend contre le Comte : « S’il est ainsi, ce n’est pas moi qui mens, c’est ma physionomie ». (II, 20)

 

  1. 3.      Le comique des gestes

 

-        Suzanne donne des gifles à Figaro car il fut infidèle avec elle « Suzanne le bat à chaque phrase - … voilà pour tes soupçons, voilà pour tes vengeances et pour tes trahisons, tes expédients, tes injures et tes projets. » (V, 8)

 

-         Chérubin voulait embrasser la comtesse mais le comte intervient. « Chérubin veut embrasser la Comtesse ; le Comte se met entre deux et reçoit le baiser. » (V, 6)

 

-        Lorsque Figaro voit cette dernière scène, il veut se venger car il croyait que la Comtesse était Suzanne, vu son déguisement. Le comte veut gifler Chérubin mais c’est Figaro qui reçoit le soufflet. « Le Comte, croyant parler au page […] croit lui donner un soufflet. Figaro, qui est à portée, le reçoit ». (V, 7)

 

  1. 4.      Le comique de la situation

 

-         La scène 8 de l’acte I, lorsque Chérubin est dans la chambre de Suzanne, il est effrayé par l’arrivée du Comte et se cache « Suzanne s’approche du fauteuil pour masquer Chérubin ». Mais lorsque Bazile arrive aussi dans la chambre, le Comte doit aussi trouver une cachette, et il pense au fauteuil. « Suzanne lui barre le chemin ; il la pousse doucement, elle recule, et se met ainsi entre lui et le petit page ; mais pendant que le Comte s'abaisse et prend sa place, Chérubin tourne et se jette sur le fauteuil à genoux, et s'y blottit. Suzanne prend la robe qu'elle apportait, en couvre le page, et se met devant le fauteuil. ». Pendant tout ce temps Chérubin et le Comte vont entendre la conversation entre Bazile et Suzanne, mais le Comte ne sait pas que Chérubin est aussi dans la chambre.

 

-         L’acte V est aussi une situation ou les personnages principaux sont cachés mais aussi pour certains déguisés. De nombreuses révélations font face concernant l’infidélité du Comte car il croyait parler à Suzanne alors que c’était la Comtesse. « Le Comte – L’amour … n’est que le roman du cœur : c’est le plaisir qui en est l’histoire, il m’amène à tes genoux ». Il y aussi la situation ou Figaro, en parlant à la Comtesse (déguisée en Suzanne), lui fait des avances. « Figaro, avec une chaleur comique, à genoux – Ah ! Madame, je vous adore. Examinez le temps, le lieu, les circonstances, et que le dépit supplée en vous aux grâces que manquent à ma prière. »

 

-         La scène 19 de l’acte II, lorsque le Comte voit Suzanne riant, il croit qu’elle jouait de la comédie. Alors la Comtesse passe d’un état de frayeur à un état de joie, ou elle commence réellement à jouer de la comédie car auparavant elle ne savait pas que Suzanne était cachée à la place de Chérubin et elle s’inquiétait pour le sort de ce dernier.

 

 

  1. 5.      Conclusion

 

Chaque scène a son côté gai. Le lecteur est diverti par les différents passages drôles. La comédie est aussi un moyen de transmettre certains messages cachés avec de l’humour.

Une pièce de théâtre est aussi le reflet de la société au moment où elle fut écrite. Cela permet au lecteur d’avoir une autre vue de l’humour, et plus particulièrement celui du XVIIIème siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Injustices Sociales

 

A traves la lecture de certaines scènes précises s’en rend compte de l’inégalité des femmes par rapport aux hommes, difficultés du peuple pour pouvoir avoir une vie décente et de la censure.

 

  1. 1.      La condition féminine au XVIIIème siècle

 

-        La femme mariée est soumise à son mari et elle ne dispose d’aucun droit juridique. À partir de la scène 13 de l’acte III, Marceline est représentée comme porte-parole des femmes lors du procès entamé contre Figaro.

 

-        Elle accuse les hommes de profiter de la pauvreté des femmes uniquement par propre plaisir. Mais aussi le fait qu’elles ne puissent rien faire pour s’opposer. « … Mais dans l’âge des illusions, de l’inexpérience et des besoins, où les séducteurs nous assiègent pendant que la misère nous poignarde, que peut opposer une enfant à tan d’ennemis rassemblés ? »

 

-        Elle dénonce ensuite le fait que les hommes ne s’inquiètent point de ce qui peut arriver aux femmes desquelles ils ont abusés. « Hommes plus qu’ingrats, qui flétrissez par le mépris les jouets des vos passions, vos victimes ! »

 

-        Elle accentue qu’ils doivent être punis et que justice soit rendue.  « … c’est vous qu’il faut punir des erreurs de notre jeunesse ; ».

 

-        On a même donné aux hommes le travail qui était réservé aux femmes (la broderie) et qu’elles étaient désormais dans la nécessité de faire autre chose pour gagner leur vie. « Elles avaient un droit naturel à toute la parure des femmes : on y laisse former mille ouvriers de l'autre sexe. »

 

-        Les femmes étaient considérées comme des objets sur qui on libérait sa colère et à qui on ne donnait rien de ses biens. « ...les femmes n'obtiennent de vous qu'une considération dérisoire ; leurrées de respects apparents, dans une servitude réelle ; traitées en mineur pour leurs biens, punies en majeur pour leurs fautes ! »

 

-         Vers la fin de la pièce, Suzanne, la Comtesse et Marceline feront preuve de solidarité en unissant leur ruses pour lutter contre les hommes. « ... quand l’intérêt personnel ne nous arme pas les unes contre les autres, nous sommes toutes portées à soutenir notre pauvre sexe opprimé, contre ce fier, ce terrible.. (en riant) et pourtant un peu nigaud de sexe masculin. » (IV, 16)

 

  1. 2.      La misère du peuple (V, 3)

 

-         Le comte était « un grand seigneur ». « Noblesse, fortune, un rang, des places, tout cela rend si fier. ». Figaro est en colère et il dénonce le grand écart social qu’il y avait entre les hommes.

 

-         Les hommes doivent avoir les mêmes droits, car on naît tous de la même manière, on est tous des êtres humains. « Vous vous êtes donnés la peine de naître, et rien de plus. Du reste homme assez ordinaire. ». Figaro a dû se battre sans relâche alors que le Comte s’est uniquement donner la peine de naître.

 

-         Figaro accentue l’injustice qu’il y avait, car lui il a dû parcourir beaucoup plus de chemins que le Comte pour pouvoir gagner sa vie. « … il m’a fallu déployer plus de science et de calculs, pour subsister seulement, qu’on n’en a mis depuis cent ans à gouverner toutes les Espagnes. »

 

-         Les souffrances que Figaro a endurées expriment la condition de vie des classes inférieures. « Fils de je ne sais pas qui, volé par des bandits, élevé dans leurs mœurs, je m’en dégoûte et veux courir une carrière honnête ; et partout je suis repoussé. ». Les pauvres avaient un accès très limité aux différents métiers.

 

-         Cette souffrance peut amener une personne au suicide. « je quittais le monde, et vingt brasses d’eau m’en allaient séparer ».

 

-         Les servants devaient obéir à leurs maîtres sans poser trop de question et Figaro affirme cela par une question « Sommes-nous des soldats qui tuent et se font tuer pour des intérêts qu’ils ignorent ? » (V, 12)

 

  1. 3.      La société (V, 3)

 

-         Déjà que les hommes n’étaient pas aidés par la société, cette dernière les pousse à la malhonnêteté.

 

-         Si on se fie à ce que Figaro à vécu, la misère pousse au vol « volé par des bandits, élevés dans leurs mœurs ». Comme il ne peut pas exercer de métier honnête il est amené à voler.

 

-         « je me fais banquier du pharaon ». Il peut s’occuper des jeux de cartes où l’on misait de l’argent et ainsi gagner une part en étant malhonnête.

 

-         « pour gagner du bien, le savoir-faire vaut mieux que le savoir ». Il vaut mieux savoir voler et manipuler plutôt que de s’instruire, pour pouvoir gagner sa vie.

 

-         On fait face à une société totalement absurde ou les places pour des métiers étaient donnés à n’importe qui avait de l’argent. Il n’y a forcement aucune logique dans ces décisions. « on pense à moi pour une place, par malheur, j’y étais propre : il fallait un calculateur, ce fut un danseur qui l’obtint ».

 

  1. 4.      Le statut d’écrivain (V, 3)

 

-          « J’apprends la chimie, la pharmacie, la chirurgie, et tout le crédit d’un grand seigneur peut à peine me mettre à la main une lancette vétérinaire. ». Le mérite de l’homme est fait par les relations sociales, nul ne s’intéresse à ses compétences professionnelles.

 

-         Le métier d’écrivain était sur le point de disparaître. On comprend dès lors, mieux la phrase de Figaro « On me supprime ».

 

-         Il est de plus en plus dur et risqué d’être écrivain vu l’importance de la censure.

 

 

  1. 5.      Conclusion

 

La situation sociale au XVIIIème siècle n’était pas la meilleure possible. Les droits sociaux concernant la femme étaient inexistants. Pour être considérée, la femme n’a d’autres solutions que le mariage.

Le peuple était soumis aux lois imposées par la noblesse. Mais au siècle des lumières, la bourgeoisie commence à refuser le privilège de la naissance. Tout individu doué de grandes qualités doit pouvoir être considéré, quelle que soit sa naissance.

La censure régnait sans pouvoir être enlevée. Les nobles avaient peur des écrivains, car à travers leurs écrits ces derniers pouvaient en dire beaucoup sur les inégalités qui subsistaient.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Actualisation d’un thème – Injustices Sociales

 

               Tout d’abord, il faut préciser que les injustices sociales ont existé et existeront toujours dans le monde. Il y aura toujours un petit nombre de personnes qui dominera le restant de la population mondiale.

 

               Prenons le cas de la condition féminine. Le droit de vote de la femme se développe fortement à partir du XXème siècle, même si certains états l’ont permis plutôt. On parle ici d’une généralité et non d’exceptions. Auparavant la femme n’avait aucun mot à dire, elle était dépendante de son mari.

Avec la légalisation du droit de vote féminin, on a aussi autorisé aux femmes le pouvoir de pratiquer le métier qu’elles veulent. Même si sur papier c’est écrit ainsi, il y a toujours une différence hommes-femmes qui subsiste de manière implicite car il y a encore des hommes qui voient mal les femmes faire partie de la politique ou travailler à l’état. Ceci dit, que l’on veuille ou non, les femmes sont autant présentes dans la société que les hommes.

 

               Au niveau du peuple, qui était totalement soumis aux grands pouvoirs, il a pu exercer ses droits qu’il revendiquait, avec la révolution française. Par la suite, le terme de « démocratie » est apparu, et tous les êtres humains étaient considérés comme étant égaux au niveau des droits et des lois. Mais je parle ici de notre société, celle occidentale, car si on fait allusion à d’autres pays comme la Chine, la dictature règne sans qu’elle puisse être arrêtée.  Si je me réfère à un cas plus général, je prends l’exemple des pays du tiers-monde, qui est dépendant de notre l’argent, mais qui pour cet argent sont amenés à nous nourrir grâce à la forte agriculture exercée.

               Revenons maintenant à notre société, où les droits qu’on possède impliquent aussi des obligations. La situation sociale est une des meilleurs, si on la compare à un autre temps ou espace. Je prends comme exemple la mutuel, le chômage ou les pensions. Dans un certain sens on peut dire que le temps nous a gâtés. Une autre comparaison entre les différentes époques peut se faire au niveau de l’état et le peuple, car au XVIIIème siècle les nobles prenaient l’argent au peuple et maintenant c’est l’état qui est en dette par rapport au peuple.

               S’il y a un point négatif qui me dérange, est celui du respect de la vie privé, car à force de vouloir instaurer une protection, on s’attaque trop à la vie privée de l’individu. A la place d’investir des sommes phénoménales d’argent pour installer des systèmes luttant contre la piraterie cybernétique, il faudra plutôt se focaliser sur les crimes de tous les jours comme des meurtres ou des viols par exemple. Mais de nos jours on préfère prôner le pouvoir de l’argent plutôt que celui de la vie humaine. Ce dernier est un cas qu’on retrouve dans toutes les sociétés à toutes les époques possibles.

               Un dernier point sur les classes sociales qui me touche, est celui des métiers. Venant d’un pays ou la difficulté de passer des études secondaires à celles universitaires n’est pas si grande car on pousse l’enfant à étudier depuis qu’il est petit (je parle ici des enfants qui ont la chance d’aller à l’école). Mais même avec un savoir développé il est parfois difficile d’exercer le métier que l’on veut sans quelques relations sociales avec des personnes hautement placées. Arrivant ici, et jusqu’à présent, je ne trouvai point l’école comme une difficulté. En effet, grâce à des témoignages de plusieurs personnes et par la lecture de certaines statistiques de réussite j’ai pu constater que les études universitaires étaient beaucoup plus dures même si je ne suis pas encore à ce point là. Ce que j’en tire comme conclusion de tout cela, et qu’ici il y a des métiers pour tout genre, c’est donc pour cela que la société ne pousse pas l’élève à la perfection, mais on le laisse se décider par lui-même. Certains auteurs comme Rousseau voulaient que tous les métiers soient vus avec le même œil. Malheureusement ce n’est toujours pas le cas de nos jours.

 

 

 

 

               Je finis mon analyse avec le sous thème qu’est la censure. La liberté d’expression s’est beaucoup amélioré depuis le XVIIIème siècle, et dans une démocratie chacun peut dire ce qu’il pense.

               Auparavant on censurait les écrivains car ils avaient un langage plus développé que la majorité des personnes et grâce à ça, ils pouvaient argumenter leur idées en leur faveur ou détruire complètement les propos de certaines institutions ou certaines personnes. Maintenant c’est pareil avec les journalistes, à part que ces derniers ne peuvent pas écrire ce qu’ils veulent. Ils sont toujours soumis à certaines normes de censures, mais la société d’aujourd’hui est un peu plus tolérante qu’auparavant.

               Il y aussi le développement d’internet qui a permis une forte vague d’informations venant de tous les coins du monde. Mais avec autant de messages erronés provenant des médias, j’ai du mal  à croire tout ce que l’on me dit. Mais je suis content car je peux naviguer sur internet librement ou lire les livres que j’aime sans que l’on ne m’impose ce que je dois faire.

               Il faut remercier ces personnes qui, durant le Siècle des Lumières nous ont permis la liberté dont on dispose de nos jours. L’homme doit continuer à se battre et ne pas s’endormir sur se lauriers car comme ces philosophes se sont battus sans relâche pour que le peuple puisse s’informer librement ou que les enfants puissent aller à l’école sans tenir compte de leur classe sociale, on doit à notre tour mener à bien ce combat sans fin pour la liberté de chacun.

 

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