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Le moi s'identifie-t-il à la conscience ?

Publié le 21/01/2004

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conscience

-Sartre : la constitution même du moi ne relève pas d'une identité stricte à lui-même permise par la conscience. Car en lui-même le moi se pose comme non-autre, comme différant des autres moi qui l'entourent (L'Etre et le Néant). Sartre a recours ici  à Hegel pour contrer l'illusion d'identité fondamentale du moi à lui-même que proposait Husserl. Ce qui est finalement identique à la conscience, c'est le rapport mutuel des moi depuis le point de vue subjectif et particulier d'un d'entre eux.

III dissimulation de l'ouverture par la synthèse : l'identification comme activité même du moi, Freud et Nietzsche

-Freud : présence originelle de l'autre, de l'étranger pour la conscience (le ça et ses pulsions inconscientes, non encore formées). C'est de là que procède la conscience, qui n'est dès lors pas identique au moi, mais à un conflit plus fondamental entre une partie du monde et une autre (ça comme naturel et surmoi comme culturel) (Le ça et le moi). La conscience est donc essentiellement un conflit, mais le mode de production et d'expression de ce conflit est la dissimulation même de cette nature conflictuelle.

-Nietzsche : le moi est donc l'auteur d'une opération se produisant lui-même (d'où la forme réfléchie du verbe « s'identifie «). Le moi est en définitive plus large que la conscience ; et la conscience elle-même correspond à l'écart qui sépare deux volontés de puissance pour Nietzsche. Moi et conscience se débordent donc mutuellement ; mais il est de la nature de l'opération du moi comme individualisant et unifiant les instincts, de réclamer l'entière responsabilité des opérations conscientes, alors que pour Nietzsche sa véritable action est ailleurs et que la conscience ne le concerne pas exclusivement (Par-delà bien et mal).

conscience

« desquelles ils ne se distinguent pas.

Ils sont pris dans le stimulus, et sont pour cela comme dans un présent absolu,celui de son actualité.L'homme, au contraire, ordonne ses sensations autour de la représentation de son moi, ce qui le place non plus dansle monde, mais face au monde.

Dans le premier cas, il aurait fait un avec le stimulus; dans le second, il se distinguede lui et l'objet perçu devient précisément à ce moment-là «ob-jet », c'est-à-dire une réalité placée (jectum)devant (ob) moi.

Ce processus nous autorise alors à dire que «par là, il est une personne» qui se distingue de tousles changements perçus, grâce à l'idée de l'unité et de la permanence de son moi. - Husserl : la conscience est fondamentalement identifiée comme révélation du moi à lui-même dans l' Ego (Méditations cartésiennes ).

Dès lors, la conscience qui est mienne fonde non seulement l'unité de mes perceptions, mais également mon identité à moi-même ; je demeure le même tout au long de mes expériences perceptives.

Parconséquent, la conscience est pour Husserl la forme de l'identification du moi de sa propre identité. II la conscience comme irréductiblement ouverte sur l'autre : Husserl encore et Sartre -Husserl : cependant, l'identité du moi n'apparaît que comme l'horizon de l'expérience perceptive.

Je ne perçois pasque le « moi », mais toujours le moi percevant ceci ou cela.

Car la conscience est une structure essentiellementrelationnelle : elle permet l'accès à l'extérieur en tant qu'extérieur, par la structure de l'intention (la conscience esttoujours conscience de quelque chose) ( Méditations cartésiennes encore).

Il semble y avoir identification du moi et de la conscience, en tant que processus, mais non identité permanente de fait. -Sartre : la constitution même du moi ne relève pas d'une identité stricte à lui-même permise par la conscience.

Caren lui-même le moi se pose comme non-autre, comme différant des autres moi qui l'entourent ( L'Etre et le Néant ). Sartre a recours ici à Hegel pour contrer l'illusion d'identité fondamentale du moi à lui-même que proposait Husserl.Ce qui est finalement identique à la conscience, c'est le rapport mutuel des moi depuis le point de vue subjectif etparticulier d'un d'entre eux. III dissimulation de l'ouverture par la synthèse : l'identification comme activité même du moi, Freud etNietzsche -Freud : présence originelle de l'autre, de l'étranger pour la conscience (le ça et ses pulsions inconscientes, nonencore formées).

C'est de là que procède la conscience, qui n'est dès lors pas identique au moi, mais à un conflitplus fondamental entre une partie du monde et une autre (ça comme naturel et surmoi comme culturel) ( Le ça et le mo i).

La conscience est donc essentiellement un conflit, mais le mode de production et d'expression de ce conflit est la dissimulation même de cette nature conflictuelle. -Nietzsche : le moi est donc l'auteur d'une opération se produisant lui-même(d'où la forme réfléchie du verbe « s'identifie »).

Le moi est en définitive pluslarge que la conscience ; et la conscience elle-même correspond à l'écart quisépare deux volontés de puissance pour Nietzsche.

Moi et conscience sedébordent donc mutuellement ; mais il est de la nature de l'opération du moicomme individualisant et unifiant les instincts, de réclamer l'entièreresponsabilité des opérations conscientes, alors que pour Nietzsche savéritable action est ailleurs et que la conscience ne le concerne pasexclusivement ( Par-delà bien et ma l). Nietzsche est l'un des premiers à avoir conduit une critique systématique ettotale de la conscience ainsi que de ses valeurs psychologiques (sous sonaspect réflexif de la conscience de soi) et morales.

La conscience est uneformation dérivée, dépendante de forces beaucoup plus profondes, et ne sepréoccupe que de l'inessentiel et du futile.

Elle n'apparaît d'abord que dans lecadre du rapport entre dominants et dominés, et répond à la faiblessehumaine du besoin de communication.

Un solitaire ou une bête de proie s'endispensent aisément.

La conscience est d'abord langage, et celui-ci nerépond qu'à notre besoin d'autrui et de dialogue.

On peut admettre quel'homme pense toujours, mais il est néanmoins rarement conscient : il n'a àl'être que dans le cadre étroit et inessentiel de la communication de sespropres pensées.

Il n'y a donc pas lieu de diviniser la conscience, issue d'unefaiblesse du Moi incapable de supporter sa solitude.

Issue de la promiscuité et de l'instinct grégaire, elle est bête,plate, vulgaire, capable de n'exprimer que des généralités, marque du troupeau.Le Moi individuel, au contraire, se définit et se saisit par des forces beaucoup plus intimes, profondes, riches etfécondes qui échappent à cette conscience qui n'est que faiblesse pour autrui.

Le véritable Soi est muet, profond,grave et silencieux.

Son essence est la force vitale, la volonté de puissance, venue d'un fond obscur et chaotique,aux antipodes de la clarté futile de notre conscience.

Celle-ci ne serait que la surface, précaire dans son immobilitéet son repos, d'un fond abyssal inconnu qui en serait la vérité.

Pur produit social et moral du "tu dois", la conscienceest une aliénation et une servitude, l'erreur de chacun sur soi. Conclusion -Le moi s'identifie à la conscience.

Mais cette identification ne doit pas passer pour une identité de fait : elle est un. »

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