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La métaphysique

Publié le 07/05/2011

Extrait du document

Kant montre que la raison humaine est limitée. Dans sa Critique de la raison pure (que nous signalerons K1), il démontre, grâce à dén. newtonienne, que la raison ne peut connaître (c'est-à-dire expliquer) que ce que la sensibilité nous permet de percevoir.

Hegel (rationaliste).

Jusqu'à Kant, on considérait que l'on pouvait connaître des objets métaphysiques (= au-delà de la nature, …).

3 objets métaphysiques :

- Dieu. Je peux le concevoir mais il n'y a pas de rapport sensible, je n'en fait pas l'expérience.

- l'immortalité de l'âme : conception, pas d'expérience.

- caractère infini et organisé de l'univers.

La philosophie de Descartes défend la thèse que nous pouvons connaître, expliquer ces objets métaphysiques. Il va prouver l'existence de Dieu dans sa IIIe Méditation métaphysique.

Preuve ontologique (ontologie : étude de l'être en tant qu'être).

Dieu est un être qu'on définit comme parfait (preuve de Descartes) : s'il manque l'existence à Dieu, alors il n'est pas parfait. Donc il ne peut qu'exister.

La tradition panthéiste (de « panthéisme «) prouve l'existence de Dieu par le fait de la nature : la nature est un objet parfait donc elle a été créée par un être parfait.

Il n'y a pas de vérification possible à cet argument comme à l'existence de Dieu. L'argument ontologique repose sur une conclusion nécessaire. Pascal parlera de « force de la nature « pour amener cette conclusion nécessaire.

Les conceptions sont le fruit de la raison ; les perceptions sont le fruit de la sensibilité. Personne ne peut percevoir la perfection, par contre on peut concevoir cette idée mais pas la percevoir. L'idée de Dieu est associée à l'idée du parfait. A partir de l'essence du divin, on ne peut pas faire autrement que d'aboutir à l'existence de Dieu. L'inexistence de Dieu serait en contradiction avec son essence.

Mais d'où me vient l'idée de perfection ?! Pour Descartes, il a fallu un être parfait pour mettre en soi l'idée de perfection.

· Preuve rationnelle : la raison humaine est illimitée.

Si je ne vois pas Dieu, « la raison me permet d'atteindre l'existence de Dieu «. La raison est capable de prouver l'existence de ce qu'on ne perçoit pas. La raison permet donc de tout connaître. Je peux concevoir sans percevoir.

Cette idée aboutit à une philosophie rationaliste : l'Homme pourra, à un moment, tout connaître par la raison. Hegel défend l'idée que « tout ce qui est rationnel est réel ; tout ce qui est réel est rationnel «.

De l'essence de Dieu (Dieu est parfait), Descartes prouve l'existence de Dieu. Kant va dire que l'essence ne permet pas de faire exister : l'essence de Dieu ne fait pas exister Dieu. Il ne suffit pas de définir Dieu comme un être parfait pour en déduire qu'il existe nécessairement, pour la bonne et simple raison que l'existence est une affaire de perception : elle s'éprouve, ne se prouve pas. Kant reproche à Descartes de confondre perception et démonstration. Pascal va dire qu'il y a des vérités de raison et des vérités de coeur (non démontrées) : « Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas. «. Kant, en montrant que la raison est limitée, montre que celle-ci ne peut pas démontrer l'existence d'objets métaphysiques. Pour lui, la raison, limitée, n'est pas la seule faculté de l'Homme. En montrant que l'existence de Dieu n'est pas prouvée, il montre que Dieu n'est plus qu'une idée ≠ objet (= « ce qui est jeté devant soi «). Pour lui, on peut penser Dieu, à l'existence de Dieu, à sa non existence, mais on ne peut pas prouver rationnellement ce que l'on dit : connaître / penser. Avec la raison, on peut se forger des idées, aller au-delà du monde sensible, sans faire l'expérience de ce qui est pensé rationnellement. La connaissance n'est que scientifique (susceptible de vérification, expérimentale, démonstrative). Elle suppose deux conditions : 1°) il faut nécessairement un objet à percevoir ; 2°) puis il faut s'interroger sur la nature de cet objet. Exemple Cardoen : « Je fais l'expérience de cette table, j'ai l'intuition de la table (= je peux la toucher). «. Kant pense la relation entre sujet et objet. Il faut des objets à connaître et des sujets capables de s'exprimer rationnellement sur ses objets. Mais... et les objets mathématiques ? Un objet mathématique, on peut le réaliser, le rendre réel, le faire exister… Je ne peux pas réaliser Dieu. On peut renvoyer les objets mathématiques à la réalité, pas les métaphysiques (on ne peut que les penser, pas les connaître). Les maths restent donc des sciences théorico-expérimentales.

Dès lors, que fait-on de Dieu, puisqu'on ne le connaît pas, puisqu'on ne sait pas s'il existe ou pas ? Que faire de Dieu ? Pourquoi y penser ? Parce que Dieu est une des trois idées régulatrices (Dieu, immortalité de l'âme, caractère infini de l'univers). L'idée de Dieu permet d'orienter notre existence. On peut aussi évoquer l'idée d'avenir (= ce qui n'est pas encore), qui est porteuse de sens et permet également de s'orienter. C'est une idée dont je n'ai jamais fait l'expérience. Nietzsche revient sur Kant et renonce à l'idée de Dieu : Dieu est mort, Dieu n'est plus une idée nécessaire. Il appelle ces idées (Dieu) des idoles et dit en parlant d'elles : « Cessons de nous assujettir à ces dragons de la raison. «.

Face aux objets métaphysiques :

- Kant : on ne peut les percevoir,

- Nietzsche : Dieu est une idée vaine vide de sens, Dieu empêche ou oblige les hommes à faire des choses. Les hommes sont des êtres sans prétention métaphysique. « Ose devenir ce que tu es. «.

Kant pense que la raison est limitée et qu'il y a une rationalité scientifique. La science est une rationalité susceptible de vérification. La rationalité est limitée.

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