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Molière

Publié le 08/04/2013

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Un préjugé tenace donne à Molière une réputation d'autodidacte : c'est pourtant complètement faux. Envoyé au prestigieux collège de Clermont (aujourd'hui lycée Louis-le-Grand), il reçut une éducation très soignée. L'apprentissage du latin, notamment, lui fit découvrir les grandes comédies de Plaute et de Térence. Le rire chez Molière est profondément ambigu : prenant systématiquement pour cibles des sujets très sérieux, tels l'avarice, le mensonge, le cocufiage, la fausse vertu, etc., il nous laisse comme un goftt d'amertume.« Molière, avec son apparente bonhommie et ses mouvements de farce, est le plus troublant des auteurs comiques, et sa gaieté tremble de frissons cruels «, écrit Kléber Haedens, (Une histoire de la littérature française, Éditions Sfelt).

« troupe.

En février 1673, il fait repré­ senter la comédie-ballet du Malade ima.ginaire.

Mais sa santé chancelle.

Le 17 février, à la quatrième repré­ sentation, il est pris d'un malaise et, transporté chez lui, meurt peu après.

Une règle: plaire Armande Béjart, sœur (ou fille, selon certains historiens) de Madeleine, que Molière épousa en 1662 On peut cependant trouver une source authentique de création poétique, un « message » littéraire chez Molière, et ce, paradoxalement, dans le rire lui- f même.

Dans une scène célèbre du Misanthrope, Alces~e est raillé par son amante Célimène.

Au lieu d'en prendre ombrage, il répond : « Les rieurs sont pour vous, Madame, c'est tout dire, / Et vous pouvez pousser contre moi la satire.

» Le jugement sans appel du rire (on ne rit pas à vo­ lonté) est érigé en valeur, en critère infaillible, qui permet, de façon dé­ tournée et quelque peu inattendue, d'atteindre le vrai.

Le rire, c'est le vrai : personne ne l'a mieux compris sans doute que Louis XIV lui-même, qui prit un risque politique réel en protégeant Molière contre des enne­ mis pourtant redoutables.

C 'est une étrange entreprise. »

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