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Matière et esprit constituent-ils une ou deux réalités ?

Publié le 12/03/2004

Extrait du document

esprit

Ainsi, le vivant est à la fois matière (chair, substance perceptible) et esprit (contrairement à la pierre qui n'est que matière, il est doué de mouvement, voire de pensée)            

Se pose donc la question de savoir s'il est possible et légitime de scinder le monde dans son ensemble, de distinguer d'un côté la matière, et de l'autre l'esprit -c'est la possibilité du dualisme - et ce que cela nous apprend de le faire.     Plan :   I/ La matière et l'esprit, deux réalités avec leurs caractéristiques spécifiques :             Si l'on prend pour sujet d'étude l'homme, il nous semble évident qu'en plus de posséder un corps, il possède une force interne qui non seulement lui permet de faire mouvoir ce corps, mais aussi de prendre des décisions et d'agir en toute connaissance de causes. Et cette force interne ne semble pas être réductible à la matière.            

● C'est ce qu'explique Descartes dans les Méditations métaphysiques, où il distingue deux ordres de choses « il y a une grande différence entre l'esprit et le corps «, différence qui tient à la nature des entités. Le corps est la matière, divisible, étendu, elle ne pense pas, et l'âme est indivisible, immatérielle, et sa nature est de penser. Ces deux réalités sont tellement distinctes pour Descartes, qu'il est possible de penser l'une sans l'autre. Ainsi, à travers l'expérience du doute dans les Méditations II, il parvient à nier l'existence du corps et de la matière en général pour n'admettre que celle de l'esprit. Si l'esprit peut exister sans la matière, c'est bien parce que matière et esprit sont deux entités différentes.            

● Cette distinction entre le corps et l'âme est ce que l'on appelle le dualisme cartésien. Il pose l'évidence de l'existence de l'esprit, et reconstruit l'existence du corps après le doute.

L'esprit et la matière sont d'une nature radicalement différentes, l'un est de nature spirituelle et immatériel, l'autre d'une nature purement matérielle. LA matière inerte ne pense pas, ne peut avoir conscience d'elle-même.

MAIS...

Si l'esprit est l'instrument de l'action visée par le corps, le corps est une sorte d'évolution vers la spiritualité, car il est capable d'actions toujours plus complexes et toujours mieux concertées.

esprit

« même qu'elle est plus aisée à connaître que lui, et qu'encore qu'il ne fût point, elle ne laisserait pas d'êtretout ce qu'elle est. Descartes pense que le corps est une machine actionnée par l'âme.

Celle-ci est donc le siège de la raison, de laconnaissance et de notre expérience du monde.

Sous le nom de «cogito» ou de Moi, elle constitue un sujetautonome et extérieur au monde, parce qu'il n'est pas soumis à la nature ou à la matière.

Kant reprend l'idée d'unsujet transcendantal.

Pour lui, il faut qu'il existe un moi, un sujet de la connaissance avant que toute connaissanceou expérience du monde soit possible.Le Dualisme de Descartes. Descartes, lui, ne constitue ni un univers sans pensée, ni un monde de reflets.

C'est qu'il ne résoud point a priori leproblème des origines (comme Lucrèce), et ne considère pas l'homme sans moyens actuels propres (comme Platon).Il part au contraire d'une situation explorée en un mouvement singulier qui lui fournit une méthode et la consciencepar la méditation.

Embarrassé d'hésitations et d'erreurs, Descartes se propose de faire table rase des opinionscommunément reçues.

L'instrument de cette expérience est le doute lui-même.

Si, en effet, quelque chose résisteau doute et s'impose dans l'évidence de la raison, cela pourra être le point de départ de la connaissance.

Aussi lephilosophe dirige-t-il d'abord le doute contre les sens et les raisonnements (doute méthodique); il lui donne même uncaractère hyperbolique en allant jusqu'à supposer que quelque malin génie voudrait le tromper.

Mais le doute permetà la pensée :1° de s'affirmer elle-même existante (Je pense, donc je suis), tout en prenant conscience de son imperfection (lefait de douter);2° de se concevoir essentielle, puisque le jugement d'imperfection suppose la notion du Parfait présente à chaqueeffort, donc la marque en nous du parfait et l'assurance qu'Il est (véracité divine);3° de se distinguer du corps (le penseur sait tout de la pensée avant de rien savoir de son corps); d'où la dualitéentre la substance pensante (l'âme, l'esprit) et la substance étendue (la matière, les corps).A partir de cette démarche, une double connaissance est possible : celle du sujet par lui-même, celle de l'objet parle sujet appuyant son investigation sur un mécanisme strict.

(Toute ma physique, dit Descartes, n'est quegéométrie).• Qu'est-ce en effet que le sujet? Il est ce qui se pense soi-même; il est conscience, et, dans ce rapport de soi àsoi, s'affirme responsable et libre.

Il se saisit alors, dans son universalité, c'est-à-dire comme raison, conçoit laméthode et pense la loi des corps.• Qu'est-ce en effet que l'objet extérieur? — C'est avant tout de l'étendue, qu'il soit matière brute ou vivante.

Ilne pense rien, ne veut rien, n'a que des propriétés extrinsèques et pourra donc être déterminé par la connaissancedes rapports (grandeur, vitesse, distance...) qui le situent en fonction des autres.

Et l'on comprend comment cetteidée (qui englobe le monde des vivants par la théorie de l'animal-machine) a permis à la science moderne, deprendre son essor.Mais les deux substances (pensée et étendue), qui sont radicalement distinguées en droit, s'unissent en fait chezl'homme, lequel est à la fois conscience et organisme.

Les passions de l'âme par exemple sont liées aux mouvementsdu corps.

L'homme doit appliquer là son attention, et connaître ce lien diffus pour agir sur ses propres passions parle contrôle des mouvements corporels.

On voit donc que le problème pratique de la conduite est d'ordrepsychologique pour permettre l'action de la volonté.

Et c'est pourquoi toute connaissance du monde physique seresserre, et tend de la possession de la nature à une sorte de médecine de l'homme, en vue de lui assurer lamaîtrise de soi, c'est-à-dire le bonheur dans la sagesse. ● Cette distinction entre le corps et l'âme est ce que l'on appelle le dualisme cartésien.

Il pose l'évidencede l'existence de l'esprit, et reconstruit l'existence du corps après le doute.

Les deux réalités ont des naturesdifférentes, et ces différences sont tellement évidentes pour Descartes, qu'il travaille plus à décrire comment estpossible leur union que leur division.

(L'union se laisse voir par la sensibilité).

II/ La matière et l'esprit agissent de concert : Si pour Descartes la matière et l'esprit sont deux entités que l'on peut séparer et qui peuvent exister l'unesans l'autre, il n'en va pas de même si l'on considère que le corps et l'âme agissent de concert, autrement dit, demanière interdépendante.. »

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