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Max Stirner: L'Unique et sa propriété

Publié le 27/10/2009

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Aux trois stades dialectiques hégéliens (position/opposition/dépassement), aux trois stades historiques comtiens (théologique/métaphysique/positif), Stirner répond par sa propre triade : réalisme, idéalisme, égoïsme.  Son but est de renverser l'idéalisme qui écrase l'homme-moi sous l'abstraction l'homme-espèce (divin, historique, social, spirituel, essentiel ) alors qu'il n'y a que le MOI (unique, individuel, réel, asocial...).  Or, ce moi est «essentiellement« aliéné par l'Etat qui construit, pour pouvoir fonctionner, un homme sans particularités, c'est-à-dire un être de raison, au lieu de reconnaître ce qu'est chaque homme-moi : un être de passion libre et fluctuante.  L'Etat me floue qui me rend esclave de moi-même en me faisant calquer ma volonté particulière sur la volonté générale.

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« Vie Max Stirner (1806-1856), de son vrai nom Johann Caspar Schmidt, né à Bayreuth, suit les cours de Hegel àl'université de Berlin.

Il fréquente, en 1842, la « Société des Affranchis », où il rencontre Marx et Engels, En 1845, il publie L'Unique et sa propriété.

Il meurt en 1856 dans une totale misère. La fureur du Moi Stirner est allé à l'extrême limite de l'idée d'Individu.

Seul compte le Moi, l'Unique, car rien ne lui est comparable.Certes, il existe quelques analogies, purement conceptuelles, avec les autres.

Mais, pour le Moi, il n'y a pas d'autreréalité que lui.

Seul le Moi, cette prodigieuse énergie irréductible à un concept, est positif.« Je me tiens pour unique ! J'ai bien quelque analogie avec les autres, mais cela n'a d'importance que pour lacomparaison et la réflexion ; en fait, je suis incomparable, unique.

Ma chair n'est pas leur chair, mon esprit n'est pasleur esprit ; que vous les rangiez dans des catégories générales, "la Chair, l'Esprit", ce sont là vos pensées, qui n'ontrien de commun avec ma chair et mon esprit, et ne peuvent le moins du monde prétendre à me dicter une "vocation"» (Stirner, L'Unique et sa propriété, Pauvert, p.

126).Dès lors, toute institution, toute idée, bref, toute puissance susceptible d'entraver celle du Moi, doit être rejetée.Stirner combat avec violence l'État, l'Église, le Droit, l'Humanité, la propriété privée et collective, le libéralisme, lechristianisme, etc.

Il s'agit d'un anarchiste résolu.

Dès lors, il peut faire de tout sa propriété.« On a toujours cru me donner une destination extérieure à moi, et c'est ainsi qu'on en vint finalement à m'exhorterà être humain et à agir humainement, parce que Je = Homme.

[...] Mais Moi, je ne suis pas un "moi" auprès d'autres"moi" : je suis le seul Moi, je suis Unique.

Et mes besoins, mes actions, tout en Moi est unique.

C'est par le seul faitque je suis ce Moi unique que je fais de tout ma propriété rien qu'en me mettant en oeuvre et en me développant.Ce n'est pas comme Homme que je me développe, et je ne développe pas l'Homme : c'est Moi qui Me développe.

Telest le sens de l'Unique » (ibid., p.

328).Dès lors, répudiant toutes les servitudes, l'homme, est cet élan créateur à partir du rien fondateur.

Issu du rien,l'Unique ne pourra que retourner au rien.

L'individu, le Moi, ou l'indicible néant.« Si je base ma cause sur Moi, l'Unique, elle repose sur son créateur éphémère et périssable qui se dévore lui-même,et je puis me dire : J'ai basé ma cause sur Rien » (ibid., p.

333).

Ainsi se conclut l'unique ouvrage de Stirner : aubout de l'Individu, du Moi, le Rien.. »

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