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La mémoire et l'habitude constituent-elles un seul phénomène ?

Publié le 15/06/2009

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« Vous souvenez-vous encore de jouer du piano ? — Non, il y a longtemps que j'en ai perdu l'habitude. » Cette phrase et bien d'autres de ce genre montrent comment l'on assimile souvent mémoire et habitude. Cette réduction de deux faits psychologiques à un seul est-elle justifiée ? Il suffit, pour s'en rendre compte, d'envisager les points communs, les divergences possibles et, le cas échéant, les influences d'un phénomène sur l'autre. I. En quoi se rapprochent mémoire et habitude. L'exemple cité en commençant, entre beaucoup d'autres, peut servir aisément à faire ressortir les divers points possibles de ce rapprochement. A. Jouer du piano, ou se souvenir d'un morceau que l'on a joué ou entendu jouer, ce n'est pas, autre chose que la réapparition dans la conscience et la reproduction plus ou moins exacte d'états anciens : actes, mouvements, images sonores. Or, l'habitude n'est-elle pas cette tendance et aptitude à exécuter de nouveau des actes anciens ou à endurer des impressions déjà senties de façon plus facile, plus sûre et plus parfaite ? Donc premier point commun : mémoire et habitude sont l'une et l'autre des fonctions de reproduction et de résurrection des états anciens. Ce qui semble bien mener à une identité au moins partielle de nature.

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