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LES MATHEMATIQUES - COURS

Publié le 23/05/2012

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Les mathématiques sont u les sciences pures de l'ordre et de la mesure �(Descartes). Elles comprennent la géométrie et la mécanique élémentaires, l'arithmétique et l'alg�bre, la géométrie et la mécanique analytiques, la géométrie de position et la théorie des groupes. Une définition mathématique peut être soit descriptive (le cercle est le lieu des points équidistants d'un point fixe), soit constructive (le cercle est la figure engendrée par un segment de droite tournant autour de l'une de ses extrémités) ; si l'objet mathématique est décrit on peut se demander s'il est une chose sensible ou une idée ; s'il est construit on peut se demander si la construction est arbitraire ou nécessaire. De cette conception des définitions, et par suite des postulats, dépendent la nature et la valeur de la méthode mathématique...

« 52 COURS 1.

OBJET DES MATHÉMATIQUES -A - L'empirisme.

Selon Stuart Mill " les points, les lignes, les cercles, que chacun a dans l'esprit, sont de simples copies des points, lignes, cercles qu'il a connus par l'expérience [ ...

] la géométrie a pour objet les lignes, les angles et les figures tels qu'ils existent et les définitions doivent être considérées comme nos premières et nos plus évidentes généra­ lisations relatives à ces objets naturels "· II en résulte que les postulats sont « des vérités expérimentales, des généralisations de l'obser­ vation "· Par exemple le sixième postulat d'Euclide (deux droites ne peuvent enclore un espace) est une "induction résultant du témoi­ gnage de nos sens ».-Si l'on donne aux mathématiques cette origine expérimentale on comprend mal leur certitude apodictique.

D'ailleurs « le droit est père du courbe " comme disait Platon, ce qui signifie que les objets réels ne peuvent être le modèle des objets mathématiques.

- B - Le conventionalisme.

Poincaré considère les définitions et les postulats comme de pures conventions : " notre choix, parmi toutes les conventions possibfes, est guidé par des faits expérimentaux ; mais il reste libre et n'est limité que par la nécessité d'éviter toute contradiction "· Ainsi s'expliquerait l'existence des géométries non euclidiennes (Lobat­ chevsky, Riemann) et il faudrait dire que : « une géométrie ne peut pas être plus vraie qu'une autre ; elle peut seulement être plus commode ».

- Si l'on admettait cette thèse de tendance pragmatiste, la part d'arbitraire que renfermeraient nos concepts mathématiques justifierait cette boutade de Bertrand Russel: « les mathématiques sont une science dans laquelle on ne sait pas de quoi on parle ni si ce que l'on dit est vrai "· - C - Le rationalisme.

Descartes croit que les idées mathématiques sont innées et que nous les trouvons dans notre esprit avec « leurs vraies et immuables natures» (Cf.

Platon).

- Ce réalisme des idées est bien douteux et Kant cherche à rendre compte de la nécessité et de l'universalité des concepts mathématiques en en faisant des constructions a priori.

« Les mathématiques sont, dit-il, une connaissance rationnelle par construction de concepts "· C'est parce qu'une matière nous est donnée a priori (les intuitions pures de l'espace et du temps) que nous pouvons former des concepts qui ne sont ni conventionnels ni empiriques mais a priori, universels et nécessaires.

Et il en est de. »

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