Marilyn Monroe

   « Happy birthday to y ou, Mr Président ! «  Née de père inconnu et de mère folle, confiée à différentes familles adoptives, mariée à dix-sept ans et divorcée trois semaines après — le personnage de Marilyn Monroe s'éclaire à la lueur d'une enfance douloureuse. Tout au long de sa vie, elle manquera de repères et n'aura pas la force suffisante pour assumer le rôle de séductrice, un brin vulgaire, qu'on lui prêtera.  Multipliant les petits rôles : Quand la ville dort de John Huston (1950), Ève de Joseph Mankiewicz (1950), Niagara de Henry Hathaway (1953), elle prend sa réelle dimension dans la comédie. Dans Sept Ans de réflexion de Billy Wilder (1955) et Certains l'aiment chaud (1959), elle incarne une femme séduisante et naïve. Avec la célèbre scène de la bouche du métro qui soulève sa robe blanche, Marilyn devient célèbre et connaît une gloire fulgurante. Sa beauté généreuse et incendiaire, son sens de l'humour et de la repartie : « Que portez vous pour dormir miss Monroe? — Une goutte de Chanel N° 5 « en font l'actrice la plus populaire des années 60. Innocente et scandaleuse à la fois, elle pose nue dans un calendrier (1950) et brille dans de nombreuses comédie musicales (les Hommes préfèrent les blondes, 1953). Le public, relayé par la machine hollywoodienne, la réduit à l'image d'un sex-symbol, ce dont elle souffrira toute sa vie.  Son véritable drame provient de ce fossé entre le personnage public (la glamour girl) et la fragilité enfantine de la femme privée. De cette opposition naîtront souffrance et cruelles dépressions. Sa vie privée est un échec. En 1954, elle se marie avec le célèbre joueur de base-ball Joe Di Maggio et divorce un an après. L'écrivain Arthur Miller lui voue une passion extrême, l'épousant et lui offrant sans doute son plus beau rôle dans les Misflts (1961). Leur couple s'effondre quelques mois plus tard.  La jeune femme a des amants célèbres, Yves Montand dont la relation fut maintenue secrète et surtout J.F. Kennedy. Rayonnante, naturelle et envoûtante, elle devient une femme enviée lorsqu'elle fait comprendre au monde entier qu'elle est la maîtresse du président des États-Unis.  Trouvée morte dans son bungalow de Brentwood près de Los Angeles, un flacon de barbituriques à la main, Marilyn est déclarée suicidée le 3 août 1962. Sa mort a plongé le monde dans un grand désarroi. Elle incarnait le rêve américain.