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Y a-t-il une méthode en métaphysique ?

Publié le 29/03/2004

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S'il y a une suspicion de la métaphysique parmi les esprits positivistes, du fait qu'elle ne se contente pas de l'expérience scientifique et de l'étude des phénomènes, il y en a une bien plus sévère encore du fait qu'elle n'a pas de méthode universelle. Pour ces deux raisons, la métaphysique n'est pas une science. En effet, il y a autant de méthodes que de métaphysiciens. Une philosophie générale implique une conception du réel, une méthode de découverte, et souvent une méthode d'exposition, tout au moins une manière de poser les problèmes.L'expérience métaphysique, l'intuition de son idée, implique pour le philosophe l'intuition de sa méthode. Prenons-en des exemples : - La philosophie cartésienne est née de cette épreuve déterminante de l'inconsistance de tout ce qu'on croit vrai et de l'intuition métaphysique du « cogito ». Du même coup la « méthode » cartésienne est née : elle consistera dans « le doute méthodique », c'est-à-dire la mise en question méthodique de tout ce que nous savons, croyons ou éprouvons, en vue de découvrir « ce qui résiste au doute », c'est-à-dire la première évidence (l'indubitâble) à partir de laquelle on pourra penser réellement.- La philosophie de Hegel (1770-1832) est l'intuition métaphysique selon laquelle il faut chercher à travers l'Histoire, la réalisation de l'Esprit, réalisation que Fichte, par exemple, voyait comme l'acquisition individuelle du savoir universel. De là, une dynamisation, une sorte d'insufflation de la logique dans l'Histoire.Mais cette idée implique sa méthode : le refus de chercher à définir l'esprit d'une manière ponctuelle ou statique, et au contraire la transposition de cette étude dans l'Histoire qui nous montre l'esprit en devenir.

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