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La métaphysique doit-elle être rejetée ?

Publié le 27/02/2004

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MÉTAPHYSIQUE

Terme employé à l'origine par Andronikos de Rhodes vers 50 av. J.-C. pour désigner, dans son catalogue des oeuvres d'Aristote, celles qui viennent après (meta) sa physique (phusica). Cette partie de l'oeuvre d'Aristote étant constituée par sa philosophie première, on a pris l'habitude au Moyen Age d'appeler metaphysica la philosophie première, et de comprendre la préposition meta non plus au sens d'après mais d'au-delà, ou au-dessus. C'est ainsi qu'aujourd'hui l'adjectif « métaphysique » désigne communément la connaissance en tant qu'elle est indépendante ou au-delà de l'Expérience . Subst. Recherche des principes et des causes premières : connaissance des choses divines aussi bien que celle des principes de la science et de l'action. Conçue comme une quête de l'essence, de l'« être » des choses, au-delà de leurs apparences, elle est « science de l'être en tant qu'être » selon l'expression d'Aristote, ou ontologie", philosophie première. Avec saint Thomas et pour les scolastiques, le terme désigne la connaissance par la raison, et non par une révélation de type religieux, des réalité s Absolues et transcendantes (Dieu, l'âme...), celles qui dépassent l'Expérience . Crit. Kant considère que la métaphysique comme recherche de l'Absolu, de l'inconditionné, des choses en soi, est une disposition naturelle et invincible de l'homme, bien que la raison ne puisse jamais atteindre que les phénomènes. Cependant, si Hume et les empiristes* condamnent sans appel cette prétendue science qui croit pouvoir connaître l'inconnaissable, Kant ne renonce jamais à tenir la métaphysique pour une science possible. Elle doit simplement abandonner sa prétention à saisir l'Absolu pour se définir dans le futur comme la science complète des conditions de la connaissance possible. En ce sens nouveau, la métaphysique se confond avec l'entreprise critique elle-même.

« La métaphysique ne doit pas être rejetée •M·U• La métaphysique ne doit pas être jugée de la même façon que le discours scientifique.

Elle échoue certes à énon­ cer une vérité, mais elle a le mérite de pointer vers quelque chose que la science laisse de côté.

Wittgenstein est à lorigine du vérificationnisme C 'est sous l'influence déterminante du Tractatus logico-philoso­ phicus de Ludwig Witt­ genstein que Carnap «Nous sentons que.

quand toutes les questions scien­ tifiques possibles ont eu leur réponse, les problèmes de la vie restent complète­ ment intacts.» Ludwig Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus a adopté le vérifica­ tionnisme.

A la base, les deux philosophes défen ­ dent une conception à peu près équivalente de ce qu 'est un énoncé acceptable.

Cependant , Wittgenstein refuse les développements anti -métaphysiques de Carnap.

Il y a deux sortes de métaphysiques W ittgenstein pense que des questions du genre «le Bien est-il plus ou moins identique que le Bon? » sont du cha­ rabia et qu 'une bonne partie de la métaphy­ sique relève de ce modèle (Tractatus logico­ philosophicus) .

Cepen­ dant, il affirme que cer­ tains systèmes méta­ physiques du passé «Sont parmi les plus nobles productions de l'esprit humain» (Lettre à Drury).

La métaphysique «vise» quelque chose C omment Wittgen­ stein peut-il défen­ dre la métaphysique et affirmer en même temps, avec Carnap, qu'elle est dépourvue de sens? C'est que, pour l'auteur du Tractatus , un énoncé métaphysique «Vise» quelque chose.

Même s'il échoue à dire cette chose, ce qu'il «vise », ce qu 1 il «montre » 1 reste admirable.

La métaphysique est littéralement dépourvue de sens.

Mais elle montre quelque chose - une chose qui, précisément, ne pourrait être dite, comme le sens de la vie, le bien, ou la beauté.. »

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