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Les « Mémoires » de La Rochefoucauld

Publié le 01/04/2011

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Nous connaissons déjà La Rochefoucauld ; les Mémoires, qui embrassent la période de 1624 à 1652, exposent son rôle auprès d'Anne d'Autriche et de Mme de Chevreuse, ses rapports avec les Importants : « Pour mon malheur, j'étais de leurs amis, sans approuver leur conduite « ; avec la Fronde parlementaire, où il prit une part active ; avec Mazarin et. Retz, entre qui il essaya de s'entremettre ; avec Mme de Longueville, que tantôt il entraîne et tantôt il suit dans la révolte, pour finir par se brouiller avec elle et en devenir l'ennemi irréconciliable. Composés au lendemain des événements et sous l'impression de rancunes encore toutes récentes, les Mémoires soulevèrent une tempête lorsqu'ils parurent (1662). Il n'y faudrait pourtant chercher ni de très piquantes révélations, ni des traits d'une mordante satire. C'est par la mesure, par un ton de politesse hautaine que se distingue le récit de La Rochefoucauld. On n'y trouverait non plus ni beaucoup de relief ni un très brillant coloris : les teintes sont discrètes, souvent effacées ; l'élégance, la sobriété, le bon goût en font le mérite. Surtout, on aime à deviner dans l'auteur des Mémoires le futur auteur des Maximes : La Rochefoucauld fait déjà œuvre de moraliste pénétrant en découvrant, mieux que personne autre, les causes multiples d'événements auxquels il avait été mêlé, et les mobiles cachés de personnages qui avaient mis en action la philosophie dont il allait se faire le théoricien.

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